1 – INTRODUCTION
L’objet de cette série d’articles est de décrire l’historique et le scénario du financement de la campagne présidentielle de Mr Emmanuel MACRON et d’émettre des hypothèses concernant certaines anomalies, en particulier en ce qui concerne les garanties qui ont été apportées aux banques et assurances pour la mise en place des prêts, soit par le parti LaREM de création très récente (deux ans à l’époque), soit par le candidat lui-même.
En effet, dans l’esprit du législateur qui a créé les comptes de campagne, c’est la personne physique candidate qui est responsable de la totalité des dépenses et recettes, et doit donc disposer soit de fonds personnels, soit de fonds recueillis par l’association de financement du parti, soit de dons de personnes physiques au mandataire financier du compte de campagne, soit des garanties des prêts accordés par des banques sous forme de cautions, hypothèques etc.
Pour bien comprendre le mécanisme comptable, il faut le dire assez perfectionné, il convient de s’imprégner des “GUIDES DU CANDIDAT” de la CNCCFP.
Deux sont accessibles, celle des cantonales / régionales de 2021 et la version « présidentielle 2022 ». En effet, cette dernière est moins précise sur certains points, qui peuvent amener le mandataire, puis l’expert comptable, à commettre des erreurs, en effet, d’expérience, pour avoir géré récemment deux comptes, les pièges sont nombreux.
C’est soporifique, mais on peut se contenter de lire la partie « recettes ».
Je me pose d’ailleurs la question de savoir si cette baisse de précision n’est pas volontaire pour permettre à certains candidats de faire des impasses limites et en piéger d’autres moins prudents et perspicaces. Si tel est le cas, c’est évidemment extrêmement grave pour un président de la commission qui comme par miracle a vu sa rémunération augmentée considérablement en 2018 (nombreux articles de presse).
Mais c’est un autre sujet.
Pièces à consulter :
Guide du candidat CANTONALES ET RÉGIONALES 2021
Guide du candidat ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022
2 – PRINCIPES DU FINANCEMENT – CAUTIONS
Pour une élection nominative, comme indiqué plus haut, c’est le candidat qui s’engage financièrement à titre personnel.
Le remboursement « forfaitaire » ne se fait qu’à hauteur de 47,5 % du plafond des dépenses, qui était fixé à 22MEur, il faut donc trouver 11MEur « d’argent frais » ou moins si les dépenses sont en dessous du plafond (16,8MEur pour E. MACRON).
On voit bien les difficultés que cela occasionne aux candidats ne disposant pas d’une fortune personnelle conséquente ou d’un parti aux finances saines. On peut citer les exemples actuels d’Anne Hidalgo, de Valérie Précresse avec un LR juste sorti d’affaire, de Marine Le Pen, dont le parti est très endetté (22MEur). A titre anecdotique, lorsque je me suis rendu à la CNCCFP, j’étais le premier à consulter son dossier et ai eu la surprise de voir des prêts de 6MEur à 6,5 % accordés par la Cotelec de Jean Marie LE PEN à sa fille. Il s’était pourtant raconté beaucoup de bouteillons dans la presse…
Le remboursement des prêts en conformité avec l’échéancier du banquier sont contrôlés par la CNCCFP. Malgré un remboursement forfaitaire à 93 %, Marine LE PEN a quelque peu oublié de rembourser son crédit, ce qui a amené JM LE PEN à se faire dédommager directement en déduction du financement annuel du RN, ce qui a plombé les comptes de celui-ci.
Vu les montants en jeu, qui se chiffrent en millions d’Euros, la banques et assurances doivent exiger des garanties sur le patrimoine du candidat, du parti ou celui d’éventuelles cautions.
On remarquera à ce sujet que dans les notices de la CNCCFP et dans les abondantes annexes il n’est fait nulle part mention du cautionnement, de sa nature et des personnes physiques ou morales habilitées à se porter caution.
C’est une faille, car une caution sous seing privé n’a pas à être actuellement portée à la connaissance de la commission. Ce qui fait qu’une banque ou une assurance peut très bien recueillir les cautions de personnes physiques fortunées, voire d’entreprises, voire d’états (!), pouvant même provenir d’avoirs de toutes natures détenus dans des paradis fiscaux.
On rappellera que les versements à un parti par une personne physique sont limités à 7500Eur/an, les mêmes pouvant également verser des dons au mandataire, spécifiquement pour la campagne à hauteur de 4600Eur. Les dons de personnes morales sont rigoureusement interdits.
En clair, un candidat qui met en place des cautionnements occultes pour garantir ses emprunts à titre personnel est en infraction totale avec la loi, ou au moins son esprit, visant au principe de transparence de la vie politique et de l’interdiction de financement (indirect ou pas) par des entreprises ou des personnes fortunées.
C’est compte tenu de toutes ces données, d’articles parus dans la presse (avec quelques fake news) et de mon expérience professionnelle , que j’ai pris la décision de demander à consulter des comptes de campagne, dont celui de Mr MACRON en août 2018.
J’ai été très bien reçu à la CNCCFP.
3 – US ET COUTUMES EN
MATIÈRE DE COMMISSION
Chez ROTHSCHILD, Emmanuel MACRON a essentiellement « géré » le rachat de la branche nutrition de Pfizer (et son vaccin miracle) par Nestlé, pour un montant selon les sources de 9 milliards d’Eur ou 11 milliards de Dollars. Un article assez détaillé sur le sujet a été publié sur le net : https://freelanceinfos.fr/macron-banquier-pfizer/
Dans cet article figure un tableau intéressant, à savoir les commissions moyennes par taille de transaction.
I
Pour plus de 10 milliards d’Eur on est à 0,2 % soit la bagatelle de 18MEur. On a beau invoquer la « jeunesse » de l’individu, il n’en reste pas moins que dans ces milieux les traditions sont les traditions. Même avec une décote de 50 % on est dans les 9MEur. A comparer avec ses déclarations à la HATVP (prochain article).
Il n’y a pas que cela.
Emmanuel MACRON entre au gouvernement en tant que secrétaire général de l’Elysée en 2012 puis devient ministre de l’économie et de l’industrie en 2014. Il est donc aux premières loges pour la vente d’ALSTOM à GENERAL ELECTRIC pour 13 milliards d’Euros. On notera que Valérie Pécresse n’était pas loin du dossier dans le sens où son époux travaillait chez ALSTOM…
Soit au bas mot 26MEur de commissions baladeuses.
S’intéresser aux opérations similaires entre 2012 et 2017 ne serait pas inutile.
On peut donc légitimement soupçonner Emmanuel Macron de disposer d’avoirs à l’étranger, façon Cahusac à la puissance 10. Ces éventuels avoirs occultes pouvaient tout à fait être apportés en garantie aux banques et aux assurances pour sa campagne.
Pierre Lefebvre.
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