Durden et le triomphe de la Bête mondialiste

Durden et le triomphe de la Bête mondialiste

Durden et le triomphe de la Bête mondialiste

Le film 13 Hours du cinéaste néo-con Michael Bay nous avait fait comprendre, après les évènements (ou non-événements) de Benghazi les modifications structurelles de l’appareil de domination mondialiste-américaine ; ce film expliquait plutôt mal pourquoi on avait laissé lyncher et assassiner le pauvre ambassadeur américain en Lybie (gare au Donald…)

On armerait les alliés (Israël, l’Ukraine), mais on ne se battrait plus. On n’avait plus assez d’hommes pour cela, compétents et entraînés et désireux surtout de mourir pour le pays. On quittait donc le monde solide de Guénon et on allait entre dans un monde liquide où tout reposerait sur la monstrueuses force des marchés financiers et des fonds de pension US qui sèment sur fond d’idéologie néo-communiste la famine et le Reset partout où ils passent. Larry Fink est devenu notre nouvel Attila, notre nouveau Curtis LeMay. Il n’y a qu’à voir ce que Fink et ses sbires obéissants (LVMH, Hidalgo, Leyen) ont fait en quelques années de l’Europe ou de Paris pour comprendre. Et pas de sainte Geneviève à l’horizon… Marc Carney (banquier central et Goldman Sachs) au Canada, Macron (décidément indéboulonnable) ou Mertz, simple agent de Black Rock, vont mettre tout le monde d’accord. Avachie et sous hypnose comme prévu par Philip K. Dick la population ne réagit plus.

Tyler Durden nous rappelle l’essentiel : la domination financière US est totale, elle est énorme. La cotisation US (les actions montent jusqu’au ciel, contrairement aux prédictions de tous nos pessimistes qui attendaient un effondrement) représente 50% de la valorisation mondiale. 50% pour les USA, 12% pour la Chine, idem pour l’Europe, le reste se répartissant le peu qui reste. Cent milliardaires contrôlent sans effort toute cette masse financière et autoritaire. Rathenau…

Cette toute-puissance ne peut être politiquement contrebalancée puisque 40% des actions appartiennent aux bourgeoisies des pays dits des Brics dont l’idéologie est de toute manière la même que celle des occidentaux. Le 9 mars on a donc droit à une piqure de rappel :

« Les États-Unis dominent toujours le marché boursier mondial de 124 000 milliards de dollars

La domination américaine sur le marché boursier mondial est sans égal, et sa part n’a fait que croître au cours des deux dernières années.

La surperformance du S&P 500 a contribué à la position de leader des États-Unis, avec un rendement moyen composé de 14,8 % au cours de la dernière décennie. Les actions mondiales, représentées par l'indice MSCI ACWI (hors États-Unis), ont enregistré un rendement de 7 % en comparaison. »

L’article poursuit :

« La valeur du  marché boursier américain  est à peu près égale à celle de toutes les autres régions réunies, englobant 6 062 entreprises évaluées collectivement à 60,1 billions de dollars.

Fin décembre 2024, la capitalisation boursière des Sept Magnifiques – Apple, Microsoft, Alphabet-Google, Nvidia, Amazon et Meta Platforms – s’élevait à plus de 18 400 milliards de dollars, soit près de 30 % de l’ensemble du marché boursier américain. L’année dernière, ces entreprises ont alimenté plus de la moitié des rendements du S&P 500. Cette année, c’est l’inverse, alimentant le ralentissement économique puisqu’elles ont perdu plus de 2 500 milliards de dollars…

La Chine  est le deuxième marché boursier du monde, avec une valeur de 15 600 milliards de dollars répartie sur 7 061 sociétés cotées en bourse. Si Tencent et Alibaba sont les plus grandes entreprises en termes de capitalisation boursière, plusieurs sociétés financières jouent un rôle dominant sur  le marché boursier chinois. »

Tyler rajoute :

« Avec une capitalisation boursière de 5 200 milliards de dollars,  le marché boursier indien  est désormais plus important que celui du Royaume-Uni et de l’Amérique latine réunis. En 2024, environ 20 % des ménages détenaient des actions, contre seulement 7 % en cinq ans seulement. Il convient de noter que la croissance économique rapide du pays et sa transformation numérique ont fait grimper les actions de 80 % au cours de la période. En revanche, les marchés émergents ont augmenté de 6 %. »

J’ai souvent évoqué Tulsa Doom dans Conan. Il croyait au fer, et il n’y croit plus. Il croit au maniement de l’esprit et c’est pourquoi il pousse une de ses belles à se suicider devant Conan (voyez la France ou l’Allemagne, toujours plus caricaturales).

Tulsa Doom peut même tolérer un monde multipolaire, dominant l’esprit et non plus la chair ou le fer. Les mêmes principes sur fond de fausse guéguerre fonctionnent partout : voyez les textes formidables et courageux de Slavsquat sur la Russie et sur les Brics. Laurence Guillon vient aussi d’expliquer la décision russe de liquider le patrimoine culturel. Les mêmes recettes sont appliquées partout (euro numérique en octobre), alors pourquoi user des armes et d’un commandement pyramidal ? L’informatique permet de le décentraliser en étant plus ubiquitaire chaque fois. C’est du Tocqueville : délaisser le corps, et aller doit à l’âme ; et gouverner par le détail…

« J’affirme qu’il n’y a pas de pays en Europe où l’administration publique ne soit devenue non seulement plus centralisée, mais plus inquisitive et plus détaillée ; partout elle pénètre plus avant que jadis dans les affaires privées ; elle règle à sa manière plus d’actions, et des actions plus petites, et elle s’établit davantage tous les jours à côté, autour et au-dessus de chaque individu, pour l’assister, le conseiller et le contraindre. »

Tocqueville ajoute cette phrase ignorée :

« L’on oublie que c’est surtout dans le détail qu’il est dangereux d’asservir les hommes… »

O zones à faible émission…

Restons dans le cinéma puisque Tyler nous y invite avec ses sept magnifiques, pas très perturbés par l’intelligence artificielle chinoise : dans Roller ball l’effrayant John Houseman (associé d’Orson Welles, communiste et surtout grand spéculateur devant l’Eternel) nous disait que les nations étaient « bankrupt, gone ». C’est parfaitement vrai. Trump fait semblant d’y croire comme d’autres avant lui. Mais en 1989 Guy Debord nous prévenait déjà :

« Non seulement on fait croire aux assujettis qu’ils sont encore, pour l’essentiel, dans un monde que l’on a fait disparaître, mais les gouvernants eux-mêmes souffrent parfois de l’inconséquence de s’y croire encore par quelques côtés. Il leur arrive de penser à une part de ce qu’ils ont supprimé, comme si c’était demeuré une réalité, et qui devrait rester présente dans leurs calculs. Ce retard ne se prolongera pas beaucoup. »

La bourse ou la vie, disait-on. En effet la bourse (l’informatique donc) et le marché (Attali-Attila va être content) vont abolir la liberté puis la vie et les humains d’un seul coup, en prétextant sans rire le racisme, le carbone ou la pollution. La magie opérative de l’informatique (cf. nos textes sur  Reich et les «manipulateurs de symboles») fait effet, hypnotise les peuples ou ce qu’il en restait (rien en Europe, on est d’accord) et les anesthésie fabuleusement. Ce troupeau endormi évoque les marionnettes de bois de Guénon, manipulées par un Esprit supérieur. On le cite :

« Il y est question d’une cité entièrement peuplée d’automates en bois, qui se comportent en tout comme des êtres vivants, sauf qu’il leur manque la parole ; au centre est un palais où réside un homme qui est l’« unique conscience » (êkakam chêtanam) de la cité et la cause de tous les mouvements de ces automates qu’il a fabriqués lui-même ; et il y a lieu de remarquer que cet homme est dit être un charpentier, ce qui l’assimile à Vishwakarma, c’est-à-dire au Principe divin en tant qu’il construit et ordonne l’Univers. »

Il va de soi que nous sommes dans la grande parodie, dans le cadre d’une déstructuration totale des religions et que tout cela va nous mener beaucoup moins loin que prévu.

 

Sources

https://achard.info/debord/CommentairesSurLaSocieteDuSpectacle.pdf

https://www.zerohedge.com/markets/us-still-dominates-124-trillion-global-stock-market

https://troissoleils.ch/wp-content/uploads/2020/10/Rene%CC%81-Gue%CC%81non-SymbolesFondamentauxDeLaScienceSacre1.pdf

https://edwardslavsquat.substack.com/p/yes-russia-is-complicit-in-the-great

https://edwardslavsquat.substack.com/p/the-digital-ruble-should-be-used

Philip Kindred Dick et le grand reset – Nicolas Bonnal

La puissance apocalyptique, essai sur la folie américaine – Nicolas Bonnal

https://www.dedefensa.org/article/davos-et-la-montee-sinistre-des-manipulateurs-de-symboles

 

Texte de Laurence Guillon

« Le 27 décembre, juste avant le Nouvel An, le gouvernement de la Fédération de Russie, à l'instigation du ministère de la Culture, a adopté une nouvelle version du règlement sur les zones de protection des sites du patrimoine culturel. normativ.kontur.ru/document?m… Elle entre en vigueur le 1er mars et supprime d'un seul coup les zones de protection de toute une série de types et de genres de sites du patrimoine culturel : des milliers de sites archéologiques, d'anciennes forteresses et colonies, des nécropoles, des champs de bataille, des sites commémoratifs, des monuments et des mémoriaux de guerre. Le décret détruit purement et simplement le système de protection des paysages culturels et des villes historiques qui existe depuis au moins les années 1940. Ils s’attaquent à ce qu’il y a de plus précieux, à la beauté et aux sanctuaires nationaux : les plus beaux paysages, les anciennes colonies et les tumulus funéraires – témoins de la naissance de l’État russe, de la formation de la culture russe et des cultures d’autres peuples, des villes anciennes. Ils frappent nos tombes ancestrales, nos nécropoles et les tombes de nos ancêtres talentueux et héroïques. Le gouvernement lève également l'interdiction de construire dans les zones naturelles protégées, autorise la construction d'installations linéaires dans les zones protégées et lève l'interdiction de démolir des objets urbains de valeur dans les zones protégées des villes historiques. Le gouvernement ne nous a pas oubliés non plus : il est désormais interdit aux citoyens de proposer des initiatives visant à développer des zones de protection, ce qui est contraire à la Constitution de la Fédération de Russie, mais les droits des promoteurs sont expressément énoncés… »

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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