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par Uria.
Ce texte est dédié à la mémoire de Elizabeth Magie qui a imaginé et breveté en 1903 un nouveau jeu de société ; le Landlord’s Game qui plus tard évoluera, entre d’autres mains, vers le jeu de société le plus célèbre au niveau mondial : le Monopoly.
Le Monopoly est un jeu de société basé sur le hasard des dès. Tous les joueurs ont les mêmes chances au départ et un certain équilibre semble possible en début de partie. Mais rapidement, on observe systématiquement, à la fois, une accélération de l’enrichissement d’un groupe de plus en plus réduit, ainsi que la ruine du plus grand nombre de joueurs qui se retrouvent éliminés.
Elizabeth Maggie voulait, au moyen d’un jeu éducatif, mettre en évidence les méfaits d’une concentration de propriétés immobilières entre les mains d’un petit nombre de personnes.
Malheureusement, il faut bien constater que l’objectif pédagogique de Elizabeth Maggie a été détourné pour aboutir à son exact opposé. Ce que le Monopoly met en évidence, c’est la dimension ludique de l’enrichissement et de l’élimination d’adversaires par la ruine, tout cela sans aucune responsabilité ni culpabilité puisque quoi que l’on fasse, toutes les parties engagées s’arrêtent, tôt ou tard de manière automatique.
Malheureusement, c’est avec cette même mentalité que beaucoup de personnes appréhendent l’économie réelle. Elles font tout pour contrôler les secteurs économiques clés et il leur suffit alors simplement d’attendre pour pouvoir s’enrichir et dominer le monde.
Ces détenteurs de richesses et de pouvoirs sont de farouches défenseurs d’un système qui les a fortement favorisés. On pourrait donc être surpris de trouver les dirigeants de DAVOS et du FMI dans les rangs des promoteurs de la théorie du Grand Reset. Cette apparente contradiction repose sur trois raisons.
La première se base sur le désir égoïste de ne jamais changer les règles afin de continuer à s’enrichir même si cela doit mener au précipice.
La seconde raison tout aussi puissante réside dans l’absolue nécessité d’éviter toute culpabilité et responsabilité dans les catastrophes liées au Grand Reset. Tous ceux qui ont joué au Monopoly ont bien compris que toutes les parties s’arrêtent automatiquement. Si c’est inéluctable, personne n’est responsable et personne n’a été trompé.
Enfin, si l’on veut éviter d’être accusé de quoi que ce soit, ce n’est pas une mauvaise idée d’être le premier accusateur. Le FMI ainsi que DAVOS ont déjà pris date en ce sens. Il est fort probable qu’ils ne fassent rien d’autre mais ils garderont ce fait précieusement en réserve.
Ces personnes ont aujourd’hui le pouvoir. Non seulement, elles ne feront rien pour ralentir la chute, mais elles s’y précipitent entraînant le monde entier avec elles. Leur objectif final est de recommencer une nouvelle partie, avec les mêmes règles, le plus vite possible.
Il est donc impératif de remplacer nos élites non pas parce qu’elles se sont trop enrichies, ni parce qu’elles disposent de trop de pouvoirs, ni même parce qu’elles sont corrompues, mais simplement parce qu’elles ne peuvent dénoncer une politique économique suicidaire. Si seulement, elles admettaient l’existence d’une voie alternative, leur responsabilité pourrait être engagée.
Pourtant, une autre voie existe. Elle a été présentée par Elizabeth Maggie elle-même. Dans le jeu originel, le Land’sLord Game, elle avait prévu que les règles pouvaient changer en cours de partie avec notamment la création d’un pot commun (Public Treasury) servant à l’intérêt commun. Dans le Monopoly cette règle n’a pas été retenue car il est plus ludique d’éliminer l’adversaire rapidement. Dans l’économie réelle cela est beaucoup moins drôle. Il est donc impératif de réintroduire ce genre de règles de sécurité.
Mais le véritable nœud du problème est plus profond. Il se situe au niveau individuel. Vouloir éviter ce système suicidaire revient à dénoncer puis à changer la mentalité dominante basée sur le désir d’enrichissement et de pouvoir. C’est un projet ardu qui semble aussi impossible à réaliser que de vouloir changer le cœur humain. C’est bien pourtant ce qu’il va falloir faire.
En 1904 Elizabeth Maggie ne pouvait prévoir l’importance et l’urgence des diverses catastrophes qui aujourd’hui menacent l’existence même de l’humanité. La gravité de la situation fait qu’une nouvelle nouvelle règle de survie commence à s’imposer. Elle va devenir de plus en plus centrale pour chaque action, non seulement pour les responsables politiques et sociaux-économiques, mais pour chacun d’entre nous. C’est une règle très simple :
« Le jeu ne doit pas s’arrêter »
Cette règle qui semble relever d’une évidence simpliste voir naïve est pourtant fondamentale. Elle va changer le monde.
Accepter cette règle revient à dénoncer les personnes qui y sont opposées, tels que :
– En premier lieu, les partisans de la théorie du Grand Reset.
– Les milliardaires qui ne font plus autant rêver. L’enrichissement sans limite n’est plus vu de manière aussi valorisante lorsqu’on prend conscience de son caractère dangereux. C’est la même chose pour les détenteurs de pouvoirs excessifs.
– Les partisans de la mondialisation, de la course au gigantisme, de la globalisation. Toutes ces personnes tendent, directement ou indirectement, à l’établissement de monopoles.
Accepter cette règle conduit à limiter les situations excessives. Cela avait déjà été prévu aux États-Unis par les lois anti-trusts. Il faut rétablir ces lois et les appliquer à toutes entreprises ou personnes favorisant la création de monopoles.
Il faut tendre vers l’anti-mondialisation, vers l’économie et la vie à taille humaine, uniquement parce que ce sont des solutions présentant une meilleure pérennité.
Accepter cette règle revient à dénoncer le concept absurde de croissance illimitée même lorsqu’il s’appuie sur le progrès technique. Par exemple, c’est bien le progrès technique, avec internet et le big data, qui a permis le développement fulgurant et gigantesque de l’entreprise AMAZON. Mais c’est aussi ce même progrès technique qui permettra à toutes entreprises, petites ou grandes, de créer leur boutique en ligne et d’aller directement concurrencer AMAZON sur son propre terrain. Le progrès technique permet, à la fois, les concentrations les plus gigantesques mais également la multiplication de petites structures extrêmement performantes. Les deux voies existent. Elles sont totalement opposées. C’est un choix politique.
Les gagnants de ce nouveau jeu de société seront ceux qui accepteront et appliqueront cette nouvelle règle.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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