À l’heure où le laboratoire Pfizer augmente le prix de la dose de ses vaccins passant de 15,50 euros à 19,50 euros, nous revenons sur les liens financiers qui perdurent aujourd’hui, plus que jamais, entre ce géant pharmaceutique et la France.
Les financements politiques
Comme nous l’avions déjà évoqué dans notre article « Zoom sur l’historique judiciaire de Pfizer, l’un des principaux producteurs de vaccins actuel contre la COVID-19 » le 18 mars 2021, le laboratoire Pfizer a un lourd passé judiciaire derrière lui.
L’Affaire Jérôme Cahuzac dévoilée par Mediapart en 2012 a notamment permis de mettre en lumière, au fil des rebondissements judiciaires et médiatiques, les liens financiers du laboratoire dans le financement occulte du Parti socialiste Français dans les années 90.
Un article du journal Sud-Ouest de 2015 indiquait que « L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, jugé pour fraude fiscale, a déclaré lundi que “deux versements des laboratoires Pfizer” avaient été effectués en 1993 sur un compte ouvert en Suisse et étaient destinés au financement d’activités politiques au profit de Michel Rocard ».
« Interrogé lors de son procès pour fraude fiscale au sujet des versements du laboratoire sur un compte ouvert en Suisse en 1992, M. Cahuzac reconnaît alors qu’en 1993 “deux versements des laboratoires Pfizer” ont été faits au profit du financement politique ». précise le même article.
Il fut le conseiller de Claude Evin, ministre de la santé, durant trois ans et il était notamment chargé de l’achat des médicaments : « Il s’agit d’enjeux “importants pour les laboratoires qui voulaient commercialiser des médicaments en étant assurés qu’ils seraient” remboursables par la Sécurité sociale ».
Cahuzac avait également fait mention, lors de l’une de ses déclarations, d’une rémunération pour un conseil relatif au prix d’un médicament et de « deux entrées de 817 500 francs le 4 janvier 1993 et de 504 000 francs le 7 mai 1993 » provenant de Pfizer.
Les mystérieux contrats
En plus des aspects financiers troubles qui sont assez caractéristiques des pratiques du laboratoire, plus récemment, en pleine pandémie mondiale, le média Suisse Blick ne manque pas de souligner dans un article que « Les contrats de Pfizer avec les pays auxquels elle fournit les vaccins sont restés secrets jusqu’à présent. Récemment, cependant, les accords d’approvisionnement conclus avec plusieurs pays ont été divulgués. Des médias en parlent dans le monde entier. Et les gros titres ont jeté une lumière douteuse sur ce géant pharmaceutique. Un réseau de recherche albanais a été le premier à faire état de ces contrats secrets. Selon ce rapport, Pfizer assure ses arrières d’une manière pour le moins controversée ».
L’Albanie a rendu public le contrat passé avec le laboratoire, en version non définitive puisqu’il s’agit d’un brouillon (« draft » en anglais). Il donne néanmoins certainement une idée des clauses du contrat finalisé auquel nous n’avons pas eu accès.
Des profits qui ne cessent d’augmenter
Au moment où nous apprenions la hausse du prix de la dose des vaccins Pfizer de 20%, passant de 15,50€ à 19,50€, et quelques jours seulement avant la mise en place du pass sanitaire en France, dans un article du journal Les Échos, Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes affirmait que « les doses concernées par l’augmentation des prix “ne sont pas les mêmes que la première génération de vaccins”. Le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes a en effet expliqué que ces vaccins seraient “adaptés aux variants” et “produits sur le sol européen” ». Aucune précision n’a été apportée depuis sur ces points qui posent question, sachant que les vaccins actuels à ARN-m sont pour la première fois déployés massivement dans la population. Cette nouvelle information implique donc une potentielle nouvelle AMM conditionnelle à venir que M. Beaune n’évoque pas.
#Vaccins | « Les doses de vaccins que l’🇪🇺 est en train de négocier ne sont pas les mêmes que la 1ère génération. Les vaccins seront adaptés aux variants et produits sur le territoire 🇪🇺 » @julien_chavanne @RFI pic.twitter.com/SpeHnzCcWj
— Clement Beaune (@CBeaune) August 2, 2021
Les profits de la vaccination anti-covid du laboratoire ne cessent d’augmenter. « Le vaccin a rapporté à Pfizer plus qu’à aucun concurrent : 10,8 milliards de dollars (environ 9,2 milliards d’euros) de revenus au premier semestre 2021, période à partir de laquelle il a commencé à encaisser l’essentiel des ventes de ce traitement. Et le groupe américain ne cesse de relever ses prévisions pour 2021. Aux dernières nouvelles, il compte tirer 33,5 milliards de dollars des ventes de son vaccin cette année », rapporte un article publié par le journal 20 minutes.
source : https://www.nexus.fr
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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