Le travailliste Anthony Albanese a proclamé sa victoire aux élections législatives, samedi, après que le Premier ministre sortant Scott Morrison a reconnu sa défaite.
Avec lui, les Australiens ont « voté pour le changement ». Le chef du Parti travailliste, Anthony Albanese, a enfilé le costume de futur Premier ministre australien, samedi 21 mai, après que son parti a remporté les législatives et chassé du pouvoir le chef du gouvernement sortant, Scott Morrison. À 59 ans, il met fin à neuf ans de règne des conservateurs sur l’immense pays-continent.
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Il ramène au pouvoir les travaillistes après avoir fait la course en tête dans les sondages, grâce à des attaques ciblées contre la gestion gouvernementale de la pandémie et des incendies catastrophiques pendant l’été austral 2020.
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Anthony Albanese a été élu au Parlement pour la première fois en 1996. À l’époque, il avait dédié son premier discours à sa mère, Maryanne Ellery, qui l’avait élevé seule dans un logement social de Sydney, « dans des circonstances économiques très difficiles ». Il a été le premier membre de sa famille à étudier à l’université.
Militant travailliste depuis le lycée, il affirme que ses origines ouvrières ont façonné sa vision du monde.
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Anthony Albanese sera le premier chef du gouvernement australien à porter un nom de famille autre qu’anglo-saxon ou celtique.
Après avoir gravi les rangs du Parti travailliste, « Albo » est devenu ministre des Transports en 2007, lors de l’arrivée au pouvoir de Kevin Rudd. Il a conservé ce portefeuille sous le Premier ministre suivant, Julia Gillard, puis est devenu leader de l’opposition après la déroute des travaillistes aux élections de 2019.
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Dans son discours de victoire, le futur Premier ministre a promis de transformer l’Australie en « super-puissance » des énergies renouvelables. Le climat a été un enjeu important de la campagne, après des années de soutien des conservateurs à l’industrie des énergies fossiles.
Le travailliste a promis de réduire les émissions de CO2 de 43 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005, soit bien plus que l’objectif actuellement fixé à 28 %. Il s’est toutefois abstenu de dire s’il comptait renoncer au charbon ou interdire l’ouverture de nouvelles mines, un secteur dont dépend encore lourdement l’économie du pays.
Anthony Albanese promet d’autres grands changements après neuf ans de gouvernement conservateur, qu’il s’agisse de mesures de soutien au pouvoir d’achat, de l’extension des droits des populations indigènes ou de la lutte contre la corruption. Il entend ainsi mettre en place un organisme fédéral de surveillance anti-corruption « puissant, transparent et indépendant » d’ici la fin de l’année. Les gouvernements australiens sont régulièrement accusés de dépenser de l’argent public à des fins électoralistes dans certaines circonscriptions très disputées.
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