En guise d’analyse rapide et sans prétention, voici quelques enseignements de ce second tour de l’élection présidentielle 2022.
Celles et ceux qui pensaient virer Macron via cette élection seront déçus. Pour l’immense majorité, ce n’est pas une grande surprise. Seuls les chiffres méritent qu’on s’y attarde un peu.
Le nombre d’abstentionnistes (13 656 109) augmente de 2,57%.
Les exprimés (Votants – Blancs – Nuls) sont globalement stables : 65,80% en 2022 (65,97 % en 2017). Plus d’1/3 des électeurs ne s’est prononcé pour l’un ou l’autre des deux candidats.
Macron avec 18 779 641 voix réalise un score inférieur à celui de 2017 (20 743 128), soit près de 2 millions de voix en moins et 38,52 % des inscrits (43,61 % en 2017). Une autre lecture consiste à dire qu’il est rejeté par 61,48 % du corps électoral là où il n’était rejeté « que » par 56,39 % des électeurs en 2017. C’est donc un président mal élu puisque ce faible score (38 % des inscrits) rassemble tous ceux qui ont eu peur du « danger fâchiste » (sic) en provenance des insignifiants Pecresse, Jadot, Hidalgo, Poutou et bien sûr du grotesque Mélenchon. Il semble en effet qu’une grosse proportion de voix mélenchonistes se soit reportée sur Macron.
Marine Le Pen, même si elle augmente de façon significative son score de 2 659 285 voix (13 297 760 en 2022 pour 10 638 475), est loin de pouvoir bousculer le Système. Mais le veut-elle réellement ? Sa campagne tiède et fade, son débat gentil où on ne parle pas de ce qui fâche n’étaient pas à la hauteur de l’opposition qu’elle aurait dû mener contre celui qui maltraite la France, les français depuis 5 ans. De toute façon, le Système ne permettra jamais que se dresse face à lui une vraie opposition et par conséquent la voie des urnes est une illusion.
Avec les crises successives depuis 2018, Macron était de moins en moins légitime. Cette élection ne fait que renforcer son illégitimité.
Yannick Sauveur
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