par Andrei Martyanov.
« Selon les médias, les Émirats Arabes Unis (EAU) ont suspendu les négociations avec les États-Unis concernant l’achat de 50 avions de combat F-35, qui faisaient partie d’un contrat d’armement de 23 milliards de dollars, en raison d’un accord restrictif avec l’utilisateur final.
Les plans d’acquisition des avions de combat de 5ème génération ont été envoyés pour “réévaluation”, a déclaré mardi à Reuters un responsable anonyme des Émirats arabes unis, confirmant un rapport antérieur du Wall Street Journal sur une rupture potentielle de l’accord.
“Les exigences techniques, les restrictions opérationnelles souveraines et l’analyse coûts/avantages ont conduit à cette réévaluation”, a déclaré le responsable, ajoutant que Washington reste “le fournisseur préféré des EAU pour les besoins de défense avancés et que les discussions sur le F-35 pourraient être rouvertes à l’avenir”. Le pays aurait cherché à “répondre aux conditions de sécurité de défense mutuelle pour l’acquisition”, à savoir ce qu’il a considéré comme un accord d’utilisateur final trop restrictif. Ces conditions auraient été mises en place par Washington en raison des relations étroites qu’entretient Abou Dhabi avec la Chine, afin de protéger les avions de pointe contre d’éventuelles tentatives “d’espionnage” de la part de Pékin ».
Eh bien, nous devons appeler cet « accord restrictif avec l’utilisateur final » pour ce qu’il est : les États-Unis ne vendent pas de F-35, ils le louent pour une somme scandaleuse pour cet engin volant et les pays qui paient pour les F-35 n’obtiennent pas tous les droits d’utiliser ces avions « super-pourris » pour un certain nombre de tâches défensives. Oui, je vois les oreilles d’Israël derrière tout cela, mais pas seulement. Bien sûr, l’espionnage de la Chine ne peut être exclu. La Chine, comme n’importe qui d’autre, est impliquée dans l’espionnage industriel et, bien sûr, les Chinois peuvent s’intéresser à cette affaire. Mais considérez également d’autres réalités, parmi lesquelles la suivante :
Non seulement cet appareil est en concurrence avec le F-35 en termes de guerre réseaucentrique, d’armes et de capteurs, mais, connaissant le Soukhoï, on peut être sûr que lorsque le SU-75 commencera à voler, il volera, c’est sûr. D’une manière dont le F-35 ne peut que rêver. De plus, une fois que vous l’avez acheté, il est à vous.
On peut facilement extrapoler ce que les Russes font aujourd’hui avec leur aviation de combat rien qu’en regardant la vitesse à laquelle le S-70 Okhotnik est préparé pour une production en série en 2024, le premier contrat pour la production en série de ce drone devant être signé dans la première moitié de 2022.
Dans le même ordre d’idées, ils vont signer un contrat supplémentaire pour des SU-57 qui seront déployés d’ici 2024. Se pourrait-il que ces faits aient contribué à la décision des Émirats arabes unis de « réévaluer » et d’effectuer une analyse « coûts/avantages » du F-35 ? Je vais me risquer à dire que c’est très probable.
Les États-Unis, cependant, ne s’arrêteront pas et poursuivront le schéma qui a émergé pendant l’affaire AUKUS et continueront à tordre les bras et à enfoncer dans la gorge les produits du complexe militaro-industriel américain, mais le temps n’est pas du côté du complexe militaro-industriel américain. Nous pouvons facilement prédire l’émergence prochaine de nouveaux complexes russes de défense aérienne et antimissile – c’est pourquoi la Russie n’a aucun problème à offrir des S-500 à l’Inde – et qui sait ce que la Russie va déployer en termes de moyens aériens d’ici 2030. Les États-Unis et l’OTAN le sentent, d’où leur tentative désespérée de rester pertinent et Ryabkov a dû avertir les « partenaires » occidentaux :
« La Russie pourrait être contrainte de déployer des missiles nucléaires à portée intermédiaire sur son territoire européen en réponse à ce qu’elle considère comme les plans de l’OTAN visant à accroître la présence d’armes atomiques sur le continent, a affirmé un haut diplomate.
Dans une interview accordée à RIA Novosti lundi, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a insisté sur le fait que si les nations occidentales refusent de signer un moratoire sur les Forces nucléaires de Portée intermédiaire (FNI) en Europe, la Russie sera obligée de les placer plus à l’ouest que ce n’est le cas actuellement. Moscou a proposé cet accord dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à désamorcer la crise actuelle en Ukraine :
“L’absence de progrès dans le sens d’une solution politico-diplomatique à ce problème fera que notre réponse sera militaire”, a déclaré Ryabkov. “C’est-à-dire qu’il y aura une confrontation. Le prochain round, le déploiement de tels outils de notre côté” ».
Totalement attendu. Il est également clair que la réponse sera hypersonique et qu’il y a des systèmes d’armes que nous n’avons pas encore vus du côté de la Russie.
source : http://smoothiex12.blogspot.com
traduit par Réseau International
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