par Brigitte Bouzonnie.
N’en doutons pas, samedi dernier, nous étions 3,5 millions de manifestants selon le chiffre de Antipasssanitaire. 3,8 millions selon une source fiable que j’ai publié sur ma lettre. Les médias aux ordres peuvent dirent que « le mouvement s’essouffle »(sic), ils ne nous auront pas. Notre mobilisation sociale anti pass sanitaire est plus puissante, considérable, déterminée, toute puissante que jamais.
Le « chiffre jaune » a sorti de faux chiffres, selon lesquels on ne serait « que 500 000 » (sic) : voir article rédigé par Édouard Husson dans Réseau International le 25 août. Il faut savoir que « le chiffre jaune » ne représente que lui-même. En plein mouvement des Gilets jaunes (novembre 2018-décembre 2019), dont je rendais compte tous les dimanches, un beau matin, on a vu débouler ce compte Facebook. Surgi de nulle part, sans jamais préciser son mode opératoire. Qui s’est autoproclamé « chiffre des Gilets jaunes », excusez du peu !
Car l’espoir d’avoir un vrai chiffre sur le nombre de GJ dans la rue le samedi, s’est tout de suite évanoui. Très vite, on a compris que le « chiffre jaune », toujours seulement 20% au dessus du chiffre officiel du Ministère de l’Intérieur, – par exemple, le chiffre officiel était de 100 000 GJ dans la rue, le chiffre jaune était de 120 000 -, roulait en réalité uniquement pour Macron.
Aujourd’hui, le chiffre jaune reprend du service pour produire de faux chiffres militants. Avec mon camarade Gérard Luçon, nous avons souvent discuté de la traitrise établie du chiffre jaune. Nous vous recommandons de ne pas tenir compte de ses fausses affirmations.
La mobilisation se tient aujourd’hui, comme si elle avait toujours existé. C’est frappant surtout dans les petites villes : Figeac, Saintes, Vichy, Bergerac, Tulle : où, chaque samedi, dès 10 heures du matin, on voit des cortèges imposants, fiers, majestueux, compacts, se former sur le boulevard ou la petite place de la ville noire de monde, comme une colère populaire « normale », « allant de soi », incontournable. On voit mal ce qui pourrait faire disparaitre ces rassemblements.
Comme disait La Bruyère : « Quand Le Peuple est en mouvement, on ne comprend pas par où le calme peut rentrer ; et quand il est paisible, on ne voit pas par où le calme peut sortir » (sic Les Caractères, édition Folio Gallimard, N°693, 1975).
Maintenant que le Peuple est dans la rue contre Macron, on voit mal ce qui pourrait le faire revenir chez lui, comme pendant le premier confinement. Les médias auront beau nous traiter de sous-m., alléguer fallacieusement « qu’on est en perte de vitesse » (sic), ils ne pourront pas empêcher notre beau mouvement de révolte de déferler impitoyablement. Mais aussi, de se déployer avec patience, comme tout ce qui est ouvrage du temps. Ils ne pourront pas empêcher cette mécanique sociale bien huilée, roue dentelée de rouler continûment et de façon invincible.
Quant à Macron, cela fait 38 jours, qu’il ne réside plus à l’Élysée : no comment !
Ce régime pourri, recherchant la mort de masse, le mensonge perpétuel, la haine du Peuple tombera bientôt !
UNE SEULE SOLUTION : LA RÉVOLUTION !
UNE SEULE SOLUTION : LE DÉPART DE MACRON !
UNE SEULE SOLUTION : que l’armée prenne le pouvoir à titre transitoire et prépare des élections sincères.
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Victor Hugo – « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent »
« Les Châtiments », Hetzel-Quantin, 1882, O.C. tome 4
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C’est le prophète saint prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche,
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d’être en ne pensant pas.
Ils s’appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N’a jamais de figure et n’a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids, sans but, sans nœud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s’écroule en nuage ;
Ceux qu’on ne connaît pas, ceux qu’on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L’ombre obscure autour d’eux se prolonge et recule ;
Ils n’ont du plein midi qu’un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière !
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l’on va !
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova !
Regarder sans respect l’astre, la fleur, la femme !
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l’âme !
Pour de vains résultats faire de vains efforts !
N’attendre rien d’en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d’immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j’aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu’une âme en vos cohues !
Paris, 31 décembre 1848. Minuit.
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