Implosion au cœur du wokenisme ?
7 août 2021 – Je reviens sur un texte précédemment publié, parce que le sujet abordé commence à prendre de l’ampleur aux USA et à se transformer en quelque chose qui pourrait devenir une terrible contradiction au cœur du wokenisme, l’arme idéologisée que le Système a développée contre la résistance générale à sa folie surpuissante. Il s’agit du texte d’avant-hier sur « Covid est-il raciste ? », documentant l’apartheid raciste anti-Noir, ou ségrégation par le vaccin, que l’imposition du passe-sanitaire à New York City a institué de facto dans une des villes les plus démocrates, les plus sociétales, les plus antiracistes des États-Unis, avec un des maires blancs (Bill de Blasio) les plus démocrates-gauchistes, donc les plus sociétaux et les plus antiracistes des États-Unis.
En deux jours, le thème a pris une ampleur extrême, fondé sur ce qui n’est pas encore dénoncé comme la catastrophique contradiction du mouvement sociétal-wokeniste sur lequel l’actuel régime gauchiste aux USA fonde sa totale légitimité. Le silence sur une contradiction aussi colossale est la seule arme dont dispose le Système qui détient le monopole de l’information officielle ; mais ses jours et ses heures (celles du silence) sont comptées parce qu’il s’agit d’une contradiction impossible à réduire et en très forte expansion, courant comme un feu de brousses sèches.
… Ceci, de ‘WhatDoesItMeans’: « Biden et ses forces socialistes ont qualifié les partisans de Trump et les Américains blancs d’ennemis de l'État pour avoir refusé les vaccins Covid. Cette qualification est totalement injuste car, à l'exception des Américains d'origine asiatique, les Blancs sont, en pourcentage, les plus vaccinés de la population. Puis, hier, des articles stupéfiants ont été publiés, tel [de ‘TownHall’] « The “Bashing the Unvaccinated” Narrative Crashes Into A Brick Wall », suscités par le rapport du CDC selon lequel seulement 28. 4 % de la communauté noire ont reçu le vaccin Covid. Après quoi Biden et ses démocrates socialistes démoniaques ont commencé à imposer aux Noirs américains des politiques de ségrégation jamais vues depuis l’époque de l’esclavage… »
“Esclavage”, rien que ça ? C’est pourtant le terme employé par la maire de Boston (noire, démocrate, gauchiste et ainsi de suite), commentant implicitement, indirectement mais avec la plus grande fermeté, la décision de Basio à New York City. Lisez ces déclarations et écoutez son langage, complètement dans la ligne gauchiste, impeccablement wokeniste, démocrate, victimaire, indigéniste”, etc., et pourtant sonnant comme une condamnation sans retour de la décision du maire de New York City :
« “Il y a une longue histoire dans ce pays de situations où les gens étaient forcés de montrer leurs papiers, que l’on parle [de l’époque de] l’esclavage, d’après l’esclavage, jusqu’à récemment, avec ce que la population immigrée doit subir”, a-t-elle poursuivi.
» “Nous avons eu aussi Trump avec l’absurdité du certificat de naissance”, a-t-elle ajouté. “Ici, nous voulons nous assurer que nous ne faisons rien qui puisse créer davantage de barrière pour les résidents de Boston ou avoir un impact disproportionné sur les communautés BIPOC [‘Black, Indigenous and People of Colour’].”
Il faut aussi signaler, du même texte de ‘WhatDoesItMeans’, un autre aspect qui est l’utilisation de “cellules fœtales” venues de fœtus d’avortements pour l’élaboration de vaccins, alors que l’effet de l’avortement sur les Noirs a déjà été présenté et perçu dans une grande alarme, identifié par certains comme une forme de “génocide des Noirs” en raison de la grande majorité de femmes noires parmi les avortées (« Par exemple, au Mississippi, 79% des avortements sont le fait de femmes noires ; à Washington, plus de 60% ; en Géorgie, 59,4% ; en Alabama, 58,4%. Dans chaque État, on trouve des chiffres similaires, avec des femmes noires qui avortent deux, trois fois ou plus que leur importance statistique dans la population »). L’article note que cette conjonction avortements-vaccins, pour une population noire à plus de 80% très intensément chrétienne-évangéliste et animée de convictions exubérantes et pleines de symboles et de croyances empruntées à ses racines africaines (comme la catholicisme emprunta beaucoup à l’origine au paganisme), doit contribuer à approfondir le malaise.
Certes, en France le problème ne se pose pas de cette façon parce que l’identification par communautés, par ethnies, par races est interdite. (Nous n’avons que le “contrôle au faciès”, insuffisant pour intervenir dans l’actuelle vaccinade [*]. Allons-nous devoir passer, pour suivre notre robotisation-américaniste, à la “vaccinade au faciès” ? Cool, Raoult…) Aux USA tout au contraire et tout est contraire ; le principe de la communautarisation règne en maître, tout passe par l’identification par la race, y compris les statistiques officielles ; et je gagerais, moi, que la pression de la mode américaniste, notre fascination pour l’Amérique, le nombre important de relais de l’américanisation (style-Soros, dans les hordes salariées des leaders “indigénistes”) pourraient faire tanguer nos “valeurs” et raboter notre langue de bois. On verra et cela pourrait être “drôle”, – comme on disait, “drôle de guerre”, – pas si drôle, mais indiquant qu’il importe de garder le jugement mordant.
Ainsi revient-on aussitôt et complètement à l’Amérique où tout se passe, qui est le centre nerveux, hégémonique et écrasant, de l’énorme crise sociétale-sanitaire qui dévore nos valeurs, nos institutions et nos “vivre-ensemble” si variés et complaisants. Il y a cette terrible occurrence, qui n’est certainement pas calculée à mon avis, et à peine complotisée, tout juste, j’imagine par quelques têtes brûlées-bouillonnantes aux plumes à mesure, – terrible occurrence qu’avec l’entrée dans le jeu des “valeurs” de la vaccinade on assiste à un regroupement généralisé par rapport à la crise-Covid, en une polarisation et une radicalisation absolument extrêmes, dans le cadre d’une extrême politisation-idéologisation.
Aux États-Unis “où tout se passe” bien plus que chez nous, la vaccinade-Covid a été directement intégrée avec une force incroyable dans le débat sociétal-progressiste, dans les rangs du wokenisme. Même dans les bataillons conformistes des dirigeants politico-démocrates tous alignés sur la ligne gaucho-sociétale, l’on parle bien plus en ce moment du passe-sanitaire que de l’antiracisme. Biden en est un exemple éloquent et obsessionnel, lui qui ne cesse de parler jusqu’à se transformer en vaccin, lui qui annonce dans son empressement sublime à force de toussotements qu’il y a d’ores et déjà 350 millions d’Américains vaccinés. Sur les 328 millions d’habitants des USA au dernier recensement de 2020, cela laisse fort peu de place à la communauté africaine-américaine si revêche à l’égard du passe-sanitaire.
La vaccinade-Covid est aujourd’hui quasiment un acte aussi important que l’affirmation antiraciste-BLM, – de concert les deux n’est-ce pas, en amis, main dans la main, “même combat”, même “lutte finale”, aussi bien progressiste que néolibérale et globaliste-Système, – vous voyez ce que je veux dire ? Eh bien non, je veux dire en vérité que ce “en amis”, “main dans la main”, etc., entre d’une part la vaccinade-Covid soudain suspectée de résurrectionner la ségrégation au centuple avec le passe-sanitaire, et d’autre part l’antiracisme-BLM, ce n’est pas “une affaire qui marche”. Cela constitue un redoutable défi, une menace terrifiante de schisme au sein du wokenisme ; vous voyez une sorte d’esquisse d’une espèce de “guerre de religion” opposant deux cultes confinant au sacré.
Il s’agit d’une affaire très sérieuse, au milieu d’autres agitations que je jugerais moins sérieuses, ou moins graves, – comme ce « Andrew Cuomo a-t-il tué le mouvement ‘#MeToo’ ? », – mais qui contribuent à soutenir une tension tempétueuse, un coup de tabac de Force 4 ou Force 5 tourbillonnant autour de la possibilité de l’ouragan suprême de Force 9. En effet, comme les experts ont l’habitude de dire en termes fleuris d’une crise qui s’annoncerait colossale avec toutes les conditions réunies en un “perfect storm”, l’opposition entre le passe-sanitaire ségrégationniste et l’antiracisme comme fondement de la Foi pourrait bien annoncer une “perfect implosion” au cœur du mouvement du wokenisme.
En vérité, je vois difficilement comment désamorcer la bombe… Dispenser les Noirs du passe-sanitaire en affirmant que le Covid, qu’on sait raciste, n’est pas intéressé par eux ? Ce serait dégradant pour la communauté. Revenir sur le passe-sanitaire ? Impossible après y avoir engagé toute sa foi scientifique fondée sur la dénonciation de Trump, même si Trump fut l’homme du vaccin à l’origine ; le risque est grand qu’un tel acte annule (‘to cancel’) l’essentiel de la légitimité et toute l’autorité d’une administration si gazeuse et caoutchouteuse dans cette sorte d’exercice (la légitimité et l’autorité). Ne pas en parler du tout (politique actuellement suivie) ? Les BLM ne laisseront pas faire, eux à qui le champ est laissé complètement libre. Et ainsi de suite : la revue de détails ne montre que des solutions boiteuses et des arrangements perdus au fond d’un sac de nœuds sans fond.
Un humoriste ricanant conseillerait aux Noirs qui ne veulent pas subir cette néo-ségrégation de se réfugier en Floride ou au Texas, où les gouverneurs républicains et archi-conservateurs ne veulent pas entendre parler de contraintes type passe-sanitaire. On a beau badiner un peu sur le propos, il n’en reste pas moins que le wokenisme entre dans des eaux tumultueuses. Le seul acteur qui en tirera avantage, – mais nous en avons l’habitude, – est le désordre qui est aujourd’hui le Prince de notre destinée ; tandis que la formule célèbre de la surpuissance engendrant son double destructeur, l’autodestruction soi-même, est prête à se déployer comme une banderole au-dessus d’une marche sur le Capitole.
Note
[*] “Vaccinade” : Je propose ce néologisme, à ma connaissance, que je trouve d’allure pleine d’allant, réunissant “vaccin” et le suffixe nominal “ade” indiquant “une action qui s’est faite”.
Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org