-
Campagne de dons Octobre 2021
Chers amis lecteurs. Nous lançons une nouvelle campagne de dons pour ce mois d’Octobre et nous comptons sur vous pour nous aider à continuer notre travail de réinformation. Comme vous le savez, les sites alternatifs comme Réseau International se voient de plus en plus interdire l’accès aux plateformes publicitaires. Aussi, votre aide est cruciale pour nous permettre de résister aux pressions de toutes sortes que Big Tech exerce sur nous. Faites un don.
1 130,00 € donated
par Charles André.
L’économie libérale mondialisée est un monde merveilleux où des requins sans foi ni loi se bouffent entre eux à seule fin de maximiser leurs intérêts et leurs bénéfices. Un marigot dans lequel on assiste régulièrement au spectacle de l’arroseur arrosé. Cela pourrait prêter à sourire si, au bout du compte, ce n’était pas le consommateur l’éternel dindon de ces farces entre gros poissons. La grande distribution qui fait partie de cet univers sans pitié se retrouve souvent pointée du doigt pour user de méthodes déloyales vis-à-vis de ses fournisseurs, notamment les producteurs et agriculteurs locaux. Aujourd’hui, c’est elle qui se trouve dans l’inconfortable position de l’arrosé face aux groupes de transport maritime jouant les arroseurs.
En effet, grâce au faible coût du transport par mer, la grande distribution importe massivement des marchandises qu’elle négocie à très bas prix à l’autre bout du monde pour les revendre avec de jolies marges aux consommateurs occidentaux. Des marges encore accrues du fait de la concurrence entre transporteurs sur laquelle elle surfe. Notons que les mieux-disants dans ce secteur sont toujours ceux qui font circuler des navires poubelles sous pavillons de complaisance, totalement hors normes sanitaires et environnementales et employant des marins honteusement exploités. Jamais très regardante, la grande distribution, quand il s’agit de l’intérêt général. Pour elle, seule la fin – des bénéfices à court terme – justifie les moyens. Or, les choses sont en train de changer. Aujourd’hui, les prix du transport maritime s’envolent. La grande distribution qui sent un couteau sous sa gorge commence à paniquer. Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres du même nom, monte aux créneaux réclamant une enquête parlementaire sur cette augmentation.
Cocasse, cet appel au secours de l’État de la part d’un libéral pur jus
Il évoque une inflation des coûts de l’ordre de 85% totalement anormale, selon lui, et met en cause les géants du transport maritime. Il dénonce un véritable « chantage » dont seraient victimes les réseaux de distribution. Les pauvres ! Ce sont leurs fournisseurs locaux, plus souvent qu’à leur tour étranglés par ces mêmes réseaux, qui doivent savourer cette version de l’arroseur arrosé.
Évidemment, comme évoqué plus haut, c’est le consommateur qui va payer la note. Noël se profilant à l’horizon, la demande d’approvisionnement en jouets flambe et les armateurs qui assurent 90% du transport international des marchandises sur leurs porte-conteneurs étant débordés – la consommation de biens ayant explosé avec les restrictions de sorties et de loisirs liées au Covid –, ils augmentent leurs prix dans la plus pure logique libérale de l’offre et de la demande. À elle seule, cette augmentation pourrait justifier l’envol annoncé des prix à la consommation.
Mais ce n’est pas tout
Vient s’ajouter la pénurie des matières premières (blé, café, aluminium, bois, plastiques…), ainsi que des semi-conducteurs sans oublier la hausse des prix des énergies. Tout cela parce que les unités de production moderne des matières premières sont essentiellement situées au Moyen-Orient et en Asie du fait des délocalisations massives. Les équipements en Europe sont désormais vieillissants avec des productivités très faibles. La reprise économique post-Covid et le manque de stocks entraînent un autre envol des prix. Ainsi, Noël 2021 risque d’avoir un goût très amer pour les Occidentaux. Il serait grand temps pour eux de sortir de cette dangereuse dépendance et de mettre en application les beaux discours sur le localisme et la relocalisation entendus pendant la crise du Covid.
Un malheur ne venant jamais seul, les dégâts de la gestion coercitive de l’épidémie de grippe Covid s’étendent bien au-delà de l’inévitable inflation. Dans la restauration commerciale, la situation est désormais catastrophique : entre 2019 et 2021, le chiffre d’affaire a été divisé quasiment par deux (moins 45%) d’après une étude de NPD Group, un organisme américain leader mondial en étude de marché. Ce secteur, durement touché a perdu près de 237 000 employés entre février 2020 et février 2021, selon une estimation de la Dares (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques). Une catastrophe qui ne touche pas tout le monde de la même façon. En effet, la « mal-bouffe » s’en sort presque sans dommages : moins 17% du chiffre d’affaires seulement pour la restauration rapide. Le phénomène s’expliquant entre autre par la vente à emporter qui caractérise cette forme de commerce de bouche. Il n’empêche, au pays de la gastronomie, le succès des « fast food » est plutôt désolant.
La suprématie du « tout marché » régissant l’économie libérale mondialisée s’est imposée à tous. La libéralisation commerciale des marchés et des capitaux, les privatisations, l’austérité budgétaire, la suppression des subventions publiques étaient censées permettre au « tout marché » de jouer pleinement son rôle présumé dans le développement économique et social.
Tous ces bienfaits supposés de la mondialisation ont été reniés par les faits : croissance ralentie, déséquilibres macroéconomiques, inégalités sociales aggravées, etc.
Et, cerise sur le gâteau, voici la spoliation d’entreprises ! En effet, la Chine chez qui tout le monde s’est précipité pour délocaliser, qui s’est enrichie par les captations (plus ou moins licites) de brevets, les copies de tout ce qui pouvait être copié et les transferts de technologies (imprudemment) concédés, donne maintenant le coup de pied de l’âne à ceux qui ont cru en la poule aux œufs d’or. Le groupe britannique ARM Holdings, filiale du japonais Softbank s’en mord aujourd’hui les doigts en se voyant littéralement dépossédé de sa filiale en Chine. Par appât du gain et l’obstination à se développer toujours plus sur le marché chinois, les dirigeants du groupe ARM ont imprudemment laissé 51% des parts de l’entreprise à leurs homologues chinois. Tels des pirates, ces derniers ont donc pris le contrôle de la filiale et en ont même changé le nom ! Tout cela sans aucune réaction des autorités du pays d’origine… Qui ne dit mot consent.
La raison du plus fort étant toujours la meilleure, il est à craindre que ce hold-up en annonce d’autres. Le cas échéant, il est à redouter un véritable désastre économique pour les Occidentaux dans un futur plus ou moins proche. Ce sera l’ultime conséquence de la mondialisation sauvage imposée à nos peuples depuis plusieurs décennies. Les Chinois communistes qui connaissent bien Lénine gardent à l’esprit ses prophéties, notamment celle qui dit : « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ». On y est !
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir ».
source : https://nice-provence.info
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International