La campagne militaire russe fulgurante en Ukraine, déclenchée le 24 février 2022, a eut pour conséquence l’annihilation de l’ensemble du système de défense aérienne ukrainienne en deux heures.
La défense aérienne ukrainienne aura vécu.
Dès les premières minutes du conflit, des avions d’attaque au sol Su-24 des forces aériennes ukrainiennes ont été abattus au-dessus du Donbass.
Des missiles de croisière Kaliber et des avions de combats russes mettent hors d’usage la quasi-totalité des radars, des pistes de décollage et d’atterrissage, les centres de communication, les postes de commandement, les sites statiques et rampes mobiles de lancement de missiles tandis que les forces aéroportées russes prenaient d’assaut la plupart des points stratégiques en Ukraine.
L’aviation de combat ukrainienne a tenté de très rares sorties mais la supériorité de l’aviation russe est écrasante. La Russie obtient très rapidement la supériorité aérienne au-dessus de l’Ukraine.
Un pilote ukrainien à bord d’un Su-27 a tenté de rallier la Roumanie où il a été escorté par des F-16.
Les hélicoptères d’attaques russes effectuent des raids rappelant les raids de cavalerie légère immortalisés par les bas-reliefs assyriens antiques. Ils volent très souvent à très basse altitude, une leçon acquise lors de la Guerre en Syrie. Moment fort de cette journée du 24 février 2022: le largage des forces parachutistes russes très loin derrière les lignes adverses et la capture de plusieurs bases et aéroports stratégiques après de brefs et violents combats. Les combats près de Tchernobyl, une ville quasiment fantôme depuis la catastrophe nucléaire de 1986 ont paru surréalistes.
À Mariupol, les unités d’elite les plus radicales des forces ukrainiennes ont opposé une résistance du désespoir. Les forces russes y ont subi des pertes en blindés et en hélicoptères. Ailleurs et notamment près du Donbass, des unités ukrainiennes régulières ont déposé leurs armes ou ont fui le champ de bataille devant un véritable rouleau compresseur russe.
La Russie semble avoir très bien préparé un Blitzkrieg fulgurant et analysé dans le menu détail toutes les conséquences possibles de leur action en termes géopolitiques et stratégiques.
Plus de trente ans après la dissolution de l’ex-URSS, Moscou sait parfaitement que Washington et ses alliés ne respectent qu’un seul langage: celui de la force. Tout autre langage que celui de la force n’a absolument aucun effet et ne sert, au mieux, qu’à préparer une destruction systématique de la partie qui croit aux stratagèmes hypocrites d’un empire dont l’ensemble de l’économie est basée sur la guerre, le mensonge et le pillage.
La Russie n’a pas réintroduit la guerre en Europe pour la première fois depuis 1945. L’Europe a connu la guerre et une guerre atroce dès 1992 avec le démantèlement de l’ex-Yougoslavie puis en 1999 avec la guerre du Kosovo et enfin en 2014 en Ukraine.
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