Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas un « néo-fascisme » puisque le mondialisme est une destruction de l’État, une destruction des États-nations, une réduction de la légitimité politique au seul ministère de la police, et encore, dans sa seule fonction visible de faire physiquement couler le sang, la sécurité étant largement privatisée par ailleurs. On ne garde de l’État que ce reliquat de fonction publique, pour sa légitimité politique, et qui le rend encore plus détestable aux yeux du peuple (les multinationales, qui ont privatisé tout le reste de la vie intime et sociale sont, elles, aimables et aimées – on aime Apple, Facebook, Louis Vuitton, Uber, etc.). Ce qui nous vivons aujourd’hui n’est pas un néo-fascisme, c’est un pinochisme, un régime de la privatisation libérale et de la répression policière. Deleuze utilise l’accusation de fascisme en jouant sur la même distribution des rôles quand dans le pinochisme : le détestable serait l’étatique, le public, le politique, le policier… mais pas l’avidité libérale-libertaire. Les « micro-fascismes » que fantasme Deleuze n’existent pas, ce n’est pas la perversion politique réduite aux dimensions individuelles qui nous menace, c’est la perversion individualiste, libérale-libertaire, étendue aux dimensions transnationales, multinationales, mondiales… c’est-à-dire Bill Gates (non pas un micro-fascisme mais un macro-individualisme). Car c’est bien lui qui concrètement, matériellement, nous détruit, non ? Bill Gates, Jeff Bezos, George Soros, ceux-là, se concertent à Davos, oui… Mais il n’y a aucune « concertation » dans mon quartier ni dans ma rue, mes voisins ne se concertent pas pour tout détruire, ils ne sont pas des « micro-fascistes », ils subissent et sont tous des victimes de Bill Gates, parce que l’État a été si corrompu et si abaissé qu’il ne peut plus remplir son rôle de protection de la population. Deleuze était vraiment une sale ordure de « gauchiste » oligarchique donnant dans l’inversion accusatoire, Deleuze était une épave humaine…
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