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Dans son discours d’ouverture livré mardi à l’Assemblée nationale, François Legault a dit vouloir cultiver la fierté québécoise et la cohésion nationale dès l’enfance. Pour y arriver, il mise notamment sur la nouvelle matière qui sera enseignée dans les écoles du Québec à compter de l’an prochain, axée sur «la culture et la citoyenneté québécoises».
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, doit annoncer sous peu les détails de ce nouveau programme, qui prendra le relais du cours d’éthique et culture religieuse.
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En janvier 2020, le gouvernement Legault avait lancé une consultation citoyenne en vue de réviser le cours d’ECR, qui a remplacé l’enseignement religieux confessionnel et moral dans les écoles du Québec depuis 2008.
La CAQ avait alors manifesté son désir d’intégrer notamment l’éducation à la sexualité, l’éducation juridique, l’écocitoyenneté, le développement de soi et la citoyenneté numérique au nouveau cours. Le ministre Roberge disait également ne pas vouloir évacuer totalement la religion du programme.
Surprise et étonnement
Or l’annonce du nouveau cours «Culture et citoyenneté québécoises» a créé la surprise dans le réseau scolaire, mardi.
«Je suis un peu sonnée», a lancé Line Dubé, présidente de l’Association québécoise en éthique et culture religieuse.
«On sentait une certaine orientation mais de là à la voir articulée de cette façon-là… On ne s’attendait pas à quelque chose de cet ordre-là», a-t-elle ajouté.
Le gouvernement Legault semble vouloir présenter «une vision prédéterminée de l’identité québécoise» qui se rapproche davantage d’une «vision assimilatrice» teintée par ce qui se fait en France plutôt que dans les pays anglo-saxons, déplore Mme Dubé.
«Si je pointe les différences, si je te montre à quoi tu dois ressembler, comment tu dois fonctionner et que tu ne t’inscris pas totalement là-dedans, est-ce que tu deviens donc un moins bon citoyen? C’est tout ça qui est à mon sens questionnable et un peu alarmant», affirme-t-elle.
D’ailleurs, Mme Dubé déplore que ce programme d’enseignement semble taillé de toutes pièces «par le politique», ce qui est «incompatible» avec la démarche rigoureuse normalement mise de l’avant lors de la création de programmes d’enseignement, affirme-t-elle.
>>> Lire l’intégralité de l’article de Geneviève Lajoie et Daphnée Dion-Viens
Source: Lire l'article complet de Horizon Québec Actuel