“Le changement climatique” a été identifié : il s’agit d’un homme de 28 ans originaire de Reseda, vêtu d’un sweat à capuche noir et tenant un briquet et des allumettes. – Peach Keenan
Par James Howard Kunstler – Le 10 janvier 2025 – Source Clusterfuck Nation
« La vie imite l’art », disait Oscar Wilde, un aperçu très perspicace de la condition humaine sous la forme d’une plaisanterie. Très hollywoodien. Dommage qu’il n’y avait pas de talk-show de fin de soirée à l’époque d’Oscar. Il aura fallu attendre plus de quatre-vingts ans, mais l’incendie apocalyptique de Los Angeles décrit au point culminant du roman de Nathanial West, Le jour de la sauterelle, paru en 1939, est enfin arrivé : la ville des rêves s’est transformée en un gigantesque cauchemar flamboyant. Les répercussions de ce fiasco assombriront notre vie nationale pendant des années.
Qui aurait cru que le meilleur moyen de ramener les wokes Démocrates utopiques à un système de pensée basé sur la réalité serait de brûler leurs maisons ? Les riches gens du show-business qui occupent les hauteurs morales de Pacific Palisades ont voté Démocrate à 90 %. Ils adhéraient pleinement au programme du Parti du chaos, en particulier à la politique de diversité, d’égalité et d’inclusion (DEI) et à l’ouverture des frontières qui a permis à un déluge de mystérieux étrangers d’inonder le pays.
Aujourd’hui, les fils « X » rapportent que ces mystérieux inconnus parcourent les décombres des canyons en scooter et en voiture pour piller tout ce qui a de la valeur. Une vidéo de la police montre un mystérieux migrant en train de capturer un chalumeau soupçonné d’être à l’origine du dernier incendie, le Kenneth Fire, à la périphérie de la vallée de San Fernando. Les pompiers DEI, fiers et bruyants, ont été gênés dans leur travail par les bouches d’incendie du quartier qui n’étaient malheureusement pas « pleines d’eau », comme ils l’ont dit. Est-ce ainsi que cela fonctionne ? Chaque bouche d’incendie est censée être remplie à intervalles réguliers par des lutins de l’eau ?
Vous savez maintenant que la maire de Los Angeles, Karen Bass, n’était pas disponible au début de la conflagration, car elle s’était envolée pour le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest, afin d’assister à l’investiture du nouveau président John Dramani Mahama. Mais elle a réussi à revenir à temps pour pleurer les ruines fumantes de Malibu. Le gouverneur Gavin Newsom s’est attardé dans une rue enfumée avec le spécialiste des catastrophes de CNN, Anderson Cooper, faisant semblant de gérer la situation, qui était en fait complètement hors de contrôle. Le gouverneur a notamment été critiqué pour sa mauvaise gestion des forêts et des broussailles. M. Newsom s’est efforcé dernièrement de faire adopter un projet de loi de 25 millions de dollars pour financer des mesures visant à mettre la Californie à l’abri de Trump. Avec ces mêmes 25 millions de dollars, il aurait pu embaucher 500 travailleurs à 50 000 dollars par an pour débroussailler le comté de Los Angeles. A condition qu’il ne fasse pas appel à des travailleurs des pénitenciers californiens.
Même « Joe Biden » était en ville pour annoncer la création d’un nouveau monument national, le Chuckwalla National Monument, au sud du parc national de Joshua Tree – à 125 miles de Los Angeles, dans le désert de Mojave. Mais il a eu des conversations téléphoniques utiles avec le gouverneur Newsom. Il a promis des fonds fédéraux pour améliorer la situation à Malibu. Je me demande si les personnes qui campent encore sous des tentes dans les montagnes de Caroline en ont entendu parler. Cette même semaine, « JB » a également annoncé un nouveau programme d’aide de 500 millions de dollars pour l’Ukraine. Quelqu’un se demande pourquoi « l’Amérique d’abord » a contribué à l’élection de M. Trump ?
On ne saurait trop insister sur l’ampleur et le degré de la dévastation familiale qui sera subie dans les mois et les années à venir. D’une part, de nombreux propriétaires ont récemment vu leur assurance incendie annulée. Des décennies de bureaucratie punitive ont rendu difficiles les augmentations de tarifs dans les zones sujettes aux incendies de forêt, si bien que des compagnies comme Allstate ont décidé de cesser leurs activités dans l’État. Parmi les milliers de maisons perdues, beaucoup seront donc des pertes totales. Un grand nombre d’entre elles étaient des maisons de plusieurs millions de dollars, même des maisons modestes construites dans les années 1960, en raison de l’extrême désirabilité de quartiers comme Pacific Palisades, les collines d’Hollywood et Malibu Beach. Certaines personnes de la classe moyenne avaient investi tout leur pécule dans ces maisons.
L’humoriste et podcasteur Adam Carolla a publié une vidéo perspicace dans laquelle il explique à quel point il sera difficile de reconstruire, même si l’on a souscrit une assurance habitation ou si l’on est un acteur hollywoodien très fortuné. Il a mis l’accent sur l’obstruction monumentale du processus d’autorisation dans le comté de Los Angeles, y compris les obstacles supplémentaires et onéreux des agences environnementales que n’importe qui rencontre en essayant de construire un nouveau bâtiment en Californie. Il faut également se demander d’où viendront les milliers d’entrepreneurs compétents pour travailler sur un si grand nombre de maisons de remplacement dans une même localité et au même moment. En fin de compte, un très grand nombre d’anciens membres de la classe moyenne, voire de personnes aisées, se retrouveront sans abri, peut-être pendant des années. Vous n’avez pas fini d’en entendre parler.
On peut également s’interroger sur l’impact de cette catastrophe sur l’industrie cinématographique. L’industrie du spectacle à Los Angeles était déjà sur la corde raide depuis un certain temps avant le grand incendie. Une direction malhonnête produisant des films malhonnêtes a fait suffisamment de dégâts pour s’ajouter aux changements majeurs intervenus dans l’exploitation et la distribution des films, aux grèves des scénaristes et des acteurs, et au coût très élevé de la main-d’œuvre syndiquée pour les techniciens du cinéma. L’industrie cinématographique a vu le jour à Los Angeles principalement en raison de son magnifique climat méditerranéen. Il était possible de tourner des films en plein air toute l’année. Depuis des années, l’industrie quitte furtivement la Californie pour s’installer dans des villes comme Vancouver et Atlanta. Aujourd’hui, dans les ruines fumantes, combien de gens du show-business sont prêts à quitter le Golden State en hurlant ? Et dans quelle mesure l’impact économique de ce désastre local est-il le signe avant-coureur d’une récession nationale plus générale ? Probablement beaucoup, je pense.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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