Au-delà de l’affaire de la chloroquine, du Professeur Didier Raoult
Lundi 2 novembre 2020, par Lionel Labosse
Le Pr Raoult ne désarme pas, il poursuit les véreux, les variants et les vérans de sa science impeccable, et se défend contre les calomnies des plumitifs de la Pravda qui font régner leur terreur idéologique sur la France et sur l’Occident. Ce bref livre explique avec beaucoup de patience, de pédagogie et d’humour les tenants & aboutissants de la corruption et des erreurs en sciences.
Dès le prologue, le ton est donné : « Information qui d’ailleurs, par certains côtés des médias traditionnels, ressemble beaucoup à celle du temps de l’URSS, du journal la Pravda (la vérité), qui assène qu’il n’y a qu’une vérité unique, c’est celle qu’il faut croire, celle qu’il faut suivre » (p. 11). À l’instar de Louis Fouché qui a sorti son livre au même moment, Raoult se ridiculise en citant Noam Chomsky et sa « fabrication du consentement » à propos de Goebbels, sans pouvoir imaginer que celui-ci, âgé de 92 ans, allait allègrement rejoindre quelques jours après la sortie de son livre, les rangs de la dictature covidiste et de la Goebbels attitude !
Raoult évoque ses travaux anciens sur la fièvre Q, qui provoquait une « mortalité de l’ordre de 65 % » et qui dorénavant se soigne très bien avec la même association que le Covid (hydroxychloroquine + antibio), ce que vous pouvez vérifier sur Wikipédia : « nous avons pu mettre en évidence que, désormais, l’association doxycycline plus hydroxychloroquine à 1μg/ml permettait enfin de tuer les bactéries, alors que les produits pris séparément ne pouvaient pas le faire » (p. 19). Il recommande de faire la recherche soi-même sur Vigibase (et je vous le recommande aussi, pour mettre les covidistes en face de leur naïveté), mais je ne comprends pas pourquoi il fait rechercher les arythmies, alors que la base signale « 571 » morts, pour un produit qui n’est répertorié qu’à partir de 2020 ! Il faut cliquer sur « Adverse drug reactions (ADRs) », puis « General disorders and administration site conditions » et lire la ligne « deaths ». Pour l’ivermectine, qui existe depuis 40 ans, le nombre de morts est « 22 » et pour l’hydroxychloroquine, c’est « 103 ». J’imagine que cela se passe de commentaires, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le relevé des faits de censure est édifiant. Cela a commencé dès le tout début, quand l’IHU a simplement « rapporté l’expérience chinoise » (p. 33), et une étiquette « fake news » a marqué d’infamie cette information sur Fakebook et sur le site du ministère de la santé, étiquette qu’ils ont pu faire supprimer, mais le mal était fait. Il signale en passant que le responsable de l’identification de « fake news » en France est « par ailleurs employé au Monde » (p. 34). Petits cloportes ! Il rappelle la mésaventure avec le pauvre « Pr Raffi qui, à minuit, sans doute désœuvré, me téléphonait pour me menacer » (p. 35). Il n’a même pas touché le chèque, ce que je trouve dommage, il aurait pu transférer le don à une association de soignants. Il rappelle le rôle de certains délateurs qui l’ont harcelé : « Madame Bik et monsieur Barbour se sont spécialisés dans ce domaine. En France, on appelle ça des corbeaux ou des charognards, et c’est une réminiscence de ce que les gens ont connu pendant la Seconde Guerre mondiale » (p. 40). Eh oui, Raoult également fait des amalgames « absolument répugnants » si l’on en croit les coronazis qui eux ne trouvent pas répugnant de priver des soignants de tout revenu et de les désigner à la vindicte publique… Il affirme sa règle morale : « depuis vingt ans, je refuse de travailler avec l’industrie pharmaceutique, et je n’accepte même pas un repas. Il donne une seule exception, un repas avec Sanofi pour les convaincre de pratiquer le recyclage des médicaments, « ce qui a été rapidement refusé par Sanofi » ! (p. 43). Dans un chapitre très documenté, il fait le distinguo entre « fraudes, erreurs, négligence, scientific misconduct et le biais négligé des conflits d’intérêts » (p. 47). Il raconte l’histoire abracadabrante d’un chercheur qui s’est trompé dans une étude en relecture et avait confondu deux photos très proches, erreur très bête qui leur a valu une cabale avec suspension d’un an (p. 58). Il raconte les règlements hallucinants inventés par des gens qui n’ont que ça à faire, par exemple lorsqu’une étude porte sur du caca (microbiote) : « les membres du comité d’éthique avaient demandé un droit de retrait des matières fécales pendant sept jours. C’est-à-dire que les personnes qui nous avaient déposé, volontairement, des selles qui étaient anonymisées pour pouvoir être analysées avaient la possibilité de venir, dans les sept jours, réclamer qu’on leur rende leur matière fécale ! » (p. 69). Et ce sont les mêmes fous dangereux qui interdisent de soigner les gens pour des raisons « d’éthique » ! Le conflit d’intérêt le plus important est celui qui n’est pas pris en compte. Il explique que tous ses papiers ont été refusés dans Clinical Infectious Diseases car « le nouveau rédacteur en chef a un lien d’intérêt avec Gilead, puisqu’il fait partie du board de cette entreprise » (p. 75) ! Il explique aussi que les médecins qui ne sont pas médecins pratiquants comme Madame Costagliola, n’ont pas de financements déclarés sur Eurofordocs, mais qu’elle a reçu des financements de Gilead et ne chie pas la honte de publier des études pour dénigrer l’hydroxychloroquine. C’’est bien sûr cette corrompue que Tyrannidalgo s’est empressée de foutre à la tête de son comité consultatif sur le Covid-19. Dans une page qui me fait plaisir car cela fait belle lurette que je défends la même position, il explique que l’ANRS (agence nationale de recherche sur le sida) n’a « plus de raison d’être » « compte tenu du fait que la situation du sida, désormais, n’était ni plus ni moins grave que cette de l’asthme ou du diabète » (p. 86). Cette réflexion serait bien entendu valable pour tous les innombrables organismes avec postes de directeurs et voiture de fonction qui pullulent sur le sida. Il évoque une autre mésaventure qui lui est arrivée avec le site Expertscape où il été classé chercheur n°1 dans son domaine, ce que confirment les chacals de Libération. Or « J’ai eu la surprise, peu de temps après, de voir que j’avais disparu de ce classement, ainsi que tous mes collaborateurs de l’IHU. J’ai demandé au responsable de ce site Expertscape comment il avait réussi un tour de passe-passe pareil. Il m’a donné des explications confuses, auxquelles je n’ai pas cru, mais j’ai trouvé que les coïncidences malveillantes se multipliaient » (p. 103). Ça me fait penser pour ma part aux pratiques d’Enver Hoxha en Albanie : quand vous commenciez à être effacé des photos, c’était l’annonce d’une disgrâce ! Il évoque le mélange des genres à l’œuvre aux États-Unis, quand le Lancet fait campagne contre Trump, et « dans Nature, où les opinions de la rédaction tournent en boucle sur le féminisme, la transidentité, qui sont des problèmes sociaux importants, mais on se demande si, réellement, cette répétition de prises de position à chaque numéro présente un intérêt pour un journal scientifique » (p. 113). Le journal Elsevier « se présente d’abord comme le garant de l’équilibre des genres (nombre de femmes, d’hommes, de transsexuels) chez les éditeurs et les reviewers, plus que comme le garant de la qualité scientifique ou des non-conflits d’intérêts » (p. 113). Il place son espoir dans les nouvelles revues asiatiques (Inde, Chine), sans doute moins corrompues par Big pharma. J’ai appris un truc qu’il n’avait jamais dit, c’est que l’hydroxychloroquine et la doxycycline donnent des risques importants de coups de soleil, dont il prévient dûment les patients, surtout si c’est au moment des vacances (p. 155). Pour prendre du recul vis-à-vis des anecdotes montées en épingle par la presse, Raoult nous conseille d’écouter « La rumeur publique » de Ray Ventura. Il raconte comment Yazdan Yazdanpanah et Delfraissy les ont écartés, ainsi que l’hydroxychloroquine, des traitements à tester, au profit du Remdesivir (p. 185). Dans une démocratie ces deux corrompus auraient été chassés à coups de pied au cul quand il a été avéré que ces médicaments étaient foireux et qu’ils avaient des conflits d’intérêt. Il n’a plus parlé à Delfraissy depuis cette époque : « C’est d’ailleurs la dernière fois que j’ai parlé à celui-ci, lorsqu’il a commencé à me rebattre les oreilles avec ses stratégies de confinement, pour lesquelles il n’y avait aucune base scientifique, et il n’y en a toujours aucune »(p. 188). Constat sans appel sur les vaxins : « Ici à Marseille, fin juillet 2021, nous avons eu près de 600 cas diagnostiqués de gens infectés malgré une vaccination (complète ou incomplète). Les gens infectés ont fait des formes aussi graves (en termes d’hospitalisation, de réanimation ou de mort) que les morts qui n’avaient pas reçu de vaccin. Très fréquemment, pour des raisons que je ne m’explique pas, ces personnes ont fait des infections dans les quinze jours qui ont suivi la vaccination ». Le problème avec Raoult est qu’il est totalement sourd à tout ce qui n’est pas études publiées dans la presse scientifique ; il ne participe pas au débat d’idées, qu’il méprise, et qui aurait pourtant son utilité dans un contexte d’urgence. Raoult revient sur son parallèle avec la Seconde Guerre : « C’est, pour moi, l’équivalent des miliciens. J’ai été conforté dans cette idée avec le développement du site PubPeer, qui ressemble à ce qui se voyait pendant la dernière guerre mondiale : un site de délation, alimenté par des lettres anonymes, qui représentent pour moi le sommet de l’horreur des relations humaines » (p. 213). Il fustige le cirque électoraliste : « monsieur Bolsonaro prenant de l’hydroxychloroquine en public, et monsieur Trump déclarant successivement qu’il prenait de l’hydroxychloroquine, qu’il n’en prenait plus, qu’il se faisait faire une perfusion de Remdesivir au milieu de la campagne électorale… sans compter les ministres et les présidents qui se vaccinent en public » [on dit « se font vacciner », chef !]
Du même auteur, voir La Science est un sport de combat, humenSciences, 2020, et Épidémies. Vrais dangers et fausses alertes, Michel Lafon, 2020, ainsi que Chloro King, de Dadou, la BD à la gloire de Raoult !
Source : Alter sexualité
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