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Le hasard ou la nécessité ont fait qu’au moment où le peuple syrien se précipitait massivement avec ferveur et enthousiasme pour élire son président, le 26 mai 2021, conformément aux modalités et aux délais prévus par la Constitution de son pays, le Conseil de Sécurité se réunissait pour discuter de « ses profondes divergences sur la légitimité de cette élection ».
Peu importe l’hypocrisie des propos tenus par les faux amis du peuple syrien, ou par les gouvernements ayant interdit aux expatriés de participer à cette élection, car à l’heure qu’il est, les donneurs de leçons en matière de démocratie ont reçu une réponse magistrale que seul un peuple uni, confiant en son dirigeant et en lui-même, peut donner.
En effet, avec un taux de participation de 76,64%, le président Bachar al-Assad a été réélu par 13 540 860 Syriens et Syriennes, un nombre correspondant à 95,1% de ceux qui ont pu voter à l’intérieur et à l’étranger.
Une première réponse de tout un peuple ignorée par les médias occidentaux qui osent encore parler de simulacre, de parodie, etc., puis une deuxième qu’a fortiori le lecteur et l’auditeur non arabophones ne peuvent pas imaginer.
Cette deuxième réponse est à déduire de l’allocution du président Bachar al-Assad suite à sa réélection. En voici une traduction aussi fidèle que possible. [NdT].
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Frères citoyens, mes frères par la loyauté et l’appartenance,
À chaque échéance nationale, que cette échéance soit constitutionnelle ou implique la défense par les armes, la pensée ou l’action, vous avez toujours imposé votre propre définition du patriotisme. Et, en fonction des circonstances et des défis de chacune des étapes que nous avons traversées, cette définition a porté des messages spécifiques, aussi bien à l’ami qu’à l’ennemi.
Néanmoins, bien qu’à aucun moment de la guerre vos nombreux messages n’aient manqué d’éloquence, de sagesse, de clarté flagrante dans leur expression et de profondeur dans leurs significations manifestes ou implicites, les adversaires et les ennemis se sont obstinés à les ignorer et à les nier. Ce qui participe de leurs politiques fondées sur le déni de la réalité, le déni de l’échec et de la défaite des politiques adoptées, tout autant que le refus de reconnaître le délitement de leurs principes et de leurs valeurs morales. Si bien que depuis des années, ils semblent souffrir d’une cécité mentale. Ils voient avec leurs yeux, mais ne voient pas avec leurs cerveaux.
À l’occasion de cette dernière échéance, votre définition du patriotisme n’a pas varié dans le fond, mais dans la forme et la manière ; lesquelles varieront certainement encore, en fonction des conséquences et des répercussions. Et vos messages pénétreront toutes les barrières et les boucliers dont ils ont entouré leurs esprits pour les faire passer de l’état de torpeur volontaire, dans lequel ils vivent depuis des années, à l’état d’une réflexion forcée à propos de ce qui est en train de se passer sur le sol de la patrie.
Ce que vous avez accompli au cours des dernières semaines ne se résume ni à de simples festivités occasionnelles, ni à un élan ou une émotion patriotes, ni au respect d’un devoir national par votre participation aux élections présidentielles. Ce qui s’est passé va bien au-delà de tout cela. Ce que vous avez accompli est l’expression d’un défi inouï lancé aux ennemis de la patrie, les ennemis de toutes les nationalités, de toutes les allégeances et dépendances. C’est un événement qui a fracassé leur orgueil ainsi que leur fausse fierté et une gifle retentissante qui a frappé leurs collaborateurs et leurs sbires.
Ce défi est le plus haut degré d’expression de la loyauté sincère et profonde envers la patrie. C’est aussi le plus haut niveau d’éloquence de messages pertinents envoyés aux individus installés dans des cellules obscures, tissant des intrigues, dessinant des plans et rêvant de réussites au détriment de nos richesses, de notre sang, de notre honneur et de notre dignité. Des individus qui, une fois de plus, pleureront sur leur sort pour leur aveuglement, leurs mauvais jugements, leurs erreurs de calculs et leur incompréhension de la vraie nature et de l’essence de ce peuple.
Vous avez inversé les équilibres, torpillé les règles du jeu et affirmé, sans aucun doute possible, qu’elles s’établissent ici, se forgent ici, se précisent ici, par nous-mêmes, nos seuls partenaires étant nos frères et nos amis.
Vous avez défini le patriotisme et, en conséquence, vous avez défini la traîtrise ; ce qui les distingue étant comparable à la différence entre la soi-disant révolution de révolutionnaires et l’agitation de taureaux que nous avons eu à constater ; la différence entre un révolutionnaire assoiffé d’honneur et un taureau nourri de fourrage, entre un révolutionnaire mû par une digne fierté et un taureau féru d’humiliation et d’infamie, entre un révolutionnaire qui ne s’agenouille que devant son Créateur et un taureau qui se met à plat ventre devant le Dollar.
Vous avez aussi défini la révolution en lui redonnant son éclat, alors que son nom a été souillé par une partie des mercenaires et des détenteurs d’un passeport syrien ayant bradé leur honneur. Vous l’avez relancée et sauvé sa réputation. C’est pourquoi ce qui vient de se passer n’a absolument rien à voir avec de simples festivités. C’est plutôt une révolution dans le sens réel et non métaphorique de ce terme. Une révolution contre le terrorisme, la trahison et la décadence des valeurs humaines. Une révolution menée par la parole, la plume, le travail et les armes. Une révolution au titre de l’honneur contre tout misérable ayant accepté de devenir une monture pour ceux qui le mènent là où ils veulent le mener.
Mes frères et sœurs, citoyens et citoyennes,
Le choix du peuple qui m’a désigné pour le servir tout au long de la prochaine période, définie par la Constitution, est un grand honneur qui n’a d’égal que l’honneur d’appartenir à ce peuple, non seulement par la nationalité, mais aussi par les aspirations, les idées, les valeurs et les traditions. Et ce qui me rend encore plus enthousiaste et plus confiant en l’avenir est l’esprit de défi qui vous anime, sans lequel il est impossible pour un responsable de faire face aux grands défis de la nation, sans lequel il est impossible pour une patrie de se relever après dix ans de guerre.
C’est votre force intérieure, stimulée par les défis et clairement manifestée dans les moments les plus critiques, qui se transforme en volonté et détermination à agir et à accomplir. C’est cette force d’une énorme puissance qui renforce la patrie et la rend apte à vaincre et à réussir.
Je suis convaincu qu’avec cet esprit combatif nous pourrons vaincre tous nos ennemis quels que soient le champ des affrontements et l’intensité des combats. C’est de cet esprit dont nous avons besoin pour la prochaine étape de travail continu, de résistance et de résilience afin de prouver, une fois de plus, à nos ennemis que combattre notre peuple en le privant de ses besoins vitaux les plus élémentaires, dont son pain quotidien, ne fait qu’augmenter son attachement à sa patrie et à tout ce qu’elle symbolise. Un peuple qui a déjà prouvé devant toutes les grandes épreuves ou échéances que la patrie est au-dessus de tout et que rien ni personne ne peut la dépasser.
Mes frères et mes bienaimés,
Je salue chaque citoyen syrien ayant témoigné à sa manière de son amour pour la patrie, dans chaque lieu, ville ou village que ce soit dans les manifestations, les rassemblements populaires ou autrement.
Je salue chaque personne, chaque famille, chaque tribu qui a témoigné de son appartenance absolue à son pays, a hissé son drapeau, a fermement résisté durant la guerre et a défié les ennemis à l’occasion de ces élections.
Je salue nos citoyens expatriés ayant participé avec enthousiasme aux élections, en dépit des distances ou des obstacles qu’ils ont eu à subir. Leurs messages sont venus compléter ceux de leurs frères de l’intérieur et nous disons à ceux qui n’ont pas pu voter à cause de pressions ou d’agressions physiques : votre voix est arrivée doublement renforcée du fait de votre prise de position, à défaut d’être passée par l’urne électorale. Le message aux ennemis est arrivé à destination et la mission nationale a été accomplie.
Vive ce peuple fier qui refuse le déshonneur.
Vive ce peuple digne qui ne s’incline que devant Dieu.
Vive notre Syrie libre, généreuse, forte et imprenable.
Et que la paix, la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur vous.
Docteur Bachar al-Assad
Président de la République arabe syrienne
source : Vidéo / site de la Présidence syrienne
traduit par Mouna Alno-Nakhal
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