L’homme le plus riche du monde a lancé une OPA hostile sur Twitter, qu’il estime sous-exploité. S’il parvient à racheter le réseau social, cela aura des conséquences sur les fonctionnalités de la plateforme, mais aussi des répercussions économiques et politiques.
Tous les yeux sont rivés sur Elon Musk depuis quelques jours. Après être devenu le premier actionnaire de Twitter, le patron de Tesla et de SpaceX a lancé une offre publique d’achat (OPA) non sollicitée sur le réseau social. Son but : en faire une société non cotée en Bourse pour faire émerger son « énorme potentiel ».
Celui qui est, selon le magazine Forbes, l’homme le plus riche du monde propose d’acheter « 100 % de Twitter au prix de 54,20 dollars par action en numéraire ». Une proposition d’acquisition qui valoriserait le réseau social aux 217 millions d’utilisateurs actifs quotidiens à 43,4 milliards de dollars, contre environ 36 milliards à l’heure actuelle.
Mais le groupe californien ne l’entend pas de cette oreille. Il a annoncé vendredi des mesures pour se défendre contre cette OPA hostile. Twitter va actionner la clause dite de la « pilule empoisonnée ». En clair, dans l’hypothèse où Elon Musk réussit à obtenir plus de 15 % du capital (il en possède plus de 9 % actuellement), Twitter bradera ses actions pour tous les autres actionnaires. Ce qui forcera le milliardaire à débourser bien plus d’argent s’il veut prendre le contrôle du réseau social.
Ce mécanisme n’est pas sans risque. Il sera probablement contesté en justice car le conseil d’administration a l’obligation d’agir dans l’intérêt de la société et de ses actionnaires. D’autant qu’Elon Musk a déjà prévenu qu’il avait un plan de secours si son offre n’était pas acceptée. Beaucoup d’analystes estiment donc qu’il pourrait réussir son pari. Ce qui ne serait pas sans conséquences.
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Le célèbre patron est aussi favorable à l’ajout d’une fonctionnalité permettant de modifier un tweet après sa publication, ce qui n’est pas le cas actuellement. Surtout, Elon Musk estime que la modération de contenus sur Twitter nuit à la liberté d’expression au sens radical du terme.
En tant que libertaire, il considère que tous les opinions peuvent être exprimées sur les réseaux sociaux. « Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une fake news », analyse dans La Tribune Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes. Elon Musk s’était ainsi opposé au bannissement de Donald Trump de la plateforme après l’assaut du Capitole.
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La prise de contrôle du réseau social à l’oiseau bleu par Elon Musk aura aussi des répercussions économiques et politiques. Si un tel scénario se produit, le dirigeant possédera non seulement un média très influent, mais aussi Tesla et SpaceX, deux entreprises situées dans des domaines relativement stratégiques. Autant dire que cela représenterait beaucoup de pouvoir dans les mains d’un homme notoirement imprévisible.
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