Donald H & Vladimir H. au bout du fil

Donald H & Vladimir H. au bout du fil

Donald H & Vladimir H. au bout du fil

• Trump et Poutine ont-ils des “conversations secrètes”, qui ne sont pas annoncées publiquement et dont le contenu n’est pas rendu public ? • Analysant des déclarations de Trump, le journaliste russe Peter Akopov en conclut que c’est le cas. • Son hypothèse est très largement acceptable et elle implique des possibilités considérables sur la façon dont leurs politiques se développent. • Akopov imagine la panique qu’une telle possibilité provoque en Europe et à Kiev : « il est effrayant [pour eux] d'imaginer ce sur quoi Trump et Poutine pourraient s'entendre. »

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Il est manifeste que les rapports entre les deux présidents Poutine et Trump se sont révélés ces dernières semaines comme un facteur singulièrement important. C’est autour de cette idée que le journaliste russe Peter Akopov, de RIA Novosti, développe un article où il fait l’hypothèse de l’établissement de liens personnels qui sont apparus d’une façon inattendue et imprévus, et dont il juge qu’ils jouent un rôle important dans ce que Korybko a déjà baptisé “la Nouvelle Détente”. Si l’hypothèse est fondée, – comme nous sommes tentés de le croire, – elle se serait concrétisée à une vitesse foudroyante et selon des éléments personnels et circonstanciels nullement préparés ni véritablement recherchés.

Akopov écrit (dans RIA Novosti du 20 mars, repris le même jour par ‘usa.news-pravda.com’), dans son ‘chapô’ :

« La pire nouvelle pour Kiev et l'Europe concernant la conversation entre Trump et Poutine est arrivée le lendemain, et elle ne concernait pas l'appel de mardi lui-même. »

Il fait directement allusion à une interview de Trump au Washington ‘Examiner’ le lendemain de la très longue communication téléphonique (entre une heure trente et deux heures trente selon les sources) entre les deux hommes. Il s’agit simplement de la révélation par Trump qu’il y a eu d’autres contacts entre les deux, sans aucune publicité ni compte-rendu, durant cette même période de « trois à quatre semaines »

« Le président américain a accordé une interview au Washington Examiner, dans laquelle il n'a pas seulement évoqué la conversation [d’avant-hier] :

» “C'était une très bonne conversation. Je pense que c'est le début de quelque chose de positif. Cela a commencé il y a trois ou quatre semaines. Vous savez, j'ai parlé à Poutine à plusieurs reprises, et tout a commencé par un appel erroné. Nous avons eu d'autres conversations.

» Le style du discours de Trump ne permet pas de tirer de conclusions définitives quant à ce qu'il voulait dire : des conversations avec Poutine pendant sa présidence, en 2017-2020, ou ces dernières semaines ? Le correspondant a donc posé une question de clarification : de tels contacts avaient-ils déjà été signalés ? Trump a alors répondu par la négative. »

Lorsqu’il parle d’un “appel erroné” (« the wrong call »), Trump signifie très probablement qu’il s’agissait d’un appel non prévu, qui avait été composé par erreur (sans savoir, pour notre compte, de qui vers qui), et durant lequel les deux hommes ont jugé que c’était une bonne occasion pour parler plus tranquillement de certains sujets. L’on comprend que cette “erreur” ayant débouché sur d’excellents résultats, ils décidèrent d’“institutionnaliser” la méthode.

Lorsqu’on dit “plus tranquillement”, c’est évidemment parce que chaque communication officielle se fait au milieu d’une présence massive de collaborateurs qui limite nécessairement les échanges directs et spontanés.

Akopov donne quelques précisions :

« Il s'avère donc que Poutine et Trump ont un canal de communication secret et qu'ils tiennent des discussions informelles ? Et les conversations du 12 février et du 18 mars n'étaient pas les seules ? Il est fort probable que ce soit le cas, même si la Maison-Blanche réfute cette affirmation. Le fait est que les négociations officielles et annoncées du côté américain se déroulent généralement par téléphone, en présence de nombreux employés de l'administration Trump – cela a toujours été le cas. Et les conversations informelles peuvent se dérouler en tête-à-tête, ou en présence de ce même Steve Witkoff, qui s'est déjà rendu à Moscou à deux reprises en tant que représentant spécial de son ami Donald. Lors de sa dernière visite, jeudi dernier, il a rencontré Vladimir Poutine, et le lendemain, Trump a évoqué sa “conversation d'hier” avec le président russe. Ces propos ont ensuite été démentis, mais de manière peu convaincante. »

Importance de ces rapports “secrets”

Akopov étudie rapidement l’intérêt d’avoir de telles relations, – sinon même, la nécessité. L’explication est assez naturelle, sinon de simple bon sens : avoir une pleine liberté d’action (de communication) pour mieux fixer des choix ; également, communiquer l’un l’autre des facteurs personnels permettant de mieux comprendre les positions et situations spécifiques des deux pays, et la manière d’en tenir compte dans les relations à établir… Bref, et dans tous les cas, échapper au brouhaha médiatique et de communication qui interfère nécessairement sur ce que l’on peut dire et se dire.

« Trump ne joue aucun double jeu, encore moins au profit de Poutine. Il souhaite simplement sortir les relations entre les deux pays de l'impasse dans laquelle elles se trouvent depuis des années et établir une coopération raisonnable, bénéfique pour les deux parties, et une rivalité maîtrisée, là où les contradictions ne peuvent être éliminées. Mais pour changer radicalement la stratégie américaine, Trump a besoin d'une relative liberté de choix – bien sûr, cela s'applique non seulement aux relations avec la Russie et aux affaires internationales, mais aussi à la politique intérieure. Or, sur le plan intérieur américain, tout est très complexe et dépersonnalisé, et sur la scène internationale, tout dépend bien plus du facteur personnel.

» C'est pourquoi Trump mise toujours sur ses bonnes relations – avec Poutine, Xi Jinping et même Kim Jong-un. Actuellement, les relations avec Poutine sont primordiales pour lui, à la fois parce qu'il mise sur la résolution du conflit ukrainien et en raison de l'importance de la Russie sur la scène internationale

Coups de fil de Donald H. à Vladimir H.

On observera que ces circonstances ne constituent en aucune façon une conduite déplorable. Akopov nous fait remarquer, avec l’aide  du simple bon sens, et bien entendu concernant Trump dont on voit bien qu’il constitue le principal personnage de son commentaire (Poutine n’a pas exactement le même genre de problème qu’Akopov évoque, – on dirait même qu’il s’en fiche quand des choses  proches de celles qu’on lance vers Trump arrivent jusqu’à lui) :

« Après tout, les chefs d'État ont toujours la possibilité d'avoir des conversations informelles, y compris par téléphone, et ce n'est pas un crime. »

Donc, Trump n’est pas un criminel. Mais il est constamment observé comme n’attendant que la première occasion pour l’être, et même l’étant déjà mais ayant réussi à le dissimiler. Par conséquent, s’il a des coups de téléphone “publics” réguliers avec Poutine, les certitudes deviendront des soupçons confirmés à 150%  et l’on ressortira de son étui la bonne vieille histoire du ‘Russiagate’. Elle a déjà tant servi, elle en est tout usée et elle a été chaque fois démentie par les enquêtes les plus minutieuses qui furent lancées contre lui. Par conséquent, moins on en sait, mieux il se porte.

On observera d’ailleurs qu’il existe entre les deux hommes (Poutine et Trump) un point remarquable qui les rapproche : tous deux, c’est assuré et prouvé, sont chacun un Hitler (Mister H.) à sa façon, et chacun d’une façon différente. Ces choses-là rapprochent, établissant . une certaine solidarité, sinon une solidarité certaine dans la monstruosité médiatique et dans les éditoriaux de salon.

Voilà pourquoi, – et pourquoi ne serait-ce pas une raison essentielle de faire à l’establishment un bras d’honneur aussi sympathique ? – Trump et Poutine ont inventé ce truc si original de se téléphoner sans le clamer sur les toits. Pour autant, l’on se doute bien que cela n’est pas sans de sombres et sinistres conséquences…

Le diable en rit encore et toujours

Et ainsi, dans cet océan d’incertitudes chaotiques qu’est notre époque se glisse une incertitude de taille, et qui n’est pas rien. Akopov note un petit paragraphe à cet égard :

« Mais cela ne fait qu'accroître la panique en Europe et à Kiev, déjà indignées par la simple reprise du dialogue américano-russe. Et si cela se déroule en privé, il est effrayant d'imaginer ce sur quoi Trump et Poutine pourraient s'entendre. »

En effet, imaginez nos dirigeants apprenant par leurs sources, quelques semaines après que monsieur Akopov ait fait paraître ses déductions, l’arrangement des deux traîtres au Système, imaginez alors le degré de panique hystérique (l’imagination vaut bien un tel qualificatif) qui s’emparera de nos dirigeants européens : les deux Hitler en train de comploter Dieu sait quoi, – ou plutôt : le Diable sait certainement quoi.

Cette complicité supposée entre les deux H. est la plus belle ruse qu’on puisse imaginer. Et impossible d’en savoir plus par nos correspondants habituels placés par Obama et la bande à Biden dans les divers services, – CIA, NSA, USAID et les autres – puisqu’entretemps Musk et son DOGE ont commencé à faire le ménage et que Gabbard surveille tout ça avec une habileté retorse. La solitude des dirigeants européens, ainsi privés de leurs geôliers si complaisants auxquels ils prenaient tant de plaisir de se soumettre, apparaît soudain dans son inhumaine immensité. Pensez qu’il fut un temps où ils pouvaient écouter en toute tranquillité Merkel, Hollande et les autres, – alors qu’ils sont impuissants, aujourd’hui, avec Poutine & Trump !

Qui a manigancé tout cela, car certes on ne résiste pas à l’hypothèse d’Akopov et, une fois énoncée elle ne quitte plus votre esprit et vous êtes nécessairement conduit à la tenir pour vérifiée et certifiée. Chaque phrase, chaque décision de l’un ou de l’autre, on se dira que l’un et l’autre sont au courant et que cela cache quelque chose de bien plus terrible sur quoi ils se sont mis d’accord, comme larrons en foire. Tiens, en ce moment ils se téléphonent, pour sûr.

On se convainc de penser qu’aucun des deux n’a manigancé cela, que tout vient effectivement d’un appel involontaire de leur part ; mais celui que suscitèrent des forces supérieures qui nous épient et jouent à nous plonger, nous autres globalistes fervents, dans des marigots gluants et collants comme des boues aussi vicieuses que des sables mouvants. Là, devant nous, sous nos yeux aveugles, s’étalent nos angoisses sans fin et notre imagination terrifiée qui construit des pièges terribles où les non moins terribles Donald H. & Vladimir H. attendent que nous tombions… C’est simple, ‘Le diable en rit encore’.

Note de PhGBis : « ‘Le diable en rit encore’, – ce fut le titre d’un livre de de Régine Deforges, mais formule adaptée d’un chant de la SS, en partie adopté par le 19ème régiment letton de la SS. Il doit bien y avoir l’un ou l’autre combattant de la Brigade Azov de l’armée ukrainienne pour nous renseigner sur le diable et tenter d’obtenir ce qu’il sait de ces contacts secrets. L’Estonienne Kallas, voisine de la Lettonie, pourrait elle aussi se mettre à enquêter de son côté. Je crains pourtant que le diable, qui n’est pas trop mécontent d’avoir ainsi un spectacle comique à se mettre sous la dent, ne rechigne à s’exécuter, ou bien nous expédie, en riant encore plus fort, sur de fort belles fausses pistes. »

 

Mis en ligne le 20 mars 2025 à 20H20

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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