Plus d’une interpellation par jour ! À Brest, la présence policière renforcée sur l’axe commercial Siam-Jaurès, suite au SOS lancé par les commerçants fin septembre 2021, a porté ses fruits. Elle sera prolongée jusqu’aux fêtes de Noël.
1 Rappel des faits
Le 31 septembre dernier, après le cri d’alarme lancé par les commerçants, Jean-Philippe Setbon, le sous-préfet de Brest avait ordonné un plan de bataille pour lutter contre l’insécurité galopante constatée ces dernières semaines en centre-ville. Des mesures d’urgence avaient alors été ordonnées, avec un déploiement renforcé des patrouilles de police en journée. Un premier bilan s’est tenu ce mercredi soir en sous-préfecture, en présence de commerçants du centre-ville, du maire François Cuillandre, du député Jean-Charles Larsonneur, et du commissaire central de Brest.À lire sur le sujet Sécurité dans le centre-ville de Brest : cinq mesures avec effet immédiat2 le bilan chiffré
Depuis l’entrée en vigueur du dispositif, 24 personnes ont été interpellées pour des vols et des agressions, sur la voie publique, mais aussi dans les commerces. Soit plus d’une interpellation par jour ! La police a également interpellé plusieurs vendeurs de produits stupéfiants. Des enquêtes sont en cours pour remonter des réseaux plus structurés, « afin de réduire significativement le nombre de point de deals ». Certains commerces générateurs de nuisances (bagarres, alcoolisation excessive, trafic de stupéfiants, nuisances sonores) sont aussi dans le viseur « et feront l’objet en novembre d’une action administrative spécifique, qui pourra conduire, en fonction des infractions constatées, à la fermeture administrative de certains établissements », a prévenu le représentant de l’État.3 La poursuite de l’opération
« On va continuer à pilonner les auteurs d’actes délictueux », avait indiqué le préfet Philippe Mahé mercredi en journée. Concrètement, dix fonctionnaires du groupe de sécurité et de proximité seront « exclusivement positionnés sur ce secteur jusqu’à nouvel ordre, afin de maintenir une présence permanente en centre-ville ». Jean-Philippe Setbon a aussi annoncé « des actions spécifiques » au moment des fêtes de fin d’année, en écho à la demande des commerçants. Ces derniers réclament notamment une présence accrue lors du Black Friday, moment fort de l’activité commerciale prévu fin novembre.À lire sur le sujet A Brest, des caméras de vidéosurveillance pour lutter contre la délinquance4 Un centre de supervision des images sera installé à Brest
Le sous-préfet a rappelé la signature prochaine d’une convention de sécurité avec la ville. Ce nouveau cadre devrait inclure une dizaine de caméras de vidéosurveillance. Celles-ci seront installées en 2022 « aux points névralgiques », comme indiqué par le préfet. Lequel s’est engagé à financer « puissamment » le dispositif. Selon nos informations, François Cuillandre ne s’est pas exprimé sur ses intentions ce mercredi. De son côté, le député Jean-Charles Larsonneur note que « l’Etat est à l’impulsion dans cette affaire. Le maire ne peut plus faire comme s’il n’avait pas la proposition ». Si la question n’a pas été abordée, le parlementaire plaide pour que la ville se dote d’un centre de supervision « pour permettre une alerte précoce sur les comportements délictueux ». Ce jeudi soir, sur le plateau de Tébéo, Jean-Philippe Setbon a précisé qu’un centre de supervision des images sera bien installé à Brest. « Et si on doit le mettre au commissariat, on le fera ».
5 Satisfecit des commerçants
Les représentants des commerçants présents autour de la table ont unanimement salué l’action vigoureuse des pouvoirs publics. « Le sous-préfet a immédiatement réagi, et la police est très présente à nos côtés. On est contents de voir que le dispositif va se poursuivre tant qu’il le faudra », résume une participante. La présidente des Vitrines de Brest, Françoise Le Gall, a aussi alerté les autorités sur la récurrence des manifestations (Anti passe sanitaire, Gilets jaunes) qui paralysent le tramway chaque samedi après-midi, parfois pendant 4 heures, dans la rue Jaurès. Si la sécurité prime, des solutions vont être étudiées pour permettre à la rame de fonctionner par tronçon, à mesure de l’avancement des cortèges.
Source : Le Télégramme
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