Aider les autres, c’est bien, surtout quand ils souffrent, et qu’on ne souffre pas. Mais entre le réel et l’imaginaire, il y a souvent un espace, voire un gouffre. C’est le cas des familles françaises qui se sont proposées pour accueillir des réfugiés ukrainiens. Elles sont naturellement généreuses, ou alors elles ont cédé à la propagande médiatico-politique qui a envahi notre pays depuis le 24 février 2022, date de l’attaque, ou de la contre-attaque russe, selon les informations dont on dispose.
De nombreux Français engagés à aider des familles ukrainiennes se disent épuisés de l’investissement moral, administratif et financier sur le long terme.
Le Figaro, avec un léger vice consommé, a donc publié un article à contre-courant.
Offrir un toit à un réfugié est une chose. L’accueillir sur le long terme au sein de son foyer en est une autre. De nombreux Français qui se sont engagés à aider des Ukrainiens commencent à déchanter, deux mois après le début de l’invasion russe qui a occasionné l’exode de plus de cinq millions de personnes. En France, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration, environ 70 000 Ukrainiens bénéficient actuellement de l’allocation de subsistance accordée par l’État, qui s’élève à 426 euros par mois. Mais celle-ci ne suffit le plus souvent pas à assurer l’autonomie des réfugiés, et met plusieurs semaines avant d’être perçue.
D’autres sources (en Belgique par exemple) parlent de moyens plus importants alloués aux Ukrainiennes avec enfants. On peut supposer que les pères sont restés au pays défendre leur patrie. Auquel cas ce sont peut-être des ultranationalistes – on dit ça, on dit rien –, puisqu’une bonne partie de l’armée régulière ukrainienne s’est rendue.
Le débat autour de l’accueil des réfugiés d’Europe de l’Est est d’ailleurs intéressant à double titre : pour de nombreux Français, l’immigration de « blond(e)s aux yeux bleus » est acceptable, plus en tout cas que celle d’Africains, qu’ils soient d’Afrique noire ou du Maghreb. C’est une sorte de préférence nationale à l’immigration. En réalité, pour ceux qui ont déjà accueilli des réfugiés ou des clandestins – et là on parle en connaissance de cause –, que ces déracinés soient blancs ou noirs, cela ne change pas grand-chose à l’affaire, à part peut-être le différentiel culturel.
On va poser la problématique autrement. Mettons que vous soyez une famille catholique de la classe supérieure, qui a de la place pour une Ukrainienne avec ses deux enfants, les deux grands enfants de la famille française étaient étudiants, donc partis étudier ailleurs. Cette famille se sentira-t-elle plus proche de catholiques soudanais parlant français ou d’ultranationalistes ukrainiens non bilingues ?
À l’arrivée, il faut de toute façon donner de soi : payer, soutenir, faire les démarches administratives (si c’est officiel), bref, payer de sa personne pour une guerre décidée par les oligarques occidentaux et leur outil militaire, l’OTAN. Au bout du compte, qu’ils soient ukrainiens ou français, ce sont toujours les peuples qui payent.
Charge aux familles de subvenir à leurs besoins. « Il nous semblait indispensable d’aider. On savait qu’on hébergeait une famille sans contrepartie : en revanche, on n’avait pas songé au fait qu’il faudrait investir un temps et un argent infini pour les aider », confie Sophie Agier. Cette maraîchère installée près de Tours, mère de quatre enfants, a mis à disposition d’une famille ukrainienne de deux enfants le petit studio attenant à sa maison. Il a d’abord fallu les vêtir : les réfugiés étaient arrivés sans le sou, une petite valise à la main, avec leurs habits d’hiver, puis leur fournir tous les produits de première nécessité, et, bientôt, remplir le frigo. « La commune nous a refusé l’aide alimentaire. Ils peuvent bien être aidés par les Restos du cœur, mais il faut se rendre à 16h30 précise à Tours, à une heure de chez nous, poursuit Sophie Agier. Pour joindre les deux bouts, il faut sans cesse passer des petites annonces, téléphoner, quémander, insister. L’aide institutionnelle, venue de la commune et du département, a été quasi nulle. »
Après l’aide d’urgence, que vont devenir ces 70 000 Ukrainiens en France, qui ne parlent pas forcément notre langue ?
« Sur le long terme, ça commence à peser. J’espérais qu’ils deviennent rapidement autonomes, mais sans parler français, c’est quasiment impossible qu’ils trouvent un emploi. »
« Il n’y a plus d’intimité, plus de vie de famille. Mon fils aîné ne peut plus revenir à la maison pendant les vacances, regrette-t-elle. Évidemment, nos petits problèmes sont dérisoires. Mais ce n’est pas confortable, même pour les réfugiés. Il va falloir trouver une solution au long cours. »
Parfois, cela vire au renversement de situation : c’est l’accueillant qui devient le réfugié… chez lui.
Jean-Michel a, lui, renoncé à « toute vie sociale et familiale ». Il se dit, après un mois, totalement « à bout » : « Il faut les accompagner pour se déplacer, faire les courses, accomplir les démarches administratives. Je suis débordé et je dors très peu ». Sans parler de la cohabitation, compliquée. Il y a eu cette première famille qu’il a hébergée, avec ces deux jeunes Ukrainiennes qui « ne levaient pas le petit doigt », se couchant et se levant très tard. « De vraies princesses, c’était compliqué à gérer », souffle-t-il. Et puis le bébé, qui écrit sur les murs et oblige à sans cesse tout nettoyer.
Cet agriculteur français à la retraite est généreux. Mais Anna est jeune, jolie, parle français, bosse en tant qu’informaticienne à distance et n’a pas d’enfants : c’est la réfugiée idéale ! Naturellement, la télé (qui n’a en réalité qu’une chaîne chez nous) ne montre pas l’envers du décor.
C’est en Suisse mais c’est la même propagande
Le point de vue suspicieux de la Rédaction :
cette immigration capitalistiquement profitable constitue-t-elle
un des buts de guerre du camp occidental ?
On se demande effectivement, connaissant le revenu mensuel moyen en Ukraine – 281 dollars, soit 267 euros ! –, si le capitalisme financier n’est pas en train de se pourlécher les babines devant l’afflux – pour l’instant, après deux mois de guerre – de 70 000 réfugiés ukrainiens, qui seront payés des clopinettes dans une économie de plus en plus lagardisée, NKMisée, bornisée, ces trois ultralibérales étant en lice pour le poste de Premier ministre.
Au fait, pourquoi pas Brigitte ?
Elle est déjà aux affaires, elle connaît bien le job, Manu lui fait archiconfiance, elle est ni de droite ni de gauche, ni homme ni femme (en attendant confirmation), et elle est populaire.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation