Vaccination obligatoire du personnel de la santé
Le jardin Norah et Romy, un espace de paix
Le compte à rebours concernant la vaccination obligatoire du personnel de la santé tire à sa fin. En effet, le 15 octobre, tous les travailleurs de la santé devront avoir reçu leurs deux doses du vaccin contre la COVID à défaut de quoi les récalcitrants seront suspendus sans solde et, qui plus est, verront leur permis d’exercer suspendu, une décision de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et du Collège des médecins
Chez les infirmières, 4338 ne sont pas adéquatement vaccinées dont 2807 ne le sont pas du tout. À ce nombre s’ajoutent 5716 infirmières dont le statut vaccinal n’est pas encore connu pour des problèmes administratifs et qui seront contactées d’ici la date butoir pour clarifier leur situation.
Au moment d’écrire cet article, le plan de contingence du ministère de la Santé et des Services sociaux n’est pas encore connu. Toutefois, il m’apparaît utopiste d’espérer que le ministre Christian Dubé réussisse à combler plus de 4000 postes d’infirmières et d’infirmiers dans un délai aussi court.
Conséquemment, la suspension du personnel non-vacciné conjuguée à une pénurie de main d’œuvre déjà alarmante vont créer, en plus d’une augmentation de temps supplémentaire obligatoire (TSO), un accroissement des cas de délestage pour des patients déjà en attente d’un traitement ou d’une chirurgie.
Il existe peut-être un moyen moins lourd de conséquences de dénouer ce nœud gordien en exigeant que tous les travailleurs de la santé non-vaccinés se soumettent à un test de dépistage qui s’avère négatif à intervalle régulier de 3 ou 4 jours. Dans le cas d’un test positif, l’employé serait suspendu sans solde jusqu’à ce qu’il présente une preuve de vaccination complète.
Le jardin Norah et Romy, un espace de paix
Le Jardin Norah et Romy», situé derrière les locaux de Deuil-Jeunesse à Charlesbourg, incarne un « espace de paix et de réflexion ». Quelle initiative touchante! « Ce projet a pu être réalisé […] à un moment où j’avais le plus besoin de faire vivre [mes filles] à tout jamais », a exprimé la mère des jeunes filles, Amélie Lemieux. Un espace de paix qui vient jeter un baume apaisant sur la mort atroce des deux jeunes filles.
Le Jardin Norah et Romy a été créé à l’image des deux fillettes assassinées. « Il s’agit maintenant d’un lieu de recueillement pour les petits et grands de notre organisme qui traversent des moments souffrants… Cet espace de confidence et d’émotion redonne à chacun le droit de vivre son propre drame… La seule chose que la mort ne tue pas, ce sont les souvenirs et c’est l’amour. C’est ça qu’on voulait qui transparaisse ici. », exprime la présidente et fondatrice de Deuil-Jeunesse, Josée Masson.
Grâce à ce projet d’une grande humanité, Norah et Romy revivent, les souvenirs se matérialisent pour créer un petit monde fidèle aux deux jeunes filles. Dorénavant, Amélie Lemieux pourra venir à son gré se recueillir dans ce havre de paix pour y rencontrer Norah et Romy.
Dans notre monde où la cruauté et la barbarie occupent une place importante dans les médias, le jardin Norah et Romy recrée l’espérance d’une vie où la belle naïveté de l’enfant exerce encore son charme bienfaisant.
Henri Marineau, Québec
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