Dénonçant une mesure «liberticide», plusieurs maires RN ou proches du parti de Marine Le Pen refusent que leur police municipale contrôle les pass sanitaires en terrasse, voire dans l’ensemble des bars et restaurants. «L’Etat a invité les maires à faire participer leurs polices municipales au contrôle de ce pass dans les établissements recevant du public [restaurants, bars…]. Ce ne sera pas le cas à Fréjus» : dans une tribune à Valeurs actuelles, le maire RN de Fréjus David Rachline a clairement marqué son opposition au pass sanitaire qu’il considère comme «une dérive liberticide».
«Je préfère voir mes agents continuer à se consacrer pleinement à la sécurité des Fréjusiens et des touristes et à la lutte contre la délinquance et les incivilités», a-t-il ajouté. Même décision à Hayange (Moselle) : «nous avons décidé de demander à la police municipale de ne pas réaliser de contrôle chez les cafetiers et les restaurateurs concernant le pass sanitaire», indique un communiqué de cette ville dirigée par le RN Fabien Engelmann. «Cette mesure liberticide mise en place par le gouvernement Macron n’a pas sa place au sein de notre pays libre et démocratique», estime la municipalité pour qui «la police est plus utile ailleurs».
Le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard, proche du RN, s’est lui opposé aux contrôles en terrasse, jugeant la mesure «inapplicable». «Vous pensez que je vais envoyer la police municipale vérifier que sur 4 personnes qui sont là il y en a une par hasard qui n’a pas son pass sanitaire? Ça ne tient pas debout» a-t-il affirmé à France Bleu Hérault. «Je suis pour le pass sanitaire […], mais je pense que sur les terrasses ça n’a pas de sens», a-t-il ajouté. A Beaucaire (Gard), la municipalité a averti: «la police municipale aura mieux à faire que de procéder à des contrôles de pass sanitaire sur les terrasses des commerces et laissera l’État se débrouiller en la matière.» La ville dirigée par le RN Julien Sanchez, dénonçant dans un communiqué «les délires gouvernementaux», a également annulé deux foires prévues début septembre dont l’organisation est «désormais impossible» du fait du pass sanitaire.
Dans un communiqué le 9 août, la présidente du RN Marine Le Pen avait estimé qu’avec le pass sanitaire «les Français [entraient] en résidence surveillée».
Source : RT France
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