À l’ère de la postmodernité, les nouvelles générations sont sujettes à trois grands « virus » qui attaquent leur santé spirituelle : l’anxiété, la culpabilité et le désenchantement. Il existe toutefois des « vaccins » contre ces trois grands « virus » du siècle.
Un sentiment de crise généralisée atteint aujourd’hui la jeunesse. Non pas qu’elle y réfléchisse constamment. C’est plutôt un bruit de fond, sourd, persistant. Les médias l’entretiennent, de même que les pensées par rapport aux crises politiques, économiques ou encore écologiques.
Simon Lessard proposait il y a quelque temps, à l’émission On n’est pas du monde, un lexique apocalyptique faisant écho à ce climat. Il revient cette fois avec trois sentiments ou « virus » de fin du monde, inspirées de ceux développés par le psychologue et écrivain français Samuel Dock.
Trois virus contemporains
L’anxiété
Le premier sentiment de fin du monde est l’anxiété. Cette peur n’est pas seulement personnelle, elle provient d’un climat ambiant. Il existe une sorte d’« anxiété collective » qui vient avec une crainte de l’effondrement de la société actuelle. Le meilleur exemple est surement l’écoanxiété qui touche de nombreux jeunes. Selon Simon Lessard, on pourrait aussi diagnostiquer, à l’heure actuelle, de la « coronanxiété ».
Cette anxiété générale traduit notre obsession pour le confort, la sécurité et la santé. Tout devient alors un danger et la peur s’installe. Certes, cette dernière peut être nécessaire, voire saine, mais seulement pour les choses importantes.
La culpabilité
Ce sentiment devient encore plus malsain lorsqu’il est jumelé avec la culpabilité excessive, le deuxième virus contemporain identifié par notre chroniqueur.
Pensons par exemple à quelqu’un qui prend l’avion ou laisse couler l’eau du robinet pendant qu’il se brosse les dents et qui se croit ainsi « planéticide » à cause de ce « mauvais » geste.
Simon Lessard a proposé un autre exemple encore plus actuel : « On pourrait penser […] que, par le fait d’aller prendre une marche, on va propager une épidémie dans le monde entier. » Le problème est que l’impression de responsabilité est disproportionnée par rapport à la réalité : « Je ne dis pas ici qu’il faille être irresponsable. Je dis qu’il faut que ce sentiment de culpabilité soit ajusté. »
Le désenchantement
Le dernier des trois virus est le désenchantement. Face à notre monde postmoderne, on est de plus en plus critiques : on voit aujourd’hui les problèmes liés aux nouvelles technologies et à l’idéologie du progrès sans fin.
Devant tout cela, de nombreux jeunes sont désillusionnés par rapport à la possibilité d’un monde meilleur. Un sentiment de désespoir s’installe. Le psychanalyste français Samuel Dock explique lui que les jeunes sont comme « castrés de leur possibilité d’action ».
Le refuge dans l’impuissance est trop souvent un repli vers l’instant présent et vers la jouissance facile.
En même temps, le refuge dans l’impuissance est trop souvent un repli vers l’instant présent et vers la jouissance facile.
Trois vaccins chrétiens
Heureusement, quelques « vaccins » existent pour contrecarrer les effets de ces « virus ».
La Providence
Devant l’anxiété, il faut se rappeler la providence divine. Alors que l’anxiété est la perte de confiance en l’avenir, la providence consiste à espérer que l’histoire se dirige vers une fin heureuse. Elle fait voir que, s’il existe du mal, c’est toujours pour un plus grand bien.
La miséricorde
Quant à la culpabilité, on peut lui opposer la miséricorde. Le pardon de Dieu demande de reconnaitre ses torts, à prendre conscience de notre culpabilité lorsqu’elle a lieu d’être. Toutefois, la miséricorde écarte la dépréciation de soi et le découragement.
De plus, la miséricorde nous fait accepter notre imperfection, nous rappelle qu’on ne peut pas tout contrôler. Elle invite à concentrer nos efforts pour vaincre le mal qui est à l’intérieur de nous.
La charité
Le dernier des trois maux a plusieurs remèdes. Toutefois, le plus efficace selon Simon est la charité.
Alors que le monde peut sembler noir ou insatisfaisant, l’acte de charité est comme le feu d’une bougie. Il permet de réenchanter le monde.
Jamais la charité n’est impossible. Il y a toujours moyen de venir en aide à autrui.
Surtout, tout acte de charité, d’amour « a une conséquence pour l’éternité ». Même si la mort survient et que le monde est détruit, le geste reste.
[L’amour] supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. (1 Co 13, 7-8)
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Source: Lire l'article complet de Le Verbe