Guerre de Classe présente : Rendez-vous radical avec l’histoire réelle, avec pour sujet : Invariance du principe communiste, dialectique de l’histoire et compréhension radicale des permanences du mouvement réel…
Intervenants : Antoine, François et Francis Cousin
La musique : 3ème symphonie en mi bémol majeur de Ludwig van Beethoven, orchestre dirigé par Karajan
Le principe de toutes les réalités, l’être premier, est immuable…Le mouvement qu’il produit, est le mouvement du primordial, c’est le mouvement d’éternité et ce mouvement est unique. Or, nécessairement, le mouvement est mû par quelque chose et le mouvement premier doit nécessairement être invariant en soi. De plus, le mouvement éternel ne peut être produit que par un éternel mouvement et le mouvement unique, par un mouvement qui est unique lui aussi.
Aristote, Métaphysique
Si donc tout mouvement est nécessairement mis en mouvement par quelque chose (…) il est nécessaire qu’il y ait un premier mouvement qui ne soit mû par rien d’autre chose (…). En effet, il est impossible que la série des mouvements qui sont eux-mêmes mis en mouvement par autre chose aille à l’infini, puisque dans les séries sans fin il n’y a rien qui soit premier…
Aristote, Physique
…des faits historiques s’étaient imposés beaucoup plus tôt, qui amenèrent un tournant décisif dans la conception de l’histoire. En 1831 avait eu lieu à Lyon la première insurrection ouvrière; de 1838 à 1842, le premier mouvement ouvrier national, celui des chartistes anglais, atteignait son point culminant. La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie passait au premier plan de l’histoire des pays les plus avancés d’Europe, proportionnellement au développement de la grande industrie, d’une part, de la domination politique nouvellement conquise par la bourgeoisie d’autre part. Les enseignements de l’économie bourgeoise sur l’identité des intérêts du capital et du travail, sur l’harmonie universelle et la propriété universelle résultant de la libre concurrence, étaient démentis de façon de plus en plus brutale par les faits. (…) En conséquence, le socialisme n’apparaissait plus maintenant comme une découverte fortuite de tel ou tel esprit de génie, mais comme le produit nécessaire de la lutte de deux classes produites par l’histoire, le prolétariat et la bourgeoisie. Sa tâche ne consistait plus à fabriquer un système social aussi parfait que possible, mais à étudier le développement historique de l’économie qui avait engendré d’une façon nécessaire ces classes et leur antagonisme, et à découvrir dans la situation économique ainsi créée les moyens de résoudre le conflit.
Engels, Anti-Dühring
Le communisme n’est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes.
Marx – Engels, L’idéologie allemande
Le résultat général auquel j’aboutis et qui, une fois obtenu, servit de fil conducteur à mes recherches, peut rapidement s’énoncer ainsi : dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un seuil de développement déterminé de la matérialité de leurs forces productives.
Marx, Préface à la Critique de l’économie politique
Le marxisme, dans sa seule acception valable, compte aujourd’hui 3 principaux groupes d’adversaires. Premier groupe les bourgeois, qui prétendent que le type d’économie capitaliste et mercantile est définitif et nient qu’il puisse être dépassé par le mode de production socialiste; ils rejettent donc totalement – et en toute cohérence – la doctrine du déterminisme économique et de la lutte des classes. Second groupe: les soi-disant «communistes» staliniens, qui déclarent accepter la doctrine historique et économique marxiste, mais avancent et défendent, même dans les pays capitalistes développés, des revendications non pas révolutionnaires, mais identiques ou même pires que celle des réformistes traditionnels, dans le domaine politique (démocratie) et économique (progressisme populiste). Troisième groupe: les disciples déclarés de la doctrine et de la méthode révolutionnaires, mais qui cependant attribuent l’abandon actuel de celles-ci de la part de la majorité du prolétariat à des lacunes et à des défauts de la théorie, qui devrait donc être rectifiée et modernisée. Négateurs, falsificateurs, modernisateurs: nous les combattons tous les trois, et nous pensons qu’aujourd’hui les derniers sont les pires.
Programme communiste, Octobre 1971
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