Des milliers de tanks, d’avions, d’hélicoptères : les Taliban désormais armés jusqu’aux dents grâce à l’US Army

Des milliers de tanks, d’avions, d’hélicoptères : les Taliban désormais armés jusqu’aux dents grâce à l’US Army

par Hakim Saleck.

En récupérant des millions d’armes américaines de l’armée nationale afghane en déroute, les Taliban ont mis la main sur l’un des plus importants butins de guerre du XXIe siècle. Une prise extravagante, mais qui n’a pas matière à menacer, en principe, les intérêts occidentaux, explique à Sputnik un ex-agent des renseignements.

« Évidemment, nous ne voulons pas voir d’armes ou de systèmes américains tomber dans les mains de personnes qui pourraient s’en servir pour nuire à nos intérêts et ceux de nos alliés. Néanmoins, je n’ai pas de solution politique à vous proposer aujourd’hui », regrettait devant la presse, le porte-parole du Pentagone ce 23 août.

Après avoir indiqué qu’il n’avait aucune idée de la quantité de matériel militaire saisi par les Taliban, le Pentagone affirme aujourd’hui n’avoir aucun plan pour tenter de le récupérer, le détruire ou le rendre inopérant.

Face à la presse, l’entourage du président Biden a tenté de sauver les meubles sur cette question particulièrement délicate. « Ces [hélicoptères, ndlr] Black Hawk n’ont pas été donnés aux Taliban. Ils ont été donné aux forces de sécurité nationales afghanes pour qu’elles puissent se défendre à la demande expresse du président [afghan, ndlr] Ashraf Ghani, qui est venu dans le Bureau ovale et a demandé une capacité aérienne supplémentaire, entre autres choses », justifiait ainsi récemment le conseiller américain à la défense Jake Sullivan.

83 milliards de dollars pour former et équiper l’armée afghane

Outre le fait que ce matériel constitue des milliards de dollars jetés par les fenêtres, l’armée américaine a de facto transféré indirectement une mine d’or militaire au groupe islamiste contre lequel elle s’est battue pendant vingt ans.

​Washington a dépensé environ 83 milliards de dollars pour former et équiper l’armée nationale afghane (ANA) au cours des deux dernières décennies, faisant de celle-ci une armée « aussi bien équipée que n’importe quelle autre armée dans le monde », affirmait le 8 juillet Joe Biden, qui voulait il y a quelques semaines rassurer sur la capacité afghane à résister à la poussée talibane.

Entre 2003 et 2016, les États-Unis ont transféré 75 898 véhicules, 599 690 armes, 162 643 équipements de communication, 208 avions et 16 191 équipements de renseignement, de surveillance et de reconnaissance aux forces afghanes, selon un rapport du Government Accountability Officede 2017.

De 2017 à 2019, la cadence n’a pas ralenti : 7 035 mitrailleuses, 4 702 Humvees, 20 040 grenades à main, 2 520 bombes et 1 394 lance-grenades, entre autres équipements, ont été transférés à l’ANA, souligne un rapport publié l’année dernière par l’inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan (SIGAR).

Black Hawk et A-29 Super Tucano

Aujourd’hui, une partie de cet arsenal à la pointe de la technologie se trouve donc dans les mains des « étudiants en religion », comme le confirme un récent rapport de l’inspection générale spéciale pour la reconstruction afghane (SIGAR) envoyé au Congrès.

Des milliers de tanks, d’avions, d’hélicoptères : les Taliban désormais armés jusqu’aux dents grâce à l’US ArmyUn A-29 Super Tucano de construction américaine, ici opéré par l’armée nationale afghane en 2016. Six de ces aéronefs ont été transférés des États-Unis à l’Afghanistan au second trimestre de 2021 et ont probablement été récupérés par les Taliban* lorsque ceux-ci ont repris le pouvoir en août 2021.

Il demeure toutefois peu probable que les Taliban aient pu récupérer et puissent utiliser du « matériel sensible », explique au micro de Sputnik un ex-agent des renseignements en poste en Afghanistan.

« Ce qui est sûr, c’est que le matériel sensible a été évacué, détruit ou rendu inopérable. C’est ce qu’il s’est passé à la base de Bagram où le gros du matériel sensible a été évacué ou détruit », rappelle-t-il.

Celui-ci « n’imagine pas que du matériel sensible et toujours opérationnel soit resté sur place et qu’il puisse servir pour frapper les Américains et leurs alliés », même si c’est une réalité qu’il n’exclut pas complètement. Après tout, des erreurs peuvent se produire.

À titre d’exemple de « matériel sensible », dans les années 1990, des agents de la CIA avaient offert des valises contenant des milliers de dollars pour racheter des missiles Stinger mortels qu’ils avaient fournis aux moudjahidin pour combattre l’Union soviétique dans les années 1980.

Les Taliban capables d’opérer des chars M1 Abrams ?

Difficile toutefois d’imaginer des Taliban opérer les hélicoptères Black Hawk ou encore les avions de combats légers A-29 qu’ils ont récupérés. Ceux-ci nécessitent un entretien, une logistique et des compétences qui ne sont, sauf surprise et pour l’heure, pas accessibles aux Taliban.

En effet, « il a fallu aux Afghans et aux États-Unis beaucoup de temps pour développer une capacité aérienne indigène, et même alors, ils dépendaient des États-Unis pour maintenir ces avions dans le ciel », explique à The Hill Elias Yousif, directeur adjoint du Security Assistance Monitor Center for International Policy.

Pour les blindés par contre, c’est une autre histoire : d’après notre interlocuteur, si les djihadistes au Levant « ont été capables d’opérer des T-78 », les Taliban « pourront certainement opérer des M1 Abrams ».

« Ce que l’on risque de voir, c’est comme Daech en Syrie ou en Irak : le groupe armé a récupéré et va opérer du matériel militaire de première nécessité. Ça va de l’arme individuelle au char lourd », explique l’ancien espion.

Au-delà des milliards de dollars dilapidés du jour au lendemain, le coût de la prise talibane de ce butin militaire se situe ailleurs : « Quand un groupe armé met la main sur des armes de fabrication américaine, c’est une sorte de symbole de statut. C’est une victoire psychologique », affirme Elias Yousif. Éventuellement aussi, des possibilités de faire des affaires avec d’autres pays ou entités.

Le ministre de la Défense russe s’est d’ailleurs dit inquiet que ces armes se retrouvent en mains talibanes. Cela constitue russe une menace sécuritaire pour son pays a affirmé le responsable.


source : https://fr.sputniknews.com
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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