En dépit du fait qu’Harry Vox ait identifié à tort — mais conditionné au contexte de l’année 2014 — le virus Ebola comme étant l’outil qui serait utilisé pour déclencher la pandémie, il tombe en plein dans le mille lorsqu’il dénonce l’agenda de contrôle global des populations par la classe dirigeante mondiale grâce à l’utilisation d’une pandémie.
Dans cet extrait, Harry Vox évoque le fait que pour ne pas sombrer dans le chaos à la faveur d’une pandémie qui dévasterait leur économie, les États-Unis devaient prendre exemple sur « le capitalisme autoritaire » de la Chine. Mais la pandémie fantasmée par la Fondation permet aussi aux États d’instaurer des mesures extrêmes « allant du port obligatoire de masques faciaux, aux contrôles de température corporelle aux entrées d’espace publics comme les gares et les supermarchés » et, bien sûr, de maintenir et d’amplifier « après la pandémie, ce contrôle et cette surveillance plus autoritaires ». Il s’agit, selon le journaliste, de « construire un système où chaque fois que l’on se déplace, on doit passer par eux » et prédit que
« Ils veulent avoir plus de contrôle et nous allons avoir des couvre-feux et des quarantaines. »
Les quatre scénarios présentés dans ce rapport de la Fondation Rockefeller publié en 2010 s’articulent comme suit :
LOCK STEP — Un monde où le contrôle gouvernemental est plus strict et plus autoritaire, où l’innovation est limitée, et où les citoyens se sentent de plus en plus repoussés.
CLEVER TOGETHER — Un monde dans lequel des stratégies très coordonnées et fructueuses émergent pour faire face aux problèmes mondiaux, qu’ils soient urgents ou bien ancrés
HACK ATTACK — Un monde économiquement instable et sujet aux chocs, dans lequel les gouvernements s’affaiblissent, les criminels prospèrent et des innovations dangereuses apparaissent.
SMART SCRAMBLE — Un monde économiquement déprimé dans lequel les individus et les communautés développent des solutions localisées et improvisées à un ensemble croissant de problèmes.
À noter que ces quatre scénarios développés par la Fondation Rockefeller ne s’excluent pas mutuellement. Nous reviendrons plus en détails ensuite sur ce scénario Lock Step en particulier avec une traduction complète de son chapitre, mais écoutons tout d’abord Harry Vox dans les deux vidéos sous-titrées en français suivantes. La première dure 8 minutes :
Et la seconde dure 28 minutes :
Voici une traduction en français (corrigée) de l’essentiel de ce scénario en particulier, à savoir Lock Step, les emphases sont de l’auteur :
En 2012, la pandémie que le monde attendait depuis des années a enfin frappé. Contrairement à la grippe H1N1 de 2009, cette nouvelle souche de grippe — provenant des oies sauvages — était extrêmement virulente et mortelle. Même les nations les mieux préparées à la pandémie ont été rapidement dépassées lorsque le virus s’est propagé dans le monde entier, infectant près de 20 % de la population mondiale et tuant 8 millions de personnes en sept mois seulement, dont la majorité étaient de jeunes adultes en bonne santé. La pandémie a également eu un effet mortel sur les économies : la mobilité internationale des personnes et des biens s’est arrêtée, ce qui a affaibli des industries comme le tourisme et brisé les chaînes d’approvisionnement mondiales. Même les magasins et les immeubles de bureaux locaux, normalement très fréquentés, sont restés vides pendant des mois, sans employés ni clients.
La pandémie a fait le tour de la planète, bien qu’un nombre disproportionné de personnes soient mortes en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique centrale, où le virus s’est répandu comme un feu de forêt en l’absence de protocoles officiels de confinement. Mais même dans les pays développés, l’endiguement a été un défi. La politique initiale des États-Unis consistant à « décourager fortement » les citoyens de prendre l’avion s’est avérée mortelle par sa clémence, accélérant la propagation du virus non seulement aux États-Unis, mais aussi au-delà des frontières. Cependant, quelques pays ont obtenu de meilleurs résultats, notamment la Chine. L’imposition et l’application rapides par le gouvernement chinois d’une quarantaine obligatoire pour tous les citoyens, ainsi que la fermeture instantanée et quasi hermétique de toutes les frontières, ont permis de sauver des millions de vies, d’arrêter la propagation du virus bien plus tôt que dans d’autres pays et de permettre une reprise post-pandémique plus rapide.
Le gouvernement chinois n’est pas le seul à avoir pris des mesures extrêmes pour protéger ses citoyens contre les risques et l’exposition. Durant la pandémie, les dirigeants nationaux du monde entier ont durci leur autorité et imposé des règles et des restrictions strictes, allant du port obligatoire de masques faciaux à la vérification de la température corporelle à l’entrée des espaces communs comme les gares et les supermarchés. Même après l’atténuation de la pandémie, ce contrôle et cette surveillance plus autoritaires des citoyens et de leurs activités se sont maintenus et même intensifiés. Afin de se protéger contre la propagation de problèmes de plus en plus globaux — des pandémies et du terrorisme transnational aux crises environnementales et à l’augmentation de la pauvreté — les dirigeants du monde entier ont accru leur emprise sur le pouvoir.
Au début, la notion d’un monde plus contrôlé a été largement acceptée et approuvée. Les citoyens ont volontairement renoncé à une partie de leur souveraineté — et de leur vie privée — au profit d’États plus paternalistes en échange d’une sécurité et d’une stabilité accrues. Les citoyens étaient plus tolérants, et même plus désireux d’une direction et d’une supervision imposée du sommet vers la base, et les dirigeants nationaux avaient plus de latitude pour imposer l’ordre comme ils le jugeaient bon. Dans les pays développés, cette surveillance accrue a pris de nombreuses formes : identification biométrique de tous les citoyens, par exemple, et réglementation plus stricte des industries clés dont la stabilité a été jugée vitale pour les intérêts nationaux.
Dans de nombreux pays développés, la coopération renforcée par une série de nouvelles réglementations et de nouveaux accords a permis de rétablir lentement mais sûrement l’ordre et, surtout, la croissance économique. L’autorité imposée du sommet vers la base a pris différentes formes dans les différents pays, dépendant largement de la capacité, du calibre et des intentions de leurs dirigeants. Dans les pays dotés de dirigeants forts et réfléchis, le statut économique général et la qualité de vie des citoyens se sont améliorés. En Inde, par exemple, la qualité de l’air s’est considérablement améliorée après 2016, lorsque le gouvernement a interdit les véhicules à fortes émissions. Au Ghana, l’introduction de programmes gouvernementaux ambitieux visant à améliorer les infrastructures de base et à garantir la disponibilité d’eau propre pour toute sa population a entraîné une forte diminution des maladies transmises par l’eau. Mais il est un leadership plus autoritaire qui a moins bien fonctionné — et dans certains cas de façon tragique — notamment dans des pays dirigés par des élites irresponsables qui ont utilisé leur pouvoir accru pour poursuivre leurs propres intérêts aux dépens de leurs citoyens.
« Il est possible de discipliner et de contrôler certaines sociétés pendant un certain temps, mais pas le monde entier tout le temps.
~ Gopalakrishna Bhat
D’autres inconvénients sont apparus, car la montée virulente du nationalisme a créé de nouveaux dangers : les spectateurs de la Coupe du monde de 2018, par exemple, portaient des gilets pare-balles avec un écusson de leur drapeau national. Une réglementation sévère en matière de technologie étouffait l’innovation, maintenait les coûts élevés et en freinait la diffusion. Dans le monde en développement, l’accès aux technologies « approuvées » a augmenté, mais au-delà, il est resté limité : l’innovation technologique se faisait en grande partie dans le monde développé, laissant de nombreux pays en développement à la merci de technologies que d’autres considèrent comme « meilleures » pour eux. Quelques gouvernements ont trouvé cela condescendant et ont refusé de distribuer des ordinateurs et d’autres technologies qu’ils considéraient comme « de seconde main ». Entre-temps, les pays en développement disposant de plus de ressources et de meilleures capacités ont commencé à innover en interne pour combler ces lacunes par leurs propres moyens.
Pendant ce temps, dans le monde développé, la présence de tant de règles et de normes imposées du sommet vers la base a fortement freiné l’activité entrepreneuriale. Les scientifiques et les innovateurs se voyaient souvent indiquer par les gouvernements les axes de recherche à suivre et étaient principalement guidés vers des projets susceptibles de rapporter de l’argent (par exemple, le développement de produits axés sur le marché) ou étaient des « paris sûrs » (par exemple, la recherche fondamentale), laissant des domaines de recherche plus risqués ou innovants largement inexploités. Les pays riches et les sociétés monopolistiques disposant de gros budgets de recherche et de développement ont quand même fait des progrès importants, mais la propriété intellectuelle à l’origine de leurs percées est restée bloquée derrière une protection nationale ou corporative stricte. La Russie et l’Inde ont imposé des normes nationales strictes pour superviser et certifier les produits liés au cryptage et leurs fournisseurs — une catégorie qui, en réalité, désigne toutes les innovations informatiques. Les États-Unis et l’Union européenne ont riposté en adoptant des normes nationales de rétorsion, ce qui a mis un frein au développement et à la diffusion des technologies dans le monde entier.
Dans les pays en développement en particulier, agir dans l’intérêt national signifie souvent rechercher des alliances pratiques qui correspondent à ces intérêts – qu’il s’agisse d’obtenir l’accès aux ressources nécessaires ou de s’unir afin d’obtenir une croissance économique. En Amérique du Sud et en Afrique, les alliances régionales et sous-régionales sont devenues plus structurées. Le Kenya a doublé ses échanges commerciaux avec l’Afrique australe et orientale, tandis que de nouveaux partenariats se développaient sur le continent. L’investissement de la Chine en Afrique s’est accru, car l’offre de nouveaux emplois et de nouvelles infrastructures en échange de l’accès aux principaux minéraux ou aux exportations de denrées alimentaires s’est avérée acceptable pour de nombreux gouvernements. Les liens transfrontaliers ont proliféré sous forme d’aide officielle à la sécurité. Si le déploiement d’équipes de sécurité étrangères a été bien accueilli dans certains des États défaillants les plus sinistrés, les solutions uniformes ont donné peu de résultats positifs.
En 2025, les gens semblaient de plus en plus excédés par tout ce contrôle imposé du sommet vers la base et lassés de laisser les dirigeants et les autorités faire des choix à leur place. Partout où les intérêts nationaux s’opposaient aux intérêts individuels, et des conflits s’ensuivaient. Les réactions sporadiques étaient devenues de plus en plus organisées et coordonnées incitaient à des troubles civils, notamment chez les jeunes mécontents et les personnes qui avaient vu leur statut et leurs perspectives d’avenir disparaître — en grande partie dans les pays en développement. En 2026, fatigués du copinage et de la corruption bien ancrés, des manifestants au Nigeria ont fait tomber le gouvernement. Même ceux qui appréciaient la plus grande stabilité et la meilleure prévisibilité inhérentes à ce monde ont commencé à manifester un certain malaise et à se sentir limités par tant de règles strictes et par la rigueur des frontières nationales. Le sentiment persistait que, tôt ou tard, quelque chose allait inévitablement bouleverser l’ordre bien établi que les gouvernements du monde avaient eu tant de mal à mettre en œuvre.
Notez la feuille de route présentée dans le rapport pour ce scénario qui démarre en 2010 et s’achève en… 2030, comme l’Agenda du même nom. Voir notre article Covid-19, changement climatique et Grande réinitialisation — La « nouvelle troïka » comme façade et « solution » au système financier défaillant de l’Occident
Comme je l’écrivais en début d’année dans un autre article,
« le Covid-19, c’est une épidémie de peur. Un canular perpétré sur les populations mondiales. Là où il n’y a pas de peur, il n’y a pas de Covid-19. La peur et l’incertitude dominent la couverture médiatique. Le nouveau coronavirus est dépeint non pas comme un agent pathogène banal dont les miracles de la science moderne sont en passe de venir à bout d’un jour à l’autre, mais comme un mal invisible qui rôde partout, redoutable au point d’inspirer une terreur respectueuse même dans les hautes sphères de l’establishment médical. La réponse au coronavirus relève d’une campagne de terreur étatique basée sur la propagande. Les mesures de protection, comme les masques, ont pris un caractère talismanique, le lavage des mains est devenu une performance rituelle, et une secte fondée sur la dénonciation et la mise au pilori des « hérétiques » a pris possession de l’esprit de nombre de gens, tandis qu’on les dépouille tranquillement de leurs droits, désormais remplacés par un État policier paternaliste. Les confinements illégitimes d’un point de vue scientifique s’enchaînent et nous enchaîne chaque fois un peu plus, et on aurait parfois l’impression d’être embarqués à notre insu dans des montagnes russes. Ne parlons même pas des vaccins qui ont parait-il « sauvé l’humanité » des pires maladies infectieuses. »
« Le grand danger est que, sous la pression de l’anxiété et de la peur, de l’alternance des crises et puis de détente et puis de nouvelles crises, les peuples du monde en viennent à accepter progressivement […] l’idée de soumission au pouvoir total, et l’abdication de la raison, de l’esprit et de la conscience individuelle. »
~ Thomas Merton
Dans un article écrit et publié en mai dernier, j’expliquais comment la Chine devient notre modèle pour activer Big Brother :
« Il est à peu près acquis que plusieurs gouvernements européens vont mettre en place de nouveaux dispositifs de surveillance par smartphone — dans un premier temps — en contrepartie de la sortie, ou du relâchement, du confinement. Alors qu’à la peur de tomber malade s’ajoute la lassitude et l’impossibilité économique de rester confinés pendant des mois, c’est un véritable chantage auquel les populations sont soumises. Grâce à son système de crédit social orwellien, celui où vous gagnez ou perdez des points en fonction de votre comportement, ses horribles camps de rééducation, sa répression brutale des voix dissidentes et sa surveillance constante de sa population, la Chine a été le laboratoire d’un nouvel ordre mondial de haute technologie. En outre, plusieurs sociétés liées à l’élite ont aidé la Chine à atteindre ses objectifs. Sans surprise, l’OMS n’a cessé de louer ce régime oppressif. »
Article que je concluais par ce qui suit :
« Les technocrates du monde entier prétendent nous préserver du coronavirus aujourd’hui, en accélérant un système de production qui compromet déjà notre survie demain matin. En plus d’être voué à l’échec, c’est absurde… Quoique du point de vue des Pouvoirs en place, ça ne l’est certainement pas : entre l’« Event 201 », le « Lock-Step », Bill Gates et sa GAVI, Rockefeller ou l’OMS, il y a tout lieu de penser que ce que nous vivons aujourd’hui correspond à des scénarii pré-établis, propres à nous faire passer à toute vitesse dans un monde orwellien dématérialisé, inhumain et mortifère, qui aurait fait rêver Hitler ou Staline. »
Voir aussi nos articles majeurs sur le scénario Lock Step développé par la Fondation Rockefeller
Voici le Pdf du rapport en anglais de la Fondation Rockefeller :
Autodidacte, M.K. Scarlett réside en France et a rejoint l’équipe des éditeurs et traducteurs de SOTT en 2012. Ses rubriques favorites « Feu dans le Ciel », « Les Maîtres du Monde » et « Histoire Secrète » n’enlèvent en rien l’intérêt qu’elle porte aux autres. Quand elle n’a pas le nez dans un livre, M.K. Scarlett pratique aussi la photographie et le graphisme.
Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)