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par h16.
Si, au début, on a beaucoup vu les larmes et les yeux bouffis de fatigue de tous les urgentistes de plateau télé – les plus visibles et les actifs, pour sûr – pour nous narrer l’abominable « pandémie » qui sévissait, les choses ont rapidement évolué alors que les vaccins déboulaient et ce même s’ils ne devaient pas arriver avant 2022, selon nos élites. Et il a progressivement fallu convaincre un maximum de monde qu’une petite piqûre s’avérerait indispensable pour trouver un monde de demain sinon normal au moins vivable.
Car oui, c’est entendu : au-delà du vaccin, point de salut. La stratégie clairement affichée par nos gouvernants, résumée par le rapide mensonge « des vaccins gratuits pour tous », semble l’unique bouée de sauvetage de l’Humanité. Les méthodes prophylactiques et sanitaires habituelles ne semblent plus d’actualité et seul l’omnipicousage intense de tout le cheptel citoyen permettra de retrouver des activités normales.
Dès lors, il faut ânonner, expliquer, réexpliquer, répéter ad nauseam que les vaccins sont là, qu’ils sont aussi efficaces qu’indolores pour garantir qu’une proportion suffisante de la population (la plus proche possible de 100%) va participer à l’expérience. Bien évidemment, comme toute chose dans les mains du gouvernement, la propagande a rapidement tourné au vinaigre malodorant. Il faut dire que les messages contradictoires, les communications maladroites voire contre-productives se sont succédé avec le brio auquel nous a habitué l’équipe de clowns tristes actuellement en place, ce qui aboutit à une campagne vaccinale médiocre.
Bizarrement apparaît comme une défiance vis-à-vis des vaccins.
Diable. On se demande pourquoi les Français sont aussi méfiants de leurs autorités ! Après tout, elles ne leur ont jamais menti ! Elles n’ont jamais fait passer des intérêts particuliers (et très rémunérateurs) avant ceux du peuple qu’elles sont censées représenter ! Elles n’ont jamais été entachées de scandales et n’ont jamais eu de sang sur les mains ! Mieux encore, elles ont amplement prouvé leur maîtrise globale de toute la logistique et des aspects sanitaires de cette crise : masques abondants, tests bien calibrés, réactif toujours approvisionné, applications informatiques au top, vaccins correctement acheminés, en nombre suffisant et jamais soupçonnés d’effets secondaires gênants, chaque étape fut évidemment l’occasion d’une réussite flamboyante qui a largement contribué à la solide confiance qu’on peut avoir dans nos gouvernants.
Dès lors, on ne s’étonnera pas d’une véritable multiplication des messages vantant les vaccins, quitte à tenter les plus improbables ambassadeurs de la cause, comme c’est le cas pour le footballeur Mbappé, qu’on voudrait voir parachuté ambassadeur de la vaccination : eh oui, il faut arriver à convaincre les jeunes, cette population dont le risque de développements graves de la maladie est épiquement faible…
De façon évidente, on pousse le vaccin à tout prix, par la carotte et le bâton. Les carottes propagandistes ne sont pas les mesures les plus désagréables alors que se profile déjà le bâton de la coercition étatique, étape suivante inévitable pour les pouvoirs faibles aux propositions douteuses. En fait, de la persuasion du public à l’éventail des propositions de plus en plus dures, toutes les stratégies directes ou moins directes sont déployées par les États pour forcer le vaccin sur tous, y compris les plus jeunes, y compris les individus les moins à risque.
Tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal et en contraposée caricaturale de ce qui nous avait été vendu : en décembre, Macron continuait de nous mentir que le vaccin ne serait pas obligatoire, ce qui – compte tenu de la valeur négative de la parole présidentielle – indiquait sans l’ombre d’un doute que l’obligation ne tarderait pas à venir.
Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 27, 2020
Sans surprise, le caractère obligatoire n’est plus maintenant hors sujet : toutes les portes sont ouvertes, notamment celles du capitalisme de connivence qui permettra à quelques sociétés de vendre des milliards de doses de leurs produits au frais du contribuable qui servira à la fois de portefeuille sur pattes et de terrain d’expérimentation, sur le plan médical autant que sociologique tant la période actuelle permet de mesurer l’impact de la propagande sur la conformité et l’obéissance de chacun.
Une question s’impose : pourquoi le taux de vaccination de la population est-il devenu subitement si important ?
Pour rappel, si le vaccin est efficace et sans danger et qu’il apporte un bénéfice évident, il n’y a en réalité aucun besoin de le rendre obligatoire. Ceux qui feront la bêtise de ne pas bénéficier de ses avantages en seront pour leurs frais, à un moment ou un autre.
En pratique, si les autorités veulent le rendre obligatoire, c’est surtout pour des raisons politiques plutôt que sanitaires. Il ne s’agit pas d’afficher un taux de vaccination élevé pour garantir une bonne couverture de la population : la santé du cheptel n’intéresse guère les dirigeants, et on peut raisonnablement comprendre que nos gouvernants n’ont que faire du peuple qui n’est qu’un encombrant paramètre dans sa survie, d’une élection (manipulable) à une autre.
En revanche, un taux élevé permet d’afficher une victoire, un élément tangible qui s’apparente presque à un sondage. Dans l’esprit malade des ministres et du président, une large couverture vaccinale équivaut à une sorte de plébiscite de leurs gesticulations sanitaires. Dans ce schéma, ceux qui passent leur tour, qui attendent ou qui ont fait un calcul risque/bénéfice personnel défavorable à ces vaccins contre le coronavirus deviennent de véritables cailloux dans la chaussure des marcheurs invétérés : autant d’individus qui refusent de participer à la grand-messe sanitaire, au vivrensemble officiel et qui, finalement, n’acceptent pas la propagande malaisée des dirigeants, ce sont autant de personnes que le gouvernement voit comme des opposants potentiellement de plus en plus farouches à leurs politiques.
Or, les précédents à s’opposer aussi frontalement au pouvoir, en 2018, facilement identifiés, aisément manipulables et canalisables, ont largement goûté du retour de bâton. L’opposition dont il est cependant question ici étant moins musclée, plus feutrée et plus argumentée que la précédente, il sera difficile de la disperser dans les lacrymos et les LBD.
Il faudra donc en passer par la loi, les amendes, les vexations et l’ostracisation : celui qui aura fait le choix de ne pas se vacciner, quelles que soient ses raisons bonnes ou mauvaises, sera d’abord montré du doigt. Il sera ensuite mis progressivement à l’écart de la « bonne société ». Enfin et évidemment, on amalgamera bien vite ce paria avec ceux qui refusent tous les vaccins, ceux qui forment la lie de la société depuis les complotistes jusqu’aux fachos en passant par les phobes de toutes les nuances. Son intelligence sera évidemment questionnée, puis, de fil en aiguille, son humanité même : refuser un tel bienfait médical, c’est forcément pour des motifs douteux qui cachent mal l’égoïsme voire un individualisme farouche en opposition avec le groupe des Bons et des Valeureux.
C’est, quasiment, écrit.
On peut espérer que les prochaines élections servent à remettre quelques pendules à l’heure mais la société française n’a jamais été aussi crispée, fracturée, prête à en découdre. D’ici là, parions que les moindres frémissements des urgences hospitalières serviront de prétexte pour durcir davantage les obligations sur les citoyens, et diminuer encore nos libertés.
source : https://h16free.com
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