Le navire de commandement Donbas (projet 304, code OTAN : Amur) de la marine de guerre ukrainienne, un ancien bâtiment de surface de réparation soviétique construit en Pologne en 1969. Il a été capturé par la marine russe le 17/04/ 2014 puis restitué à l’Ukraine pour subir des dommages par le feu à Odessa en septembre 2016. Il a été photographié ci-dessus le 06/04/2022 peu de temps après que des commandos spéciaux conjoints Navy Seals (États-Unis) et SBS (Special Boat Service-Marine royale britannique) ont tenté de s’en emparer lors d’une opération navale très audacieuse visant à exfiltrer des personnes de très grand intérêt du port de Mariupol.
Cette opération spéciale extrêmement téméraire a exploité l’absence d’une couverture navale russe de Mariupol pour envoyer des commandos venus de la mer. D’après des informations fournies par des sources tchétchènes, les commandos étrangers étaient à bord de canots rapides mais d’autres étaient déjà sur le navire Donbas et l’usage de mini-submersibles spéciaux n’est pas exclu. Cette énième opération d’exfiltration d’agents de haut rang de pays de l’Otan et de dirigeants de la brigade Azov a donné lieu à un combat furieux avec des unités des opérations spéciales de la police tchétchène durant lequel le navire a été atteint par des obus de mortier. Comme les deux autres opérations d’exfiltration précédentes utilisant des hélicoptères, cette opération amphibie a été tenue en échec.
Il est à rappeler que les deux opérations d’exfiltration précédentes ont mobilisé une dizaine d’hélicoptères, dont quatre ont été abattus par les forces russes. Cette nouvelle opération navale des services spéciaux a coïncidé avec la fuite des dernières unités d’Azov vers le port et révélé donc une communication constante et une coordination avec le commandement des opérations spéciales de pays de l’Otan. Ces efforts opérationnels surhumains et audacieux pour exfiltrer les conseillers militaires étrangers d’Azov viennent à la suite d’efforts diplomatiques intenses impliquant la Turquie et la Grèce comme médiateurs avec Moscou et indiquent le niveau d’importance des personnes détachées auprès du commandement de la brigade Azov. Qui sont ces hommes qui se cachent à Mariupol, poursuivis par les Tchétchènes, et que faisaient-ils dans cette ville transformée en enfer terrestre ?
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