Les ministres arabes sont exhortés à faire face à la dure réalité.
Le sous-investissement chronique dans les énergies conventionnelles menace de laisser la planète avec une capacité de production de réserve insuffisante pour le pétrole et les produits pétroliers ainsi que pour le gaz, déclarent les ministres de l’énergie des deux plus grands membres producteurs de pétrole de l’OPEP.
Les hauts responsables de l’énergie des pays du Moyen-Orient mettent en garde depuis longtemps contre le manque d’investissements et les conséquences négatives que cela pourrait avoir sur l’économie mondiale qui se remet de la « pandémie ».
« Nous devons nous réveiller et faire face à la dure réalité », a exhorté, lors du forum international « Future of Aviation » à Riyad, le ministre saoudien (KSA) de l’Énergie, le prince Abdul-Aziz bin Salman. « Le monde est en train de manquer de capacité énergétique disponible à tous les niveaux. »
Le directeur de l’énergie de la KSA a répondu aux demandes de ses collègues américains, où, malgré tous les efforts de la Maison Blanche et des autorités, les prix des stations-service ont établi un autre anti-record – le prix moyen de l’essence aux États-Unis a atteint 4,37 dollars le gallon. Il est convaincu que les prix élevés de l’essence ainsi que du diesel et du kérosène sont dus au manque d’investissements dans l’industrie du raffinage.
Le prince Abdulaziz conseille de repenser l’enthousiasme général avec lequel l’Occident s’est récemment lancé dans une transition forcée vers une énergie « propre », qui repose sur l’élimination progressive des combustibles fossiles et leur remplacement par des sources d’énergie renouvelables. C’est sous la pression du public, qui jusqu’à très récemment ne voulait entendre parler que d’énergie propre, que les banques ont été extrêmement réticentes à financer de nouveaux projets d’énergie conventionnelle, ce qui a conduit à la situation désastreuse actuelle.
Un nouveau recul des investissements dans les énergies conventionnelles, assure le ministre saoudien de l’énergie, entraînera une nouvelle augmentation du déséquilibre entre l’offre et la demande de pétrole dans le sens de la demande.
L’hôte d’une conférence internationale sur l’énergie à Abu Dhabi, le ministre de l’énergie des Émirats Arabes Unis (EAU), Suheil Al Mazroui, a réservé une surprise encore plus désagréable. Il a averti, rapporte Oil Price, que l’OPEP+ ne sera pas en mesure de garantir un approvisionnement durable et suffisant en pétrole à l’économie mondiale.
Suhail Al-Mazroui a attribué la volatilité extrêmement élevée des marchés pétroliers ces dernières semaines au fait que les acheteurs individuels refusent d’acheter certaines qualités de pétrole, faisant référence au refus de nombreuses sociétés occidentales d’acheter du pétrole russe. Il a refusé d’accepter toute responsabilité pour les prix élevés du carburant, que l’Occident impute non seulement à la Russie, mais aussi aux pays arabes producteurs de pétrole, qui refuseraient d’augmenter leur production de pétrole.
Le fait que ces avertissements émanent des ministres de l’énergie des deux seuls pays producteurs de pétrole dont on pense qu’ils disposent d’une capacité de production de réserve plus ou moins suffisante leur donne un poids particulier et incite à la réflexion. Malgré la pression de l’Occident, Riyad et Abu Dhabi refusent d’augmenter la production de pétrole, arguant que le marché est désormais équilibré. Quant à la volatilité record, elle s’explique par le sous-financement du secteur et les facteurs géopolitiques. Aucune de ces deux raisons ne peut être influencée par l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
source : Expert.ru
traduction Avic pour Réseau International
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