Démarche vers l’indépendance du Québec
D’entrée de jeu, je vous soumets cette définition du mot « nationalisme » tirée du Larousse : mouvement politique d’individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d’un État souverain.
Dans la foulée de cette définition, la Coalition avenir Québec (CAQ), souvent qualifiée de nationaliste, ne voudra jamais « se doter d’un État indépendant » compte tenu de son statut de parti fédéraliste. Seul le Parti québécois (PQ) peut conduire le Québec à un « État souverain » en raison de son statut de parti indépendantiste.
Depuis le début de son mandat, la CAQ de François Legault a posé des gestes qui mettent en lumière le nationalisme du Québec, notamment l’adoption de la loi sur la laïcité de l’État. Toutefois, ce même gouvernement continue de subventionner les Cégeps anglophones à même nos impôts, et à refuser d’implanter l’obligation, pour les francophones, de fréquenter un cégep français. À mes yeux, le chef de la CAQ se dresse comme un fédéraliste à saveur de nationalisme « mou ».
De son côté, le PQ s’affiche ouvertement comme un parti souverainiste dont la mission première est de conduire le Québec à son statut de pays via la fibre nationaliste, notamment en imposant l’obligation pour les étudiants francophones de fréquenter un cégep français et en exigeant des nouveaux immigrants qu’ils connaissent le français avant même leur arrivée au Québec.
La différence fondamentale entre la CAQ et le PQ réside dans le fait que le nationalisme du PQ est la voie pour aboutir à l’indépendance du Québec tandis que les intentions nationalistes de la CAQ se frapperont toujours aux contraintes du gouvernement central, notamment sur le fameux transfert en santé, une saga qui dure depuis des lunes.
À mon avis, le PQ se doit d’aiguiser la fibre nationaliste des Québécois, particulièrement en santé, en éducation, en culture, en langue et en économie qui représentent les jalons essentiels sur lesquels doit s’appuyer le nationalisme du parti. Partant de là, la route sera toute tracée pour donner vie au projet d’indépendance du Québec.
Henri Marineau, Québec
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