par Nexus.
Une « augmentation des cas d’hépatites aiguës chez des enfants auparavant en bonne santé » est recensée en Europe et aux États-Unis, donnant lieu pour certains à des greffes du foie. La faute aux confinements successifs ?
L’hypothèse est encore à l’étude, mais les fermetures à répétition ont pu jouer un rôle sur les cas d’hépatites répertoriés, en affaiblissant l’immunité des enfants, les exposant à un risque accru d’adénovirus. L’Agence britannique de sécurité sanitaire a ouvert une enquête.
Confinements répétés : baisse d’immunité ?
Pour l’heure, l’Agence britannique de sécurité sanitaire, ou UKHSA, confirme pas moins de 108 cas d’hépatites recensés chez l’enfant entre janvier et avril 2022, dont 8 ont nécessité une greffe de foie. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies note une « augmentation des cas d’hépatite aiguë » chez des enfants âgés de moins de 10 ans, « auparavant en bonne santé. »
Ce 21 avril, un article du journal britannique Daily Mail rapportait les propos d’experts écossais, lesquels avancent la possibilité qu’une « moindre mixité sociale » lors de la pandémie soit en cause : « Les mesures de confinement en milieux fermés pourraient expliquer en partie la mystérieuse vague de cas d’hépatites qui a rendu malades des dizaines d’enfants britanniques. »
La réduction des interactions dans des lieux fermés pourrait les rendre plus vulnérables aux adénovirus, une famille de virus potentiellement responsables des cas d’hépatites observés. Une hypothèse confirmée par l’Agence britannique de sécurité sanitaire : « Les informations recueillies dans le cadre de nos enquêtes suggèrent de plus en plus que ce phénomène est lié à une infection à adénovirus. »
Une nouvelle #hépatite à l’origine inconnue a été détectée chez des enfants de moins de dix ans dans plusieurs pays européens, et fait l’objet d’une surveillance accrue de @WHO.
Yazdan Yazdanpanah était sur @France2tv pour en parler https://t.co/aKgWL2LRYk
— ANRS | Maladies infectieuses émergentes (@agenceANRS) April 21, 2022
Selon Futura Sciences, « la plupart des adénovirus provoquent des infections asymptomatiques, mais certains entraînent des gastroentérites aiguës chez l’enfant », ainsi des conjonctivites, kératoconjonctivites, une pharyngite et de la fièvre. Chez les personnes immunodéprimées, les adénovirus peuvent causer des maladies graves comme des pneumonies, méningo-encéphalites ou hépatites pouvant mortelles.
À ce jour, on répertorie 79 cas d’hépatites en Angleterre, dont 77% étaient positifs à l’adénovirus. Des enfants malades ont également été signalés aux États-Unis, en Écosse, en Irlande, au Danemark, aux Pays-Bas et en Espagne.
Repérer les symptômes de l’hépatite
La directrice des infections cliniques de l’agence britannique de sécurité sanitaire, la docteure Meera Chand, appelle les parents « à être attentifs aux signes de l’hépatite, notamment la jaunisse, et à contacter un professionnel de la santé s’ils sont inquiets ».
L’agence décrit les symptômes de l’hépatite comme tels : « Une urine foncée, des selles pâles, de couleur grise, des démangeaisons de la peau, un jaunissement des yeux et de la peau (jaunisse), des douleurs musculaires et articulaires, une température élevée, la sensation d’être malade, une fatigue inhabituelle et permanente, une perte d’appétit, des douleurs au ventre. »
À ce jour, si l’infection à la Covid-19 n’est pas mise en cause par les experts dans les cas d’hépatites répertoriés, l’hypothèse de l’usage des confinements successifs reste à l’étude.
source : Nexus
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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