Partis communistes dans le monde : Une petite compilation — Andrea DUFFOUR

Partis communistes dans le monde : Une petite compilation — Andrea DUFFOUR

1921 : une année féconde pour le mouvement révolutionnaire et ouvrier mondial. À Cuba, la Fédération des travailleurs de La Havane est fondée, tandis qu’en Chine, en Suisse, en Italie, au Portugal… les Partis Communistes voient le jour. Entre 1919 et 1921, des partis communistes se sont formés dans tous les pays d’Europe, mais aussi en Asie, en Amérique et en Australie, des organisations parfois limitées à des groupes d’intellectuels, mais représentant plus souvent des secteurs cohérents du prolétariat et des couches populaires. Du début des années 1920 à 1943, l’Internationale a été la force motrice de l’ensemble du mouvement communiste mondial. Compilation originale en italien par G. Federico Jauch, sources diverses, trad. Andrea Duffour

4 octobre 1921 : Naissance de la Fédération des travailleurs de La Havane

Federación Obrera de La Habana, FOH->https://www.ecured.cu/Federaci%C3%B3n_Obrera_de_La_Habana])

La FOH C’est une organisation ouvrière qui a vu le jour le 4 octobre 1921 dans le but d’unifier les travailleuses et travailleurs et d’encourager la lutte des classes, d’obtenir l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes effectuant le même travail, et de créer une école dans le Centre ouvrier de la capitale pour les travailleuses, travailleurs et leurs enfants…

Elle a pour principal antécédent les accords adoptés au Congrès ouvrier de 1920, dans lesquels on envisageait la création d’une centrale syndicale nationale et unitaire, pour laquelle on exigeait auparavant la création de fédérations dans chaque province, en commençant ce processus à La Havane, pour la consolidation de son mouvement ouvrier.

José Peña Vilaboa, dirigeant syndical, a été élu secrétaire général, ainsi que le dirigeant de l’industrie graphique, Alfredo López, et Alejandro Barreiro, des travailleurs du tabac. Quelques mois plus tard, Alfredo López a pris le relais en raison de l’état de santé délicat de José Peña. López est reconnu comme un leader ouvrier exceptionnel de son époque, un forgeur incontesté de l’unité ouvrière.

A ses débuts, la FOH avait une forte influence anarcho- syndicaliste et réformiste. Sa fondation était un triomphe incontestable de la pensée ouvrière révolutionnaire.

En 1925, la Fédération des travailleurs de La Havane a convoqué un congrès national à Camaguey. C’est là qu’est fondée la Confederación Nacional Obrera – un antécédent direct de la CTC – dans le but d’établir une centrale ouvrière unique.

Le Premier parti communiste de Cuba était une organisation politique d’orientation marxiste, représentant les intérêts de la classe ouvrière et des secteurs populaires, fondée à Cuba entre les 16 et 17 août 1925. Ce parti a succédé au Parti révolutionnaire cubain et a été à son tour un précurseur de ce qui est aujourd’hui le Parti communiste de Cuba.

6 mars 1921 : naissance du Parti communiste suisse (PCS).

Il était une fois un parti des travailleurs…

En Suisse, le parti n’a jamais atteint une grande taille, mais dans les premières décennies de son existence, il a joué un rôle important dans l’Internationale communiste. La Suisse a également été au centre de la radicalisation des cercles anti- guerre. Le pays étant neutre, de nombreux révolutionnaires étrangers, y compris des Russes, ont été autorisés à y vivre.

Les membres étaient principalement des travailleurs qualifiés, dont beaucoup étaient des employés municipaux ou d’État, en particulier des travailleurs des transports publics. Avec le temps, des responsables syndicaux ont également été ajoutés. Ce qui manquait à la Suisse par rapport aux autres pays, c’était des agriculteurs. Le Parti communiste suisse n’a jamais réussi à s’implanter dans les milieux paysans.

Zurich, 1926. Schweizerisches Sozialarchiv

Au début, environ 15% des membres étaient des femmes. C’est un pourcentage élevé, si l’on considère que les femmes n’avaient pas le droit de vote en Suisse. Même par rapport à d’autres pays, la proportion est remarquable. Au sein du parti communiste français, par exemple, seuls 4 % de ses membres étaient des femmes dans les années 1920. (Lire la suite)

Le 21 janvier 1921. Naissance du Parti communiste italien, déjà un parti glorieux

Le Parti communiste italien est né à Livourne d’une scission interne au Parti socialiste italien, par Antonio Gramsci et Amedeo Bordiga. Les origines de la scission viennent de loin. Ils sont une conséquence de la première guerre mondiale ; de cet immense carnage voulu par les différents intérêts capitalistes nationaux et internationaux !

Aujourd’hui, après la chute du mur de Berlin en 1989 et la désintégration de l’Union soviétique qui s’en est suivie, beaucoup de gens pensent que ce qui est né ce jour lointain, les grands idéaux et les valeurs, est mort et enterré dans tous les sens, mais il n’en est rien ! Le communisme n’est pas mort !

Par contre, c’est l’illusion qui a pris fin qu’après 1989, le capitalisme aurait fait entrer le monde dans une nouvelle ère de bien-être et de progrès, de paix, de sérénité sociale et d’affirmation des Droits et des Valeurs pour tous indistinctement ! Evidemment, ce n’est pas le cas !

Les guerres en Irak, en ex-Yougoslavie, en Afghanistan et toutes les guerres fratricides dans des dizaines et des dizaines d’États, dans la répétition de l’histoire, la crise économique mondiale qui depuis 2008, et encore aujourd’hui, génère continuellement du chômage, de l’insécurité, la privation des droits fondamentaux à des millions d’êtres humains.

Il est démontré par les faits, que le capitalisme ne génère qu’une crise accrue, la pauvreté, des guerres sans fin, et, des milliers et des milliers de morts, comme cela se passe au Moyen-Orient, en Afrique, et aujourd’hui en Syrie le plus grave.

Le 6 mars 1921. Naissance du parti communiste portugais (PCP), aujourd’hui le plus communiste d’Europe.

Le 6 mars 1921, au siège de l’association des employés de bureau à Lisbonne, une assemblée est organisée pour élire la direction du PCP. Le parti communiste portugais est fondé. En elle convergent des décennies de souffrance et de lutte de la classe ouvrière portugaise, les leçons des grandes victoires de la classe ouvrière internationale, les enseignements de Marx, Engels et Lénine. Avec la fondation du PCP, la classe ouvrière portugaise a trouvé son avant-garde ferme et sûre.

Peu après sa constitution, la « junte nationale » du PCP (nom donné à l’époque à son organe directeur) a tenu une série de réunions.

Le parti a établi son siège dans la Rua do Arco Marquês do Alegrete, n° 3, et a rapidement atteint un millier de membres. Dans un Manifeste dans lequel il se présente publiquement, le Parti communiste portugais publie les 21 points de l’Internationale communiste, qui constituent sa base politique, affirmant ainsi également son appartenance au Mouvement communiste international. Peu après, la Jeunesse communiste a également été créée.

À la fin de 1921, lors d’une réunion conjointe du Parti et de la Jeunesse, les premiers organes communistes du Portugal sont publiés. C’est également en 1921 que débute la publication de Le Communiste (O Comunista), organe du Parti, et de Le Jeune Communiste (O Jovem Comunista), organe de la Jeunesse.

L’un des fronts d’action les plus importants des communistes dans cette période est leur lutte au sein des organisations syndicales pour donner une orientation adéquate à la lutte des travailleurs et pour l’adhésion du mouvement syndical portugais à l’Internationale syndicale rouge (ISR) Profintern).

La question de l’affiliation à la ISR est discutée lors du Congrès national des travailleurs en septembre 1922, à Covilhã. Les propositions des partisans de la ISR sont rejetées mais, malgré cela, leurs positions dans le mouvement syndical restent très fortes. Sous la direction des communistes, des noyaux de syndicalistes révolutionnaires sont organisés et ils obtiennent l’adhésion de nombreux syndicats.

Avec la création et l’action du PCP, la clarification nécessaire des tendances du mouvement ouvrier est accélérée. Une impulsion importante a été donnée à la prise de conscience et au développement politique des masses ouvrières.

1921 : Naissance des partis communistes dans le monde



21 janvier 1921 – Naissance du Parti communiste italien

1er mars – Fondation du Parti révolutionnaire du peuple mongol

6 mars – Fondation du Parti communiste suisse

6 mars – Fondation du Parti communiste du Portugal

8 mai – Fondation du Parti communiste français

14 mai – Fondation du parti communiste de Tchécoslovaquie

21 juillet – Fondation du parti communiste chinois

Les partis communistes les plus importants et les plus influents aujourd’hui :

Rang Parti communiste Pays Membres

1 Parti communiste de Chine : plus de 90 millions

2 Parti communiste du Vietnam : 4,4 millions

3 Parti des travailleurs de la République populaire

démocratique de Corée : 3 millions

4 Parti communiste de Cuba : 670 000

5 Parti communiste du Brésil : 340 000

6 Parti communiste sud-africain : 220 000

7 Parti révolutionnaire populaire du Laos : 192 000

8 Parti communiste de la Fédération de Russie : 160 000

9 Parti communiste portugais : 60 000

10 Parti communiste du Chili : 47 000

voir aussi : www.cuba-si.ch

source originale en français en italien

»» https://www.cuba-si.ch/fr/mouvement-revolutionnaire-et-ouvrier-mondial/

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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