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par Alexandre Lemoine.
Il reste moins d’un mois jusqu’à la date proposée par les États-Unis pour organiser une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden, mais la Russie n’a toujours pas donné son accord officiel pour ce sommet. Cette décision dépendra en grande partie des pourparlers entre les deux chefs de diplomaties Sergueï Lavrov et Antony Blinken. Si Moscou acceptait, le sommet pourrait se dérouler en Suisse.
Comme cela a déjà été rapporté par les médias, Joe Biden a proposé à son homologue russe de se rencontrer dans un pays européen les 15 et 16 juin. Ces dates conviennent aux États-Unis parce que du 11 au 13 juin le président américain sera présent au sommet du G7 au Royaume-Uni, et le 14 juin il se rendra au sommet de l’Otan à Bruxelles, où il participera également au sommet UE-États-Unis.
Kremlin n’a toujours pas donné de réponse affirmative claire à la Maison Blanche pour organiser ce sommet. Moscou continue de peser tous les avantages et les inconvénients : d’un côté, ce sommet pourrait contribuer à la désescalade dans les relations bilatérales, de l’autre, il existe un risque que Washington tente de l’utiliser pour faire la morale, notamment publiquement.
La situation devrait s’éclaircir cette semaine à Reykjavik, où en marge de la réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique Sergueï Lavrov et Antony Blinken se rencontreront pour la première fois. Ils évoqueront les modalités du sommet et avant tout son agenda éventuel. La Russie juge prioritaire la stabilité stratégique dans le sens large du terme. « Tout ce qui impacte d’une manière ou d’une autre la stabilité stratégique, l’armement nucléaire et non nucléaire, l’armement offensif et défensif, tout doit être sur la table des négociations entre la Russie et les États-Unis », a déclaré lundi Sergueï Lavrov.
Et d’ajouter qu’il comptait sur une « conversation professionnelle » avec Antony Blinken « qui permettra d’éclaircir les intentions concrètes des États-Unis en ce qui concerne les relations avec la Russie et en ce qui concerne leurs positions par rapport aux problèmes internationaux impactant d’une manière ou d’une autre les intérêts russes ». « Nous ne jugerons pas les appels américains à normaliser les relations selon les propos, qui ont été trop nombreux, mais selon les actes concrets », a souligné le ministre russe. Et de poursuivre qu’à Reykjavik il abordera avec son homologue américain « les domaines des relations bilatérales et de la vie internationale où les intérêts des deux pays peuvent coïncider et où nous pourrons chercher un équilibre d’intérêts sur la base d’équité et de respect mutuel ».
Si la rencontre de Vladimir Poutine avec Joe Biden avait lieu, elle pourrait se dérouler en Suisse. Il n’a pas encore été possible de découvrir s’il s’agissait de Genève ou d’une autre ville suisse.
Rappelons qu’en novembre 1985, à Genève, en pleine Guerre froide s’est déroulée une rencontre historique du secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev avec le président américain Ronald Reagan. À l’issue, le dirigeant soviétique a qualifié son homologue américain de « dinosaure », alors que le président américain l’a qualifié de « bolchevik têtu ». Néanmoins, on estime que c’est après ce sommet que la tension dans les relations russo-américaines a commencé à diminuer.
La Suisse n’a fait aucun commentaire sur les communiqués concernant l’accueil éventuel de la rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden.
source : https://www.observateurcontinental.fr
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