L’homme de 29 ans se trouvait dans la zone de recherche des gendarmes. À l’approche de ces derniers, il a quitté sa cache, a pris la direction de sa maison et s’est rendu auprès d’une patrouille de gendarmes en disant : “Excusez-moi, je me rends”.
En fuite depuis quatre jours, Valentin Marcone s’est rendu ce vendredi soir. Le tueur présumé a été placé en garde à vue pour assassinats.
“Le fugitif s’est rendu aux gendarmes vers 19h15 ce vendredi, après une forte pression exercée sur lui par les moyens de la gendarmerie”, a déclaré Arnaud Browaëys, commandant de gendarmerie des opérations. Il a donc été interpellé, près de l’église de Saint-Marcel de Fontfouillouse, dans la zone de recherche”.
“Valentin Marcone se terrait, il était camouflé dans un terrain hostile. Il a été retrouvé dans un état très affaibli, hagard, il a fallu lui donner à boire et à manger”, précise le commandant, ajoutant que le fugitif “avait vraisemblablement abandonné tout espoir de s’en sortir libre”.
Le commandant a déclaré que la stratégie des forces de l’ordre était de “ne pas permettre à l’homme de quitter cette zone de recherche. Un certain nombre d’indices nous laissaient présager qu’il n’avait pas quitté la zone, c’était notre hypothèse de travail principale”.
L’homme n’était pas armé quand il s’est rendu.
Les auditions “débuteront dans les meilleurs délais”
Éric Maurel, procureur de la République de Nîmes, a indiqué de son côté que “les formalités sont en cours après le début de la garde à vue du fugitif”. “Il a été retrouvé dans un état assez affaibli, il doit être entendu dans des conditions de dignité, les auditions débuteront dans les meilleurs délais”.
Des auditions qui devraient, selon le procureur, permettre aux familles des victimes de comprendre les raisons de ce drame et la manière dont il s’est déroulé. “Tout sera fait pour que la vérité soit faite dans ce dossier”, a-t-il ajouté.
Éric Maurel a précisé que “le travail effectué cet après-midi par la section de recherche de Nîmes permettait d’avoir de très vives inquiétudes sur la détermination et la dangerosité du fugitif”.
“Des éléments de preuves mettaient clairement en évidence que cet homme était déterminé et qu’il était en possession d’équipements qui faisaient dire que nous pouvions avoir de vives inquiétudes quant à sa volonté d’en découdre avec la gendarmerie.”
Des recherches “extrêmement pénibles”
Valentin Marcone était recherché depuis mardi 11 mai par 350 gendarmes. Il est soupçonné d’avoir tué deux personnes sur son lieu de travail dans le village des Plantiers, dans le Gard.
Le GIGN était également sur place pour mener à bien la traque du suspect dans un terrain difficile : il s’agissait, selon le général Philippe Ott, commandant en second de la région Paca, de recherches “extrêmement pénibles, voire périlleuses”. Des moyens thermiques, aériens et cynophiles avaient été déployés.
Des recherches d’autant plus délicates étant donné le profil du fugitif : “apte à la survie, habitué à la montagne et à la chasse”, selon le général Philippe Ott, Valentin Marcone connaissait également très bien la zone où “il avait l’habitude de s’entraîner au tir”.
Source : La Dépêche
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