par Francis Goumain.
Naftali Bennett est aujourd’hui devenu le premier ministre d’Israël à la place de Benyamin Netanyahou, avant, c’était un propagandiste d’Israël, en hébreu, la propagande, le buzz, c’est le Hasbara.
Dans cette vidéo, on le trouve dans sa jeunesse en tant que Président du Conseil du Yesha, expliquer pourquoi il organise une formation technique à destination des activistes sionistes pour leur apprendre à intervenir sur les fiches Wikipédia : il s’agit, tout en gardant un ton neutre et transparent, d’orienter la rédaction dans un sens favorable à Israël – selon ses propres termes dans la vidéo, pour que les fiches deviennent « Zionist in nature », « sionistes par nature », comme si la neutralité et la transparence parlaient automatiquement en faveur des Israéliens, ne serait-ce qu’en expurgeant toute critique forcément de nature antisémite
Voici d’ailleurs ce que dit Wikipédia au sujet du Yesha, une fiche sans doute créée et rédigée par les intéressés eux-mêmes, en effet, il semble à première vue ne rien y avoir de suspect, si ce n’est qu’on ne trouve aucun élément négatif à propos d’une organisation qui ne doit pourtant pas faire que des heureux dans le secteur et que d’aucuns pourraient même classer parmi les mouvements durs, voire extrémistes, puisqu’il s’agit d’une organisation de colons juifs dans les territoires occupés, or, en lisant la fiche, on a plutôt l’impression qu’il s’agit d’un syndicat d’aménagement d’une ville nouvelle :
« Conseil de Yesha (hébreu : מועצת יש« ע, Moatzat Yesha) est une association représentant les habitants juifs du Yesha (acronyme hébreu pour Judée, Samarie, Gaza), c’est-à-dire la Cisjordanie et la bande de Gaza. Il a été fondé dans les années 1970 en succession du Gush Emunim. Il est constitué de vingt-cinq maires élus et de dix dirigeants de communautés, représentant un total d’environ 225 000 personnes.
En 2005, il a dirigé le mouvement de protestation contre le plan de désengagement des territoires occupés.
Dans un article du Gardian d’août 2010, le conseil de Yesha et un autre groupe d’influence annoncent donner des cours pour modifier les articles de Wikipédia ».
Mais que dire de l’article consacré au Hasbara, ainsi, d’après la note Wiki, il n’y a pas de bonne traduction dans les autres langues, sous-entendu, ce n’est sûrement pas de la bête propagande, non, ce serait plutôt « une explication », on ne peut s’empêcher de lire la notice avec un sourire pilpoulitiquement ironique, voici le début :
Hasbara
Hasbara (en hébreu :הסב) est un terme utilisé par l’État d’Israël pour décrire ses relations publiques et sa diplomatie publique. Le terme signifie littéralement « explication ».
La diplomatie publique israélienne, est considérée par un certain nombre de critiques comme de la « propagande ».
Et ça balance comme ça d’un pied sur l’autre pendant des pages, induisant le lecteur dans l’idée qu’il pourrait bien y avoir, après tout, du vrai dans le hasbara, que même, la vérité serait le fond du hasabra, alors qu’en français une traduction toute bête s’impose : hasabarratin.
À comparer avec la note Wiki consacrée au Hamas, c’est tout de suite nettement plus clair :
Le Hamas (en arabe :حماس , « ferveur »), acronyme partiel de harakat al-muqâwama al-‘islâmiya (arabe : حركة المقاومة الإسلامية, « Mouvement de résistance islamique »), est un mouvement islamiste palestinien constitué d’une branche politique et d’une branche armée, les Brigades Izz al-Din al-Qassam. Le Hamas est principalement actif à Gaza. Créé en 1987 par Sheikh Ahmed Yassin, Abdel Aziz al-Rantiss et Mohammed Taha, tous trois issus des Frères musulmans, sa charte affirme que « la terre de Palestine est une terre islamique ». Il prône la destruction de l’État d’Israël et l’instauration d’un État islamique palestinien sur tout le territoire de l’ancienne Palestine mandataire, avant de demander « l’établissement d’un État palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale ».
Quoi qu’il en soit, voici la traduction de la vidéo (qui semble dater de 2010 d’après l’événement pris en exemple : l’abordage de la flottille de Gaza par l’armée israélienne), elle enlève tout doute sur la signification du mot Hasbara qu’on pourrait avoir :
Naftali Bennett, organisateur de la formation en tant que directeur du Yescha :
« Pourquoi le Yesha, en partenariat avec My Israel, a organisé cette journée de formation pour devenir rédacteur Wiki, le but de la journée, c’est d’apprendre aux participants à modifier le contenu Wikipédia, qui est aujourd’hui la source d’information numéro un au monde. Par exemple, si quelqu’un fait une recherche sur « la flottille de Gaza », nous voulons être présents sur la fiche, nous voulons être ceux qui influencent ce qui y est écrit, la manière dont c’est écrit, et nous assurer que le contenu soit équilibré, et sioniste de nature [NdT : équilibré sur la forme, sioniste sur le fond] ».
Miriam Schwab, participante et bloggeuse :
« Je suis venue ici pour en apprendre plus sur comment nous, en tant qu’Israéliens, et comment les juifs peuvent défendre Israël en ligne, sur l’Internet, et en l’occurrence, plus particulièrement, ici, sur Wikipédia. Wikipédia est un système un peu compliqué et c’est parfois difficile de comprendre les règles, j’ai personnellement essayé d’entrer des choses sur Wikipédia qui tournaient autour d’Israël, des petites choses, et mes ajouts ont été effacés ou annulés, et je n’ai pas compris pourquoi, et je pense que ce genre de choses sont importantes à comprendre pour tous ceux qui veulent militer pour Israël sur internet ».
On trouvera ci-après une autre vidéo sur les pratiques israéliennes sur le net, malheureusement, elle est sur Bitchute, ce n’est déjà pas très bon signe, et pas faite par les Israéliens, ce qui est rédhibitoire, en conséquence, la vidéo est interdite de consultation pour des adresses iP françaises, car contenant « des propos haineux ou niant l’holocauste » – sans doute l’autre versant du Hasbara, quand on ne peut plus expliquer, on coupe :
Bien entendu, il n’y a aucun propos haineux dans cette vidéo, elle reprend d’ailleurs l’intégralité de l’intervention de Naftali Bennett citée plus haut, il s’agit simplement d’une enquête factuelle comme en font nos chaînes de télévision sur les hackers russes ou chinois, des hackers si souvent, n’est-ce pas, embauchés et aux ordres de leurs gouvernements respectifs et qui ont des intentions malveillantes à l’égard de l’Occident libre et démocratique, tout le monde sait ça.
La solution, pour ceux qui l’ont installé, est d’utiliser le navigateur Brave, et dans ce navigateur, d’ouvrir une page de navigation Tor. L’avantage principal de Tor, c’est que pour votre fournisseur d’accès français, vous n’allez pas sur un site interdit, mais vers Tor, et c’est un serveur Tor qui vous amènera ensuite là où vous souhaitez aller, c’est comme si vous demandiez à un ami américain d’aller sur un site à votre place et que vous puissiez consulter l’écran de votre ami.
Naturellement, Brave ne vient pas désinstaller d’autres navigateurs que vous auriez sur votre PC, on peut parfaitement garder Google comme moteur de recherche principal.
Enfin, « Bitchute » n’est absolument pas un site du darknet, il suffit de remarquer le « s » de « https » qui veut dire « sûr », ou « sécurisé ».
En ce qui concerne cette vidéo, Bitchute n’indique pas sur quel texte et quelle décision de justice ou administrative cette vidéo serait interdite en France, c’est sans doute une interprétation « préventive » de sa part, il n’y a ainsi même plus besoin de censurer, l’autocensure suffit, l’État français garde les mains propres, ce n’est pas lui qui censure, mais il bénéficie quand même politiquement de la censure de ce qui ne lui convient pas.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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