

Il y a 643 ans, nos ancêtres nous ont infligé une leçon de courage citoyen. Anachronique ? Pas grave : quand l’État frappe trop le citoyen, le citoyen se réveille.
En 1970 ça a pété aussi, mais avec Gérard Nicoud, à la tête de la Cid-Unati, ce syndicat des commerçants et artisans qui ont pris conscience, bien avant tout le monde, du déclassement. Nicoud, c’est ce mélange très français de marxisme (pour l’action) et de poujadisme, pour l’idéologie. Une lutte des classes qui ne dit pas son nom, une lutte de la classe productive contre la classe parasitaire ! Aujourd’hui, c’est un certain Elon Musk qui reprend ce flambeau. La France a toujours une idée d’avance.
Un demi-siècle plus tard, la Macronie menace toute la classe moyenne, encore endormie. Le soulèvement des Gilets jaunes l’a laissée de marbre. Ce n’était pas une révolte fiscale, mais ça risque de le devenir pour les rackettés de la classe moyenne (61 % des Français).
Voici maintenant l’histoire de la révolte des Maillotins. Sociologiquement, on va voir que c’est très Cid-Unati.
En 1382, les Parisiens s’emparent de maillets de plomb et massacrent les collecteurs d’impôts.
La plus grande révolte fiscale du Moyen-Âge français commence.
Voici l’histoire des Maillotins, ces révoltés qui firent trembler le royaume de France pic.twitter.com/AJenaGFGgl
— Libertarien (@libertarien_) February 13, 2025
Tout commence dans un contexte tendu : le roi Charles VI n’a que 14 ans et la France est dirigée par ses oncles, les ducs d’Anjou, de Berry et de Bourgogne.
Le royaume croule sous les dettes et les impôts sont déjà très lourds. pic.twitter.com/F83tIGYF58
— Libertarien (@libertarien_) February 13, 2025
La foule, majoritairement composée d’artisans et de petits commerçants, envahit l’Hôtel de Ville.
Ils y découvrent un stock de maillets de plomb, initialement destiné à la défense de la ville. pic.twitter.com/o8kTID9WZN
— Libertarien (@libertarien_) February 13, 2025
Le mouvement de révolte s’étend rapidement. À Rouen, les révoltés prennent le nom de « Harelle' »
Des soulèvements similaires éclatent à Orléans, Amiens, Reims et dans d’autres villes. pic.twitter.com/LYObQr6EnY
— Libertarien (@libertarien_) February 13, 2025
La suite du thread est ici. On notera que sans la télé ou les réseaux sociaux, apparus six siècles plus tard, le mouvement a quand même gagné presque simultanément toutes les grandes villes !
Selon toute vraisemblance, malgré ce que disent les fatalistes, l’esprit du Maillotin est encore présent dans la mémoire collective française. Il peut à tout moment se réveiller, même si l’imposition est plus subtile de nos jours, notamment à travers la TVA, cet impôt invisible mais qui fait très mal.
Enfin, subtile, pas toujours : les crânes d’œuf de Bercy, à cours d’idées, y vont parfois au gourdin.
Il est presque normal que la classe parasitaire au pouvoir taxe les forces productives au bénéfice des parasites sociaux, qu’ils soient d’en haut ou d’en bas (on préférera le terme d’improductifs, pour des raisons d’interférences historiques dangereuses).
« Facture de la prise en charge des 700 migrants au centre de Nantes : 4,2M€ Elle comprend l’alimentation et la rémunération des associations subversives. À cela il faut ajouter le coût de l’Aide aux demandeurs d’asile l’ADA. Par contre il n’y a que des miettes pr les Gilets Jaunes. » (Yvan Benedetti, 11 décembre 2018)
Le gouvernement #Macron pour 2019 c’est ça :
Hausse de 14% du budget dédié à l’asile-immigration
Hébergement de 86% des migrants : 100 000 places financées
+40% de crédits à l’intégration
Seulement 12% de reconduites à la frontière
Coût total 6 milliards#GiletsJaunes pic.twitter.com/Reez88Oe5V
— Olivier Marteau (@MarteauOlivier) December 7, 2018
Il y a collusion secrète entre les migrants payés à rien foutre et les oligarques, qui s’enrichissent sur la dette nationale, grâce à des intérêts grandissants. Voilà pourquoi Macron a créé de la dette en 2020, pour que son patron la Banque s’enrichisse au-delà de toute raison, de toute morale. Le dommage (ou le but) collatéral, ça a été la destruction du tissu économique des TPE.
Aujourd’hui, il n’y a plus de maillets, plus d’armureries. La Macronie, soit la gauche des valeurs et la droite du travail, tombera, mais comme souvent dans l’histoire des régimes peuplophobes (pourquoi ce mot n’existe-t-il pas ? [1]), ce sera par une combinaison de raisons internes et externes inédites.
Ne pas s’attendre à une révolte de la classe moyenne, donc, qui n’a plus les armes matérielles, conceptuelles et même spirituelles pour s’opposer au racket d’État, mais à des frappes étasuniennes chirurgicales, par exemple (sur le Château). Ou à une révolte d’esclaves, on pense au nouveau lumpenprolétariat des ubérisés, qui apprend très vite à se défendre, à devenir français en quelque sorte. On dit ça, on dit rien…
Le Grand Soir rêvé par la gauche, cette libération du peuple sous le joug oligarchique, peut être très surprenant.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation