L’Université Laval et la discrimination positive

L’Université Laval et la discrimination positive

Dans le but d’accroître la représentativité des femmes, des Autochtones, des personnes en situation de handicap et de celles appartenant aux minorités visibles aux postes de titulaires de Chaires de recherche du Canada» au sein de l’Université Laval, seules les personnes candidates possédant les compétences requises et s’étant auto-identifiées comme membre d’au moins un de ces quatre groupes sous-représentés seront sélectionnées au terme d’un concours du Département de biologie de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval.

Du côté de l’Université Laval, on explique que les programmes des Chaires de recherche du Canada (CRC) sont soumises aux exigences et pratiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, qu’elles sont financées par le gouvernement fédéral, que le financement accordé permet l’embauche de nouveaux membres du corps professoral et que toutes les universités doivent se conformer à ces exigences.Le programme des Chaires de recherche du Canada a pour but d’augmenter la représentativité de chercheuses et de chercheurs diversifiés parmi les titulaires de ces chaires. Selon l’Université Laval, l’augmentation de la représentativité en recherche a des bénéfices parce qu’elle apporte une diversité des perspectives qui «permet d’aborder les enjeux complexes auxquels notre société est actuellement confrontée avec une plus grande agilité».

Or, aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans son appel de candidature, la Faculté précise que, conformément à ses propres politiques de recrutement, l’Université Laval «garantit l’égalité des chances à toutes les candidates et tous les candidats». Andrée-Anne Stewart, la porte-parole de l’Université Laval, assure que les offres d’emplois de l’établissement n’excluent personne. «Au contraire, elles priorisent, à compétence équivalente, une personne de l’un de ces groupes : les femmes, les membres de minorités visibles et ethniques, les autochtones et les personnes handicapées, lorsqu’il est sous-représenté».

La morale de cette histoire : encore une fois, le fédéral étend ses tentacules multiculturalistes jusque dans l’enseignement supérieur en faisant valoir la discrimination positive pour justifier les objectifs de son programme des Chaires de recherche du Canada

Henri Marineau, Québec

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