En 1940 Charlie Chaplin était l’acteur principal du film « The Great Dictator ». Il en était également le scénariste, le producteur et le réalisateur. Bravo l’Artiste.
Grace à son seul talent, Charlie Chaplin a réussi à diffuser un message important au plus grand nombre. En effet, la scène principale du film consiste en un gros plan sur Charlie Chaplin qui prononce un long discours dans lequel il déclare renoncer à la direction d’un monde qui lui est pourtant offert. La raison en est qu’il ne veut pas diriger un monde totalement déshumanisé. Au contraire, il nous rappelle qu’il existe une autre voie. « Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront vers le bonheur de tous ».
70 ans plus tard, nous ne pouvons que constater combien son message reste d’actualité et combien le monde reste, plus que jamais, en équilibre entre le pire et le meilleur.
Après avoir présenté ces deux options totalement opposées, Charlie Chaplin propose une solution qui se termine par une phrase choc : « Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr ». Je ne crois pas que cela soit une simple phrase prononcée dans l’exhalation d’un tribun emporté par sa passion. Lors de l’écriture du scénario, Charlie Chaplin a dû longuement réfléchir et bien peser chaque mot. Par cette phrase, je crois qu’il a simplement voulu nous donner la clé du problème en nous montrant le point de bascule entre ces deux mondes totalement opposés. La suite est en effet, un libre choix, exclusivement du ressort de la responsabilité individuelle de chacun.
Ceci étant dit, tout ce qui suit n’est donc plus qu’un ensemble de réflexions personnelles que j’essaye de partager.
Tout d’abord, je crois qu’en réalité Charlie Chaplin ne propose pas de mourir mais d’être prêt à mourir pour une valeur. C’est totalement différent et c’est justement cela qui permet d’éviter la mort. « We are ready to be distroyed ! We are French ! » (Voir minute 14:00 où comment apprendre l’anglais en une seule leçon) https://www.thinkerview.com/john-shipton-julian-assange-torture-made-in-europe-version-francaise
Mais le plus intéressant, c’est la dimension philosophique de cette phrase. Elle est à la fois très simple et très puissante. Elle nous dit que chaque homme peut placer la valeur LIBERTÉ au-dessus de sa propre vie. C’est une idée qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de chevalerie tel qu’il s’est développé au Moyen Âge. À cette époque, des chevaliers errants ont dit non à la loi du plus fort, à l’arbitraire et à la barbarie. Ils suivaient leurs devises et partaient sur les routes en renonçant à tout pour se construire une identité de chevalier au gré de leurs aventures. Par leurs actions, ils ont construit l’esprit de chevalerie qui a largement contribué à sortir le Moyen Âge du monde du chaos. La liberté de penser et d’agir était le socle et le tuteur de leur identité.
Malheureusement, cet esprit se perd. Il le fait au détriment de l’individualisme qui n’a cessé de se développer. La valeur sacrée de Liberté n’est plus considérée comme une valeur mais est devenue un ensemble de droits individuels attachés à chaque individu. Pour défendre et gérer ces droits, il faut s’organiser et si c’est bien fait, peu importe qui le fait. L’idéal serait même que ce soit quelque chose d’automatique et de totalement neutre, comme un gros ordinateur. C’est le rêve de la globalisation transhumaniste pleine d’intelligence artificielle.
Mais il y a un problème ou plutôt une grosse erreur basée sur un mensonge. Ce n’est pas l’individu qui possède la liberté mais le contraire dans le sens où c’est elle qui permet à l’homme de se construire. Elle nous contraint à la suivre et elle nous oblige dans le sens où nous en sommes débiteurs. C’est un chemin ardu et solitaire que beaucoup refusent d’emprunter.
En se faisant l’avocat du diable, il est facile en effet de trouver des arguments contraires. On peut comprendre que proposer une solution qui consiste à mourir, même pour une noble cause, apparaisse un peu exagérée, voir paradoxale. N’y aurait-t-il pas une autre solution ? Peut-être en consentant de grands sacrifices, on pourrait faire table rase et reconstruire ensuite un monde meilleur ? Pourquoi ne pas faire confiance à des gourous qui nous promettent le paradis sans avoir à passer par la case « mort » ? Verrons nous peut-être le Paradis de notre vivant grâce au Grand Reset ?
Il pourrait il y avoir de nombreux adeptes de cette nouvelle religion.
Et même s’ils ont accaparé le pouvoir et les richesses, ne devrait-on pas continuer à faire confiance à ces ultra riches ? Ils ont si bien réussi. Pourquoi ne pas les suivre ? L’immense richesse accumulée finira bien par redescendre dans toutes les couches de la société.
L’indice boursier du Dow Jones a triplé en 10 ans
C ’est très tentant mais là encore il y a quand même deux problèmes majeurs.
Le premier est que cette courbe n’est pas le résultat d’une création mais d’un transfert de richesses qui s’est opéré par un endettement systématique à tous les niveaux de la société. Il n’y aura donc aucun ruissellement.
La deuxième est dans le choix des mots. Pourquoi DAVOS, le FMI et tous les grands financiers ont-ils adopté ce mot « RESET » ? Ils savent bien que la croissance sans limite est impossible. Ils savent bien que les diverses menaces qui pèsent sur le monde nécessitent des changements drastiques. Et ils savent très bien que le monde ne peut s’éteindre et se rallumer aussi facilement qu’un appareil électrique.
Lorsque les grands argentiers adoptent ce vocabulaire de Great Reset ce n’est pas pour faire la promotion d’une idée totalement folle. En réalité, un message très clair est adressé aux marchés boursiers : « NE SOYEZ PAS INQUIETS. ON NE FERA RIEN. ON CONTINUE JUSQU’AU PRÉCIPICE ».
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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