Ukraine-Gaz : les pays exportateurs obligés de limiter leur aide à l’Europe

Ukraine-Gaz : les pays exportateurs obligés de limiter leur aide à l’Europe

par Dominique Delawarde.

Face à la crise gazière à venir (Prix et approvisionnement) générée par les sanctions occidentales, les politiques et les médias occidentaux déclaraient que tout était sous contrôle et que nous trouverions, si nécessaire, d’autres pays pour pourvoir à nos besoins.

Ce ne sera pas le cas. Le Forum des pays exportateurs de gaz vient de déclarer qu’il ne serait pas en mesure d’aider l’Europe. On notera qu’une majorité des membres de ce Forum sont des amis de la Russie (Iran, Algérie, Égypte, Venezuela, Bolivie) ou ne lui sont pas hostiles (Qatar, Libye). Poutine connaissait ce « détail ». Alors oui, la facture des sanctions anti-Russie va être douloureuse pour l’UE, obligée d’acheter au prix fort le gaz de schiste US. Entre les factures énergétiques et les factures de vaccins anti-Covid qui n’ont pas montré une grande efficacité, les populations européennes vont « déguster » ….

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/gaz-reunis-a-doha-les-pays-exportateurs-desoles-de-devoir-limiter-leur-aide-a-l-europe-904663.html

Par ailleurs, l’UE n’a actuellement ni le nombre de méthanier, ni les installations portuaires adéquates pour décharger le gaz de schiste US et ses réserves sont actuellement au plus bas (60%). Poutine connaissait certainement ces « détails ».

La suite du feuilleton va être passionnante. Et nous verrons si la prophétie de Poutine disant que ses contre-sanctions allaient être douloureuses pour l’occident va, ou non, se réaliser.

Les stratèges, gouvernances, politiques et médias occidentaux gagneraient à ne pas prendre leurs homologues Russes pour des imbéciles.

Dans la partie qui se joue, la partie adverse a plusieurs coups d’avance et des atouts que notre camp ne soupçonne toujours pas.

Entre Poutine, Biden ou Macron, il n’y a pas photo …..

Entre Lavrov, Blinken et Le Driant, il n’y a pas photo non plus …..

Dominique Delawarde

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Gaz : les pays exportateurs obligés de limiter leur aide à l’Europe

Alors que la Russie a quasiment franchi le Rubicon en ordonnant à ses troupes d’entrer dans les territoires séparatistes de l’Est de l’Ukraine, les pays exportateurs de gaz qui tenaient leur forum à Doha, le FPEG(*), ont globalement confirmé qu’ils ne pourraient pas aider l’Europe en remplaçant immédiatement les quantités qui viendraient à manquer car ils doivent d’abord honorer leurs clients de long terme.

Le FPEG compte 11 membres (Qatar, Russie, Iran, Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria, Trinité-et-Tobago et Venezuela) et sept pays associés représentant 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié. La Russie, l’Iran et le Qatar sont des membres clés du FPEG. Les Etats-Unis et l’Australie ne font pas partie du Forum. (Crédits : Reuters)

Le ministre qatari de l’Énergie, Saad bin Sherida al-Kaabi, avait déjà prévenu l’Union Européenne le 1er février dernier, expliquant que son pays le Qatar, malgré ses formidables réserves, du fait d’un appareil productif saturé, ne pourrait pas sauver l’Europe à lui tout seul si le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’envenimait. Et de fait, il s’est envenimé.

Ce mardi 22 février, alors que la Russie a quasiment passé le Rubicon en ordonnant à ses troupes d’entrer dans les territoires séparatistes de l’Est de l’Ukraine, les pays exportateurs de gaz qui tenaient leur forum à Doha, le FPEG(*), ont confirmé qu’ils ne pourraient pas aider rapidement l’Europe en gaz au cas où elle se trouverait en rupture d’approvisionnement très prochainement.

Cela, à cause de leurs capacités limitées. L’absence de visibilité sur les prix, qu’ils déplorent au passage, n’arrange rien, car elle joue aussi sur l’offre – la décision de mise en route de nouvelles capacités nécessitant une certaine stabilité de la demande à moyen-long terme.

De fait, la Russie, en conflit avec les pays occidentaux sur, entre autres, le refus catégorique d’une présence de l’OTAN en Ukraine, fait planer une menace sur les approvisionnements en énergie, principalement le gaz, menace qui contribue à faire s’envoler les prix du secteur.

Mais l’Union européenne pourrait également décider de boycotter le gaz russe, ce qui est peut-être préfiguré dans la première sanction forte décidée aujourd’hui par Olaf Scholz: la suspension du gazoduc Nord Stream 2, qui est achevé mais qui était jusqu’ici en attente de validation.

Au demeurant, si un embargo européen sur le gaz russe faisait véritablement partie des prochaines sanctions fortes dont l’UE menace la Russie en cas d’invasion de l’Ukraine, elle aurait des répercussions considérables pour l’Europe elle-même, et notamment de l’Allemagne, tant pour sa population que pour ses entreprises – dont plusieurs géants de l’énergie mondiaux.

Muet sur l’Ukraine, Choulguinov dit que tous les contrats seront assumés

C’est dans ce contexte que se sont réunis à Doha les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG*), une sorte d’OPEP du gaz, qui, avec sept autres pays associés, représente quelque 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié.

Le ministre de l’Energie russe Nikolaï Choulguinov a assuré que « les compagnies russes (étaient) totalement engagées dans les contrats existants ». Il n’a fait aucun commentaire sur la situation de son pays dont les relations avec les pays occidentaux traversent la pire crise depuis la fin de la Guerre froide en raison de la situation autour de l’Ukraine.

M.Choulguinov s’exprimait quelques heures avant les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky exigeant l’arrêt « immédiat » du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 après la décision de Moscou de reconnaître les « républiques » séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

Pas plus de 10% à 15% de la production redirigée vers l’Europe

« Nous apprécions les efforts de tous les membres (du FPEG) qui ont travaillé dur pour assurer un approvisionnement crédible et fiable en gaz naturel au marché mondial et pour préserver la stabilité de ces marchés », a pour sa part déclaré l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani devant les participants.

Le ministre qatari de l’Energie Saad Cherida al-Kaabi, qui était là lui aussi, a rappelé que le Qatar, un des principaux pays exportateurs de gaz, avait assuré l’Europe de son « aide » en cas de difficultés d’approvisionnement, prévenant à nouveau comme au début du mois de février, qu’elle serait toutefois limitée aux volumes disponibles, les producteurs étant liés à « des contrats de long terme ».

« Les volumes qu’on peut rediriger [vers d’autres clients comme l’Europe, Ndlr] représentent environ 10% à 15% », selon lui. Or « la Russie représente 30% à 40% des approvisionnements de l’Europe » et « remplacer rapidement ce type de volumes est quasiment impossible », a-t-il poursuivi.

L’envolée des prix du gaz d’abord liée au désinvestissement

Pour lui, l’envolée des prix du gaz a commencé bien avant la crise. « Tout ce qui se passe aujourd’hui sur les prix est fondamentalement lié au manque d’investissements » et combler ce retard « va prendre du temps », a-t-il estimé.

« Prédire ce que les prix seront (demain, Ndlr), s’ils vont monter ou baisser, ça, c’est entre les mains de Dieu », a-t-il répondu aux journalistes.

La crise du gaz, une opportunité pour l’Iran? À suivre…

Le président iranien Ebrahim Raïssi, arrivé lundi pour une rencontre bilatérale avec le dirigeant émirati, a de son côté insisté sur les « importantes capacités de production et d’exportation de gaz » de son pays.

« En dépit des sanctions cruelles et illégales des États-Unis, l’Iran a été en mesure de pouvoir compter sur ses experts », a-t-il ajouté.

Des négociations ont repris en novembre à Vienne sur le dossier du nucléaire iranien et visent à sauver l’accord de 2015 qui avait permis la levée de sanctions économiques internationales contre l’Iran en échange de strictes limites à son programme nucléaire censées l’empêcher de se doter de la bombe atomique.

Les États-Unis ont quitté l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, qui le jugeait insuffisant, et ont rétabli leurs sanctions, qui ciblent entre autres le secteur de l’énergie. En riposte, Téhéran s’est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires.


NOTE

(*) Selon le FPEG, ses 11 membres (Qatar, Russie, Iran, Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria, Trinité-et-Tobago et Venezuela) et sept pays associés représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié. La Russie, l’Iran et le Qatar sont des membres clés du FPEG. Les Etats-Unis et l’Australie, deux autres grands exportateurs, ne font pas partie du Forum.

(avec AFP et Reuters)
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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