M. Moreau dit :
« Une interdiction à la Russie de livrer du gaz aurait des effets extrêmement bénéfiques pour le gaz de schiste (américain) au détriment des pays européens, et des contribuables et des industriels européens… donc on est sur une position complètement absurde. »
C’est une position « extrêmement bénéfique » pour les Etats-Unis et l’on sait très bien que l’Union Européenne n’a jamais servi les intérêts des « pays européens » et même qu’elle n’a cessé de chercher leur effondrement, se présentant comme la solution unique à tous les problèmes dont elle est la cause. Cette « position » traduit l’intérêt des E.-U. et la soumission de l’U.E. à leur intérêt : elle n’a rien d’absurde. Elle est rationnelle, naturelle et nous avons l’expérience de cette « position » depuis maintenant des décennies. L’U.E. se contrefiche du prix du gaz pour les citoyens et les entreprises, elle se contrefiche de la santé humaine et des faillites des entreprises, elle aura toujours le même discours : « Si les choses vont mal, c’est qu’il faut plus d’U.E. ». L’idée de M. Moreau, ici, est qu’il serait absurde que l’U.E. desserve les intérêts de ses membres…
Si les réserves de gaz sont au plus bas en Europe, ce sont des conditions idéales pour déclencher une crise sans retour avec la Russie. Car l’intérêt des E.-U. est de rendre la coopération russo-européenne impossible, c’est même maintenant un intérêt vital pour ce qui est de leur hégémonie. Sur ce point, nous sommes d’accord. M. Moreau croit seulement que les Américains se reconnaîtront vaincus, à la loyale, dans un esprit de sportsmanship, dans un esprit chevaleresque… en oubliant le Japon, le Vietnam, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie.
Ensuite, pour ce qui est de la « déclaration » de John Kirby, c’est quasiment une déclaration de guerre. Les E.-U. envoient tous les signaux aux Ukrainiens pour attaquer le Donbass : livraisons d’armes, déploiement de milliers de soldats, soutien diplomatique et militaire de l’OTAN aux pays voisins de l’Ukraine… Si ça freine, ce n’est pas chez les bataillons de nazis, c’est chez Zelenski… C’est Zelenski qui fait dans son froc au moment de passer à l’action, il se souvient de la colonne russe roulant au pas vers Tbilissi et de la cravate. C’est lui le moins « contrôlable ». Et d’ailleurs, ce n’est pas une offensive victorieuse que veulent les E.-U., c’est un prétexte forçant la Russie à intervenir militairement, ils n’ont besoin que de cela, de rien d’autre.
Amicalement
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