Nous sommes tous interpelés. J’écoute les lignes ouvertes, je lis les reportages et je vois, qu’une fois le fait accompli (la maltraitance des personnes âgées largement reconnue), tout le monde est incrédule que cela se passe au Québec.
Pourquoi cela est-il passé «inaperçu» si longtemps ? J’ai plusieurs hypothèses à ce sujet.
Premièrement, l’agréabilité est la qualité primordiale au Québec.
Deuxièmement, les dénonciateurs ne sont pas agréables. Donc, on les ignore, ou pire, on les punit (congédiement du personnel qui dénonce le traitement des personnes âgées à Ville Saint-Laurent) etc. Et pour ne pas qu’on tire cette conclusion-là, on nous dit que l’on ne connait pas l’histoire au complet etc.
Troisièmement, on se demande pourquoi des scandales sont passés si longtemps inaperçus…
Eh bien, c’est parce que l’on préfère cela. On regarde ailleurs. Ce n’est pas un sujet populaire. C’est plus agréable de toucher son salaire sans travailler et pitonner sur son cellulaire.
Vous dénoncez une situation à l’Assemblée nationale ? Une machine vous répond que votre missive arrivera au ministre et qu’on vous répondra si une réponse s’impose. Fin de l’intervention. Écrire à François Legault, donne le même résultat.
Vous écrivez aux journalistes ? Même chose. Comme personne âgée vous n’êtes pas sur Twitter et trouver une simple adresse courriel tient du prodige parfois. Vous écrivez au journaliste et vous recevez le message que votre courriel a été bloqué par la personne.
Et là, quand le scandale éclate publiquement, tout le monde se lance pour couvrir l’événement parce que cela indigne la population et attire des lecteurs ou auditeurs.
Et on s’interroge et on ne voit vraiment pas comment ces atrocités ont pu passer inaperçues aussi longtemps à notre époque au Québec. Et le cycle recommence, les yeux bien fermés
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal