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par Alexandre Lemoine.
Le quotidien anglophone hongkongais The South China Morning Post a rapporté que le nouveau missile chinois JL-3, embarqué par les sous-marins modernisés du projet 094A de classe Jin, était capable d’éliminer des cibles sur le territoire américain en profondeur.
La portée du projectile est estimée par les experts à 10 000-14 000 km, ce qui est supérieur aux analogues américains actuels. Sachant que le bâtiment peut embarquer jusqu’à quatre ogives. Si c’est vrai, alors pour la première fois dans son histoire la Chine a créé une arme stratégique capable de défier les États-Unis et la Russie en utilisant des moteurs à combustible solide.
Comme l’affirme le quotidien hongkongais, trois essais du JL-3 ont déjà eu lieu. Toutefois, officiellement Pékin ne l’annonce pas mais ne le dément pas non plus. Néanmoins, de l’autre côté de l’océan Pacifique on tire la sonnette d’alarme. Les analystes américains sont persuadés que la mise en service du sous-marin Jin deviendra une menace supplémentaire pour les États-Unis. Le JL-3 fera partie des bâtiments stratégiques qui apporteront à l’armée chinoise la possibilité de tenir en joue toute la partie continentale de l’Amérique du Nord.
Les sous-marins Type 094A de classe Jin (SNLE, sous-marin nucléaire lanceur d’engins) sont l’une des nouveautés de la flotte chinoise. Le premier bâtiment a été présenté le 30 avril à l’occasion de la célébration du 72ème anniversaire de la création de la marine chinoise. Ses caractéristiques n’ont pas été dévoilées. Une source du quotidien South China Morning Post a seulement rapporté que « le sous-marin 094A est devenu une version modernisée du sous-marin Type 094. Lors de sa conception il a été possible de régler l’un des principaux problèmes relatif au bruit grâce à l’amélioration des systèmes hydrocinétique et tourbillonnaire. Cela lui a permis d’embarquer des missiles JL-3 plus puissants », écrit le quotidien.
Les experts s’entendent à dire que Pékin cherche progressivement à créer une véritable triade nucléaire à l’instar de la Russie et des États-Unis, qui se compose de groupes terrestre, naval et aérien des forces nucléaires. La Chine s’est vraiment rapprochée de la possibilité de détruire l’hégémonie stratégique de Washington et de Moscou en matière d’armements nucléaires.
D’après le Pentagone, la Chine possède environ 90 missiles intercontinentaux Dong Feng, DF-4 et DF-5 de silo, DF-31, DF-31A sur un châssis mobile, ainsi que des tout nouveaux DF-41. Selon les Américains, Pékin dispose d’un grand arsenal de missiles de portée intermédiaire : 80 unités. Le DF-26, qui fait partie de cette classe, possède une portée de 4 000 km et permet d’effectuer des frappes de précision contre des cibles terrestres et navales. Le Pentagone évalue le nombre de missiles de moyenne portée à 150-450 projectiles. Cette classe de missile inclut quatre versions : DF-21A, DF-21C, DF-21D et DF-21E, sachant que DF-21A et DF-21E sont des versions nucléaires.
En octobre 2019, au défilé de Pékin a été présenté également pour la première fois le missile de moyenne portée DF-17, dont l’ogive, selon les médias chinois, peut développer une vitesse hypersonique, ce qui fait de la Chine la seconde puissance, après la Russie, disposant d’une arme hypersonique. Selon le rapport The Military Balance de l’Institut international d’Études stratégiques (IIES), la composante navale des forces de dissuasion nucléaire de la Chine est représentée par quatre SNLE du projet 094 de classe Jin. À l’heure actuelle, Pékin élabore des sous-marins stratégiques de nouvelle génération – Type 096. Au final, l’arsenal nucléaire de la Chine avoisine 200-240 ogives, ce qui fait d’elle la troisième puissance nucléaire (devant la France à présent) après les États-Unis et la Russie, qui disposent chacun de 1 500 ogives nucléaires. Par ailleurs, les experts estiment que Pékin ne s’arrêtera pas là et son arsenal nucléaire continuera de grandir.
Certes, l’arsenal chinois est encore très loin du russe ou de l’américain. Pékin refuse absolument de participer aux négociations sur la maîtrise de l’armement nucléaire. Et la tentative de Washington sur la vague de prolongation du traité russo-américain START 3 de le rendre trilatéral a échoué. Ce qui est logique, car dans ce cas la Chine devrait accroître son arsenal jusqu’à leur niveau ou la Russie et les États-Unis devraient réduire leur arsenal jusqu’au niveau chinois. Or ce n’est pas le nombre de missiles qui importe, mais le nombre d’ogives. À noter que la Chine a fait une grande percée technologique dans la conception de missiles intercontinentaux. Comme l’indique l’apparition du missile naval à combustible solide JL-3. Qui plus est si sa portée de vol se confirmait. Dans ce cas, il n’aurait pas d’égal.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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