Il y a 10 ans, en 2012, je commentais ici sur E&R :
Israël n’est pas un état viable, problèmes insurmontables : trop petit, manque grave de profondeur stratégique, climat difficile, grave problème démographique (dernier miracle démographique : l’arrivée des juifs soviétiques, ne se reproduira plus, il n’y a plus de « réserves » nulle part dans le monde).
Le sionisme n’était pas le courant majoritaire à la fin du XIXe ; il y avait TROIS courants en fait parmi les Juifs d’Europe centrale (principale diaspora) fin XIXe-début XXe : le premier était l’assimilation, le deuxième était le sionisme (départ) et le troisième, le plus nombreux peut-être, était l’AUTONOMIE sur place (en même temps qu’émergeait l’idée de la ville libre de Dnatzig, certains soumettaient l’idée d’une ville libre de Białystok).
Même s’ils voudraient rester sur place en Palestine, les décideurs israéliens, s’ils sont sérieux (et ils le sont) doivent avoir un « plan B » (comme tout dirigeant qui se respecte).
Ce plan B serait de retourner là où ils ont vécu et prospéré durant sept siècles : en Europe centrale, et plus particulièrement sur les terres de l’ancienne République des Deux Nations (Pologne-Lituanie ; l’Ukraine faisant partie du Grand-Duché de Lituanie) qui avant sa disparition de la carte en 1795, était un oasis de tolérance et de liberté individuelle à l’échelle mondiale. (Être le sujet du roi de Pologne était le top niveau libertés individuelles, protections de la loi etc. ; notamment par rapport à la Russie « autocrate » ; l’expansion de la Pologne ne se faisait pas par la conquête mais par l’ASSIMILATION, vu l’attractivité de la civilisation de la liberté du catholicisme romain par rapport à l’orthodoxie byzantine autoritaire). L’assimilation toujours HONNIE par une partie influente de l’élite du « peuple élu ».
Ce « retour » (entre gros guillemets) s’effectuerait moyennant des compensations substantielles aux « revenants » (réparations pour les biens matériels perdus, pour « les souffrances de la Shoah » etc.) supportées (on se demande pourquoi, mais bon…) par les populations autochtones. Peut-être que la partition de l’Ukraine qui se dessine (l’Ukraine dont la partie occidentale fut longtemps partie intégrante de la République nobiliaire de Pologne) est le premier domino de ce « plan B » visant à remodeler les frontières d’Europe centrale.
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