L’Afrique remercie Emmanuel Macron ! par Alioune CAMARA

L’Afrique remercie Emmanuel Macron ! par Alioune CAMARA

Aux propos controversés d’Emmanuel Macron : ‹‹Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde. Les dirigeants africains sont ingrats et remercieront la France un jour.››

Un digne fils de l’Afrique, Alioune Camara, répond :

‹‹ Cher Macron,

Nous te disons un Grand Merci de la part de tous ces ingrats africains ! Eh bien, Monsieur Macron, permettez-nous, au nom du peuple africain, de vous exprimer de suite, sans trop attendre, un Grand merci pour les milliers de “ bienfaits ” de la France envers l’Afrique depuis l’esclavage jusqu’à aujourd’hui.

Merci pour les 1,4 million d’Africains déportés par la France vers les Amériques lors de la traite négrière.

Merci pour les conditions inhumaines qui ont tué 20% des captifs avant leur arrivée.

Merci pour les 30% de la population active soumise au travail forcé en Afrique Équatoriale Française en 1921.

Merci pour le chemin de fer Congo-Océan, où 20 000 travailleurs forcés sont morts entre 1921 et 1934.

Merci pour le massacre de Thiaroye (1944), où 70 tirailleurs sénégalais furent exécutés pour avoir réclamé leurs soldes.

Merci pour la guerre d’Algérie (1954 -1962), qui a coûté la vie à entre 300 000 et 1 million de personnes.

Merci pour le massacre de Sétif, Guelma et Kherrata (1945), où entre 20 000 et 45 000 Algériens furent tués.

Merci pour la répression sanglante de l’UPC au Cameroun (1955 -1971), qui a fait entre 100.000 et 400.000 morts.

Merci pour les 90 000 œuvres d’art africaines volées, dont 70 000 exposées au Musée du Quai Branly.

Merci de n’avoir restitué que 26 œuvres au Bénin, un geste presque “ généreux ”.

Merci pour avoir soutenu Jean-Bédel Bokassa en Centrafrique (1966 -1979), malgré ses crimes.

Merci pour votre appui à Hissène Habré (Tchad, 1982-1990), responsable de 40.000 morts et de tortures.

Merci pour avoir maintenu Omar Bongo (Gabon, 1967 – 2009) pour garantir l’accès aux ressources pétrolières.

Merci pour votre rôle en Côte d’Ivoire (2002-2011), avec plus de 3 000 morts pendant les violences post-électorales.

Merci pour votre intervention en Libye, d’avoir assassiné Khadafi et d’y avoir mis le chaos depuis votre intervention.

Merci pour votre “ neutralité ” au Rwanda (1994), en soutenant militairement le régime Hutu pendant le génocide, causant plus de 800 000 morts.

Merci pour le Franc CFA, qui oblige 14 pays à déposer 50% de leurs réserves monétaires auprès du Trésor français.

Merci pour l’exploitation de l’uranium du Niger, qui alimente 40% des centrales nucléaires françaises, tandis que 80% des Nigériens n’ont pas d’électricité.

Merci pour la déforestation en Afrique centrale, avec 500 000 hectares détruits chaque année par des entreprises françaises comme Bolloré.

Merci pour les 528 tonnes de déchets toxiques déversés à Abidjan en 2006 par Trafigura, causant plus de 100 000 victimes et 16 morts.

Merci pour votre complicité dans l’assassinat de Thomas Sankara (Burkina Faso, 1987), un leader révolutionnaire remplacé par un allié docile, Compaoré l’apatride.

Un Grand Merci du fond du cœur !

Repris du site Tchad Agora

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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