par Antonin Campana.
La civilisation européenne est indissociable de la conquête des libertés individuelles. C’est elle, cette civilisation, qui glorifie Prométhée, Spartacus ou Mandrin, qui interdit l’esclavage, qui invente l’Habeas Corpus et qui sacralise les droits fondamentaux des personnes.
Dans cette civilisation, les droits fondamentaux des personnes sont considérés comme absolus. La liberté de circulation, la liberté d’entreprendre, la liberté de réunion et de manifestation, la liberté d’expression, le droit au respect de la vie privée, le droit à la sécurité, le droit à l’égalité font partie de ces droits fondamentaux. Ces droits sont « absolus » dans la mesure où la personne en bénéficie absolument, par nature et en tant que citoyen. Ils ne peuvent lui être ôtés, sauf si celle-ci enfreint la loi… à condition toutefois que la loi ne soit ni arbitraire ni tyrannique, auquel cas le citoyen disposera d’un autre droit fondamental : celui de « résister à l’oppression ».
Beaucoup l’ont noté : le covidisme substitue des droits conditionnels aux droits absolus. Désormais, les droits fondamentaux ne sont plus des libertés absolues découlant naturellement de notre citoyenneté et de notre humanité mais des libertés conditionnelles octroyées par l’Etat « à condition de » : à condition de porter un masque, à condition de respecter les distances sociales, à condition d’avoir un passe sanitaire ou vaccinal, à condition de se faire injecter…
Vous pouvez aller au restaurant, « à condition de »…
Vous pouvez vous déplacer librement, « à condition de »….
Vous pouvez exercer telle ou telle profession, « à condition de »…
Vous pouvez accéder aux hôpitaux, « à condition de »…
Vous pouvez vous réunir ou manifester, « à condition de »…
Vous pouvez vous exprimer sans être censuré, « à condition de »…
Et bientôt vous pourrez avoir une vie privée, « à condition de »…
L’exercice de nos libertés les plus fondamentales, comme celle de se déplacer ou de se réunir, est subordonné à un acte d’obéissance et de soumission : se faire injecter dans le corps une substance expérimentale. Ces pseudo-libertés sont donc des avantages discriminatoires concédés à certains par une autorité supérieure, gouvernementale en l’occurrence. Si les mots ont un sens, ces “libertés“ octroyées par l’Etat sont donc des « privilèges » !
Les privilégiés disposent de certaines prérogatives qui les autorisent par exemple à visiter un proche à l’hôpital, ou à boire un café à la terrasse d’un bar. Mais les privilèges qui leur sont accordés sont des privilèges temporaires que dureront autant que durera leur soumission. D’autre part, les privilèges en question peuvent être ôtés à tout moment, par simple décision gouvernementale, et sans même que le privilégié ait failli à son devoir d’obéissance. Un privilégié est donc dans une aléatoire « liberté conditionnelle ». C’est une sorte de détenu qui accepterait, pour quelques miettes de pseudo-liberté, de se conformer aux conditions qu’on lui impose, et de vivre en permanence sous le regard sévère d’un juge d’application des peines. La contrainte par corps, c’est-à-dire le renvoi brutal du détenu en détention ou du privilégié en assignation à domicile, est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de tous ceux qui acceptent cette vie en « liberté conditionnelle ».
Selon le discours d’Etat, l’injection est un dû de l’individu envers la collectivité. Par devoir, celui-ci, qui aurait une sorte de dette sanitaire envers tous, devrait confier son corps à un injecteur payé par le gouvernement. Par cette opération, l’Etat s’octroie d’une part un droit incroyable sur notre corps, puisqu’il s’autorise à en modifier la machinerie génétique, mais il signifie aussi d’autre part que cette machinerie fait l’objet d’une dépossession et d’un changement de propriétaire.
Posons-nous en effet la question : qui est propriétaire de mon corps si l’Etat a le droit d’en disposer et de modifier comme bon lui semble son fonctionnement génétique ? Qui est propriétaire de mon corps si l’Etat est en mesure de le couper de toute interaction sociale, de le mettre anthropologiquement hors service, bref, en quelque sorte de le « mettre à l’arrêt » comme on met à l’arrêt un appareil qui dysfonctionne ?
Usufruit : « droit d’utiliser un bien sans en être propriétaire ».
L’obligation de me faire injecter un produit nocif pour obtenir des libertés relatives et « à condition de », signifie concrètement que je ne m’appartiens plus, que mon âme n’est que l’usufruitière d’un corps qui appartient en fait à l’Etat, puisque celui-ci en dispose comme il l’entend.
Le Système a détruit les peuples. Aujourd’hui, il dissocie l’individu, il le fractionne littéralement. L’Etat s’empare des corps et les réinitialise à sa guise. La conscience et l’âme ne sont plus que les usufruitières d’un amas de chair, d’os et bientôt de “technologies embarquées“. L’injection ouvre ainsi la voie à une séparation du corps et de l’âme. A l’Etat les corps devenus objets, aux âmes la vaine recherche de leur corps égaré dans l’artefact. Zombies et fantômes, voilà les entités du monde d’après imaginé par Klaus Schwab, Jacques Attali et Bill Gates.
L’individu injecté est réduit à l’état de machinerie biologique dont l’Etat règle désormais le fonctionnement interne. Le moindre dysfonctionnement et c’est la mise à l’arrêt immédiat. Pas de troisième dose ? Alors plus de passe vaccinal, plus de travail, plus de loisirs, plus de vie sociale ! Mais les ingénieurs sociaux vont s’occuper de vous. Un petit réglage ici, une petite contrainte là, un coup de marteau à l’occasion… et voilà votre machinerie qui repart, plus tout à fait la même cependant.
Nos libertés fondamentales deviennent relatives dans le même temps où il est attendu que notre obéissance soit absolue. Or, dans notre civilisation, l’obéissance à l’Autorité ne se conçoit que du point de vue de la légitimité. L’obéissance est donc par nature “relative“ : à l’illégitime, nul n’est censé obéir, tous ont un devoir de résistance. Au contraire, les libertés fondamentales ont toujours eu un caractère absolu : l’autorité qui ne les respecte pas semble injuste et s’expose aux révoltes. Une obéissance absolue et inconditionnelle associée à des libertés fondamentales conçues comme relatives et conditionnelles exprime une inversion des valeurs qui relève d’une approche qui n’appartient pas à la civilisation européenne. Autrement dit, ce chassé-croisé traduit un changement de civilisation.
Et donc, dans quelle civilisation entrons-nous ? A l’évidence, dans une civilisation qui n’en est plus véritablement une, puisqu’elle ne se détermine pas en fonction d’une grille culturelle, mais d’une hyper-rationalité mécaniciste qui réduit le vivant à des choses. Ici les hommes ne sont plus ni des êtres de culture, ni des êtres de nature, mais de plus en plus des objets et des mécanismes connectés. A terme, ces mécanismes possédés par le Système n’auront pas plus d’âme qu’une machine à laver ou un ordinateur. L’ensemble des ces mécanismes ne formera plus ni un peuple, ni une civilisation, même pas une usine de production, puisque l’intelligence artificielle concentrera toutes les tâches de production. Cet ensemble ne sera plus qu’un résidu d’humanité amoindrie, sans véritable conscience, abruti par des capteurs et des puces RFID qui diront quoi faire et quoi penser.
Il faut en être conscient dès aujourd’hui, avant qu’il ne soit trop tard : quand on accepte d’aliéner son libre-arbitre, quand on accepte de confier son corps et de n’en être plus vraiment le maître, on prend le risque d’être traité comme une chose et d’être ravalé au rang d’objet.
Et aucune âme ne trouvera sa place dans un objet !
Le combat qui commence est un combat métaphysique. Il dépasse tout ce que nous avons pu imaginer jusqu’à présent.
source:http://www.autochtonisme.com/
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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