Lors des audiences, la militante avait dit «assumer» une tribune dans laquelle elle accusait les militaires du décès d’Adama Traoré, les citant nommément.
Elle «accuse»… À tort ? Ce jeudi 1er juillet, Assa Traoré doit connaître l’issue d’un procès pour diffamation intenté contre elle par les gendarmes qui avaient procédé à l’arrestation de son frère, Adama, décédé en 2016 après une course-poursuite. En mai, tout au long du procès, l’activiste avait dit assumer les propos tenus dans une tribune datée de juillet 2019.
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Le texte avait été publié trois ans après le décès de son frère. Intitulé «J’accuse», il citait nommément les gendarmes responsables, selon Assa Traoré, de la mort d’Adama. L’auteur les accusait «d’avoir tué (son) frère Adama Traoré en l’écrasant avec le poids de leurs corps», «de ne pas (l’)avoir secouru» et «d’avoir refusé de (le) démenotter en affirmant qu’il simulait».
Son avocat, Me Yassine Bouzrou, avait plaidé la relaxe lors de l’audience, mais les avocats des gendarmes avaient contre-attaqué en démontant les objectifs d’Assa Traoré. «Le but depuis le départ n’est pas la recherche de la vérité mais de s’approcher de l’établissement du postulat de la famille depuis le premier jour : la culpabilité des gendarmes», avait défendu Me Sandra Chirac Kollarik, avocate d’un militaire cité dans la tribune, citée par l’AFP. «Madame Traoré n’est pas satisfaite par l’information judiciaire et veut lui substituer une vérité médiatique, la sienne», avait accusé à son tour Me Rodolphe Bosselut, avocat de deux autres gendarmes. Le procureur Yves Badorc avait pour sa part demandé une condamnation car «le droit à l’indignation a ses limites».
Le texte avait été publié trois ans après le décès de son frère. Intitulé «J’accuse», il citait nommément les gendarmes responsables, selon Assa Traoré, de la mort d’Adama. L’auteur les accusait «d’avoir tué (son) frère Adama Traoré en l’écrasant avec le poids de leurs corps», «de ne pas (l’)avoir secouru» et «d’avoir refusé de (le) démenotter en affirmant qu’il simulait».
Son avocat, Me Yassine Bouzrou, avait plaidé la relaxe lors de l’audience, mais les avocats des gendarmes avaient contre-attaqué en démontant les objectifs d’Assa Traoré. «Le but depuis le départ n’est pas la recherche de la vérité mais de s’approcher de l’établissement du postulat de la famille depuis le premier jour : la culpabilité des gendarmes», avait défendu Me Sandra Chirac Kollarik, avocate d’un militaire cité dans la tribune, citée par l’AFP. «Madame Traoré n’est pas satisfaite par l’information judiciaire et veut lui substituer une vérité médiatique, la sienne», avait accusé à son tour Me Rodolphe Bosselut, avocat de deux autres gendarmes. Le procureur Yves Badorc avait pour sa part demandé une condamnation car «le droit à l’indignation a ses limites».
«J’assume cette lettre. Si la justice française à laquelle j’étais censée faire confiance avait fait le travail nécessaire, peut-être qu’à ce moment-là, je n’aurais pas eu envie d’écrire cette lettre», avait-elle affirmé l’accusée, en référence à l’instruction concernant le décès d’Adama Traoré. Les expertises médicales successives réalisées depuis le décès ne sont pas unanimes sur la responsabilité des gendarmes. Un dernier rapport cité par l’AFP concluait à une mort causée par un coup de chaleur, «aggravé» par les manœuvres effectuées lors de l’arrestation et, dans une moindre mesure, par les antécédents médicaux d’Adama Traoré.
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Une première condamnation en février
En février, les gendarmes avaient obtenu une condamnation d’Assa Traoré par la cour d’appel de Paris, devant laquelle ils l’attaquaient au civil pour «atteinte à la présomption d’innocence». La jeune femme avait été condamnée au versement d’une amende de 4000 euros aux trois gendarmes, ainsi qu’à la suppression des publications incriminées sur sa page Facebook.
Source : Le Figaro
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