Luc Ferry, ancien ministre français de l’éducation a évoqué ses difficultés financières sur le plateau de l’émission « L’instant de Luxe » sur la chaîne de télévision Non Stop People, ce mercredi 5 mai 2021. En effet, le poisseur fictif de pédophile – nous y reviendrons – a fait savoir qu’il ne parvenait pas à vivre avec 3.200 euros par mois (en fait 4.000 euros avec sa retraite du Conseil économique et social).
Luc Ferry explique donc qu’il lui faut « beaucoup plus » que ses 4.000 euros de retraite pour assumer son train de vie et qu’il n’arrivait « évidemment pas à vivre » avec de tels revenus. Avant de poursuivre : « Il me faut plus que ça. J’ai des filles qui sont encore jeunes, qui ont 20 et 21 ans. (…) Mes filles sont dans des écoles extrêmement chères. J’ai emprunté 200.000 euros pour les études de mes filles (…) alors, évidemment, c’est la meilleure école du monde ! ».
Immédiatement, la twittosphère s’est déchaînée :
Avec 3800€ Luc #Ferry ne joint pas les bouts. Mais il suggérait de tirer à balles réelles sur le gilets jaunes et s’est opposé à toute revalorisation du SMIC. S’apitoyer sur son sort tout en étant insensible à celui des autres, tellement typique de certaines élites hors sol… https://t.co/cshLK6akIj
— Olivier Faure (@faureolivier) May 6, 2021
Luc Ferry en 2019 : « On ne va pas augmenter le smic à 2000 euros net, pas même à 1500, sauf à provoquer des faillites en série. »https://t.co/awZgni38HG
Le même clown en 2021 : « Ouin ouin, avec 3000 euros je n’arrive évidemment pas à vivre ! »https://t.co/WZ7CApgpkx
— Evnnoz (@evnnoz) May 5, 2021
Plus tard, l’ancien ministre ajoute « Je n’ai rien volé à personne non plus. Faut quand même sortir de ce monde de merde ou on vous fait des procès alors que j’ai juste une retraite de prof et les droits d’auteur de mes livres. Point barre ! ». Et pour être honnête, vivant probablement à Paris et avec 2 filles faisant des études dans des écoles privées scandaleusement chères, on ne peut pas lui donner tort. Ici, on ne tape pas sur les ambulances. En revanche, on aurait aimé connaître ses revenus de droits d’auteur, lui qui rappelle avoir « publié près de 200 ouvrages qui sont traduits dans 45 langues »… Et ça, ça peut tout changer !
Et puis surtout, on aurait aimé en savoir davantage sur le ministre qui « s’est fait poisser à Marrakech », lui qui fanfaronnait sur le plateau de l’émission ce 1er juin 2011 :
« L’affaire m’a été racontée par les plus hautes autorités de l’Etat, en particulier par le Premier ministre », affirme Luc Ferry, qui refuse cependant de citer quelque nom que ce soit. Déclarant n’avoir aucune preuve de ce qu’il avance, l’ex-ministre assure pourtant détenir « des témoignages des membres de cabinet au plus haut niveau ».
« Si je sors le nom maintenant, c’est moi qui serai mis en examen et à coup sûr condamné, même si je sais que l’histoire est vraie », se défend Luc Ferry, alors que les journalistes sur le plateau feignent ne pas savoir et cherchent facticement à en découvrir davantage sans trop en demander non plus.
Or, alors que nous avions ici un scandale d’Etat, le procureur de Paris, après un an et demi d’enquête, décida de classer l’affaire. La PJ parisienne s’était retrouvée avec le dossier car, même devant la brigade des mineurs, Luc Ferry avait refusé de dévoiler l’identité de l’ex-ministre prétendument pédophile. Un ancien ministre avait bien été entendu, mais comme simple témoin. Affaire classée.
Mais Luc Ferry apprendra à ses dépens qu’on ne lache pas des informations sensibles de ce genre ! Peu de temps après, toujours en 2011, le journal au service du système, toujours prompt à dégainer (comme pour l’affaire Fillon, candidat qu’il avait fallu plomber pour laisser place à Marine Le Pen, en 2017), le Canard Enchaîné donc, révélait qu’il n’avait jamais dispensé un seul cours de philosophie comme professeur des universités à Paris 7 depuis son inscription, en 1997 : « Le mauvais élève (Luc) Ferry est convoqué, ce mercredi 8 juin, par le président de la fac. S’il ne se présente pas, l’université est bien décidée à lui réclamer le remboursement de son salaire – 4.499 euros net par mois – pour toute l’année scolaire 2010-2011 ».
Une fois de plus on agite un chiffon bien insignifiant, même si la décence aurait probablement commandé à l’ancien ministre de ne pas s’apitoyer sur son sort. En revanche quel ne fut pas l’assourdissant silence autour de l’affaire du ministre « poissé », autrement plus grave et dangereuse. Bien peu ont le courage d’aborder ces sujets. Parmi les rares courageux, Alain Soral évoquait à l’époque les réseaux pédophiles et, précisément dans le cas présent, le Maroc :
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation