Palestine – Précis juridique à l’intention de la Cour Pénale Internationale

Palestine – Précis juridique à l’intention de la Cour Pénale Internationale

Les colonies israéliennes en Cisjordanie, constituent-elles un crime de guerre ? Alors que la question est actuellement examinée, à la demande de la Palestine, par le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Ghislain Poissonnier et Eric David publient une réponse à charge documentée dans La Revue des droits de l’homme.

par Ghislain Poissonnier et Eric David.

Introduction : La politique de colonisation israélienne conduite en Cisjordanie1 depuis 1967 a abouti à la création de 249 lieux de peuplement, permettant l’installation de plus de 640 000 colons israéliens. Cette politique de colonisation en territoire palestinien occupé tombe-t-elle sous le coup d’une des incriminations prévues par le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale ?

Conclusion : La politique de colonisation israélienne en Cisjordanie constitue un crime de guerre au sens de l’art. 8, § 2, b), viii), du Statut. Les éléments constitutifs du crime (élément légal, élément matériel et élément moral) sont réunis. Une fois l’ouverture d’une enquête sur la situation en Palestine décidée par le Procureur, il lui sera peu difficile d’établir la responsabilité pénale des dirigeants israéliens (politiques, administratifs et militaires), qui organisent et mettent en œuvre cette politique de colonisation depuis le 13 juin 2014.

Ces dirigeants seront-ils pour autant poursuivis devant la CPI ? La réponse appartient au Procureur de la Cour : une décision délicate à prendre, non pour des raisons juridiques puisque le crime semble établi au-delà de tout doute raisonnable, mais pour des motifs politiques. En effet, des poursuites contre des dirigeants israéliens risquent de provoquer une vive réaction américaine et de possibles mesures de sanction. Le Procureur en aura-t-il pourtant le courage ? Ce sera un test de crédibilité de la Cour et, comme le disait Bertolt Brecht, « celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

Le texte intégral se trouve ici : https://journals.openedition.org/revdh/7353

Ghislain Poissonnier est magistrat français. Il a été juge et vice-procureur à Béthune, Lille et Paris. Il a travaillé comme juriste au Kosovo, en Palestine, en République démocratique du Congo, en Thaïlande, en Afghanistan et en Guinée.

Éric DAVID est Professeur émérite de droit international public et Président du Centre de droit international de l’Université libre de Bruxelles.

source : https://journals.openedition.org

CAPJPO-EuroPalestine http://europalestine.com

via : https://tribune-diplomatique-internationale.com

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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