La PCRE et ses effets collatéraux

La PCRE et ses effets collatéraux

COVID-19

Eugenie et la santé mentale

 

Créée dans le prolongement de la Prestation canadienne d’urgence (PCU, la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) fournit une aide financière aux salariés et aux travailleurs indépendants canadiens qui sont directement touchés par la COVID-19 et qui n’ont pas droit aux prestations d’assurance-emploi. À compter du 2 août 2021, la PCRE est passée à 600 $ pour chaque période de 2 semaines. La fin des prestations est prévue pour le 25 septembre 2021.

Parallèlement à la PCRE, une pénurie de main d’œuvre dramatique se fait sentir dans divers secteurs, notamment la restauration et l’hôtellerie qui peinent à embaucher du personnel, les récipiendaires de la PCRE préférant recevoir la prestation plutôt que d’accepter un emploi dans un hôtel ou un restaurant. Conséquemment, les propriétaires de restaurant et d’hôtel doivent diminuer leurs heures d’ouverture, faute de personnel pour assurer un service régulier.

Avec l’ouverture des commerces à temps plein, la pertinence de la PCRE est, selon moi, contestable compte tenu que les emplois disponibles sont légion. Je suis d’avis que son maintien en général constitue un encouragement à être entretenu par l’État au détriment d’un sain retour au travail selon la normalité d’une vie en société.

Eugenie et la santé mentale

Loin des courts depuis quelques mois en raison d’une blessure à l’épaule, l’ancienne numéro 5 mondiale de la WTA, Eugenie Bouchard, est revenue sur les années plus creuses qui ont suivi sa finale à Wimbledon en 2014, notamment sur son sentiment de solitude et l’incompréhension via les médias et le public.

Or, Eugenie croit que les mentalités sont en train de changer avec les sorties de la joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka et de la gymnaste américaine Simone Biles, qui ont avoué ressentir la pression et avoir des problèmes de santé mentale.

« J’ai eu des conférences de presse où les médias étaient négatifs. Dans ce temps-là, ça fait six ans, on ne parlait pas de santé mentale comme on en parle maintenant […]. Dans le temps, on se serait fait dire : “tu es un bébé, tu n’es pas capable de gérer la pression…”, donc je n’en ai pas parlé. Maintenant, la population en général réalise que ça fait partie du sport. C’est bon qu’on puisse avoir ces discussions », croit Eugenie.

Le tennis est un sport de solitaire qui ne laisse pas de place aux encouragements mutuels d’un sport d’équipe. Conséquemment, les joueuses de tennis qui ont connu leur heure de gloire, telle Eugenie, doivent souvent passer seules à travers les périodes de stress et d’anxiété. Les problèmes de santé mentale doivent être surmontés souvent dans la solitude. Enfin, il est à souhaiter que de plus en plus d’athlètes pratiquant un sport solitaire puissent s’en délivrer en l’exposant à leur public qui, j’en suis sûr, fera preuve de compréhension envers eux. 

Henri Marineau, Québec

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