« Nous serons dans la rue jusqu’au départ du Président Kaboré »: le Burkina Faso en ébullition

« Nous serons dans la rue jusqu’au départ du Président Kaboré »: le Burkina Faso en ébullition

par Roland Kiohi.

Entre les récentes marches de protestation consécutives à l’attaque d’Inata, le blocage d’un convoi militaire français et maintenant la coupure d’Internet, la tension reste vive au Burkina. La grande marche annoncée pour le 27 novembre pour exiger la démission du Président Roch Kaboré devrait donc rajouter une couche à une situation déjà explosive.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’exécutif burkinabè est dans la tourmente ces dernières semaines. Et la situation pourrait encore s’aggraver dans quelques jours, au vu de ce qu’a signifié à Sputnik Valentin Yambkoudgou, porte-parole de « Sauvons le Burkina Faso », le mouvement qui a récemment appelé les populations à protester contre la politique du gouvernement.

« Coupure d’Internet ou pas, notre appel pour la grande marche du 27 novembre sur toute l’étendue du territoire est maintenu. Il n’y aura pas de demi-mesure: il n’y a que le départ du Président Roch Kaboré qui vaudra, car les autorités actuelles ont complètement échoué dans la lutte contre le terrorisme. Nous serons donc dans la rue jusqu’à sa démission. »

Selon Valentin Yambkoudgou, des mouvements associatifs liés à l’opposition ont interpellé le chef de file Eddie Komboigo sur la nécessité de s’associer à l’initiative de « Sauvons le Burkina Faso ».

Une synergie d’action n’est donc pas à exclure, d’autant plus que le 9 novembre dernier, l’opposition burkinabè a donné un ultimatum d’un mois aux autorités pour prendre des « mesures concrètes » contre la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire. Faute de quoi, elle a menacé de descendre dans la rue pour exiger la « démission immédiate » du Président Roch Marc Christian Kaboré et de son gouvernement.

Une situation explosive

C’est le 12 novembre que le mouvement citoyen « Sauvons le Burkina Faso » a annoncé pour le 27 du même mois une « grande marche » sur toute l’étendue du territoire pour exiger la démission du Président Roch Kaboré. Mais entre-temps, « au regard des événements tragiques d’Inata », et tout en maintenant son mot d’ordre pour le 27, le mouvement a également appelé les Burkinabè à investir les rues pour exprimer leur exaspération devant l’incapacité apparente du gouvernement à faire face à la menace terroriste.

Ainsi, du 16 au 19 novembre, ce sont des milliers de personnes qui ont battu le pavé dans plusieurs villes du pays.

« Ce qui s’est passé à Inata est particulièrement grave. Ces gendarmes ont été affamés par l’État. Ils sont restés un mois sans vivres, malgré leurs appels à l’aide. Les terroristes ont alors profité de leur faiblesse due à la faim pour s’en prendre à eux. Le bilan est catastrophique et on a l’impression que le gouvernement veut masquer la réalité », s’est offusqué Valentin Yambkoudgou.

Le bilan officiel provisoire de l’attaque du détachement de gendarmerie d’Inata, dans le nord du Burkina Faso, perpétrée le 14 novembre par des dizaines d’hommes armés, s’élève à 53 morts (49 gendarmes et quatre civils). C’est à ce jour le plus lourd tribut payé par les forces de défense et de sécurité depuis la contagion djihadiste en 2015.

Cette offensive est survenue alors que le détachement avait signalé à sa hiérarchie des problèmes de ravitaillement et de relève des troupes, comme en témoigne un document ébruité sur les réseaux sociaux, non démenti par le gouvernement.

La colère qui gronde actuellement au sein de la société burkinabè, rehaussée par l’attaque d’Inata, semble s’en prendre indifféremment, en les associant au gouvernement et à son allié français, lequel cristallise depuis un moment les suspicions, parfois sur la base d’éléments non confirmés. Ainsi, parallèlement aux marches qui avaient cours ces derniers jours, certains Burkinabè ont pris à partie un convoi logistique de l’armée française en transit dans leur pays pour le Niger.

Pendant trois jours, le convoi de 90 camions a été bloqué à l’entrée de Kaya (ville à 100 kilomètres de la capitale Ouagadougou) par des manifestants déterminés qui protestaient contre la présence de la France au Sahel. Au point que le Quai d’Orsay a dû demander le 20 novembre au Président Roch Kaboré d’intervenir pour mettre fin à cette impasse.

Dans la foulée de cette requête des autorités françaises et alors que le convoi amorçait un retour vers Ouagadougou – après des négociations entre autorités locales et manifestants – une coupure d’Internet a été enregistrée dans la soirée dans tout le pays.

« Cette coupure générale d’Internet, nous l’a confirmé une source bien introduite dans le secteur de la téléphonie mobile, ne relève absolument pas d’un problème technique. Ce sont uniquement les données Internet mobile qui sont interrompues, mais l’ADSL ou la fibre optique par exemple fonctionnent normalement. Le fait est qu’au Burkina Faso, les connexions mobiles sont de très loin les plus répandues. Il s’agit donc bien d’une décision des autorités burkinabè pour casser la dynamique en cours, à Kaya notamment, et sans doute faciliter le transit du matériel militaire français », a confié le porte-parole du mouvement « Sauvons le Burkina Faso ».

Selon la journaliste-blogueuse nigérienne Samira Sabou, le convoi militaire français serait arrivé dimanche soir à Niamey, au moment même où la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA/BF), l’organisation de la société civile qui, le 17 novembre, avait appelé à lui faire barrage, invitait de nouveau sur sa page Facebook les Burkinabè à « s’organiser pour l’empêcher coûte que coûte » de quitter le territoire. Aucune confirmation officielle sur l’endroit où se trouve le convoi, et ce jusqu’au lundi 22 novembre à 14h GMT.

Citant toujours sa source, Valentin Yambkoudgou soutient qu’Internet devrait être rétabli à partir de ce 22 novembre avant une « possible voire probable nouvelle coupure si le gouvernement sent que les manifestations du 27 seront bouillantes ».

source:https://fr.sputniknews.com/
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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